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Le Numéro 31 du 31 janvier 2013 "Sommaire"




Article 1 : »La Corée et ses thés »


Article 2 : »En charge de tous les achats et assemblages du numéro 2 mondial du thé »


Article 3 : « Les thés du Japon – nouvelles tendances »


Article 4 : « L’Agenda du Thé pour 2013 »
                  des dates, et encore des dates !!!!

Article 5 : « Thé et Santé – les composants principaux « 


Article 6 : « Les céramiques du thé de Corée »


N°31 Art.1 "La Corée et ses thés"



 Rencontre surprise avec une jeune Coréenne passionnée de thé ; Hosun HEO a présenté une belle cérémonie de thé de son pays à l’Institut Culturel de la Corée et espère d’ouvrir un jour une maison de thés coréens en France.
Hosun HEO

Le thé est en effet à nouveau bien en vue en Corée depuis les années 1980, après une longue période d’abandon depuis la fin du 14e siècle. Les historiens confirment que l’arrivée du thé en Corée a été le fait de moines bouddhistes de retour de séjours d’études en Chine au cours du 7e siècle. C’est le Roi Heundok qui a reçu comme présent officiel de la cour des Tang des graines de théiers en 828. Des chroniques anciennes attestent la consommation de thé par divers rois et reines, qui se servaient du thé aussi pour des rituels de purification
C’est l’avènement de la Dynastie Joseon (1392- 1910) et  qui tourne le dos au Bouddhisme qui fait tomber la culture du thé dans la disgrâce et l’oubli. Adoptant la doctrine confucéenne et installant le centre du pouvoir à Seoul, elle abolit les prérogatives des monastères bouddhistes en sorte que les moines abandonnent progressivement la culture et les traditions du thé. Seuls quelques monastères du sud, au  loin des princes régnants, maintiennent  vivante la culture du thé , c’est aux alentours des premiers jardins sur les pentes du Jirisan.

Boseong 

C’est l’initiative d’un moine Cho-ui (1786-1866) qui vit  au fond de son ermitage à Iljiam près du temple de Daehungsa , qui exhorte à renouveller les traditions bouddhique du thé. Non seulement il vante la supériorité du thé sur l’alcool  mais aussi la supériorité du thé coréen sur les thés de pays voisins, la Chine et le Japon. Même si la culture du thé reste attachée au sud ouest de la péninsule les écrits de Cho-ui reçoivent une écoute nationale qui permet de faire sortir ces traditions de l’oubli.
en rouge: les thés
 Les choses suivent leur cours et depuis une trentaine d’années  les plantations de Boseong qui produisent aujourd’hui environ 1 500t de thé ont revalorisé l’image de cette tasse au sein de la population. On commence à s’intéresser à nouveau à cette boisson. Pour répondre alors à la demande renaissante  les grands monastères du sud, notamment Hwaeomsa, Ssanggyesa et Daehungsa  décident de rouvrir leurs plantations et d’assurer un réel enseignement du thé.

De plus de  nouvelles cultures sont crées dans l’île de Jeju , à 1h de vol au sud ouest de la péninsule. Dominée par l’immense volcan éteint Hallasan à l’est des plateaux fertiles s’étendent dans l’ouest de l’île. Loins de zones urbaines et sans implantations industrielles ces étendus se trouvent à environ 500m au dessus de la mer et profitent d’un climat doux et maritime qui convient à merveille aux théiers. De plus en plus de ces plantations obtiennent la certification « bio » et la production totale actuelle de Jeju est estimée à plus de 2 000t.
La cherté des thés fins de Corée est justifiée par une cueillette manuelle pendant de courtes périodes de bourgeonnement bien définies :
** la 1ère  récolte, 1 bourgeon et 1 feuille, avant le 20 avril donne le thé Woojeon
** la 2ième récolte, 1 bourgeon et 2 feuilles, entre le 20 avril et le 5 mai donne le thé Sejak
** la 3 ième récolte, 1 bourgeon et 2 feuilles, après le 5 mai donne le thé  Jeoncha ;
voilà les cueillettes fines

Les cueillettes suivantes, le thé Joongjak en juin et le thé Daejak en juillet seront bonnes mais moins savoureuses.
le wok à thé

Les thés coréens sont tous des thés verts. Leur processus de fabrication utilise généralement la chaleur sèche, « méthode du wok » mais on procède en plusieurs étapes de cuisson, entre les quelles les feuilles sont sorties du wok et vigoureusement travaillées à la main sur une table en bois, ce que l’on appelle : « donner le goût » ; le séchage finale, à une température moins élevée, s’appelle «  faire sortir les flaveurs ».  
L’Institut du Thé « Panyaro », crée en 1979 pour faire revivre l’esprit » zen » dans les pratiques du thé , et qui compte aujourd’hui plus de 100 000 adhérents applique une méthode ancienne , le « Chung-Cha ». On commence par faire ébouillanter les feuilles, que l’on laisse ensuite s’essorer, avant de les mettre au Wok. Cette méthode très particulière donne une saveur plus corsée au thé et fait plutôt partie des rituels lors des séances d’enseignement.
 Encore peu disponibles à l’étranger les thés  coréens commencent à se faire connaître et à attirer un public d’amateurs avisés.
thés de l'île de Jeju

Au SIAL en octobre passé la société « Vision Korea » avait un beau grand stand avec  toute une série d’échantillons et une intéressante documentation sur leur thés des différentes périodes de récolte.
.

N°31 Art.2"En charge de tous les achats et assemblages du numéro 2 mondial du thé"


     Portrait de Katy Tubb, Director at Tata Global Beverages.

Considérée comme la « Tea Lady number 1 » du monde, Katy Tubb est le Directeur Mondial des achats et d’assemblages de thé et herbes à infusion pour Tata Global Beverages, dont le siège est à Kolkata , en Inde.
Elle a commencé sa carrière dans l’industrie alimentaire en 1983, avec un diplôme de microbiologie en poche. Rapidement le travail de contrôle de qualité en laboratoire lui donne envie d’élargir son horizon ; elle répond à une petite annonce qui propose » vous aussi pouvez devenir dégustateur de thés », et elle obtient le job.
Katy Tubb lors d'une réunion de l'ITC, Londres,mai 2011

Commence alors  un apprentissage de 5 ans de «  tea taster ». Elle goûte les thés du monde entier, afin de pouvoir les identifier, les apprécier, les évaluer en vue de leur potentiel pour des assemblages. Elle passe aussi une année entière  dans divers pays producteurs pour étudier les étapes de la production et comprendre le fonctionnement du marché.  Elle insiste vivement  sur l’importance des dégustations en soulignant que le thé est un produit agricole.
50 tasses par jour ou plus!

Même si les principaux paramètres de qualité – couleur, corps, force, longueur en bouche, texture et flaveurs de la tasse - des différents lieux de production sont établis, ce sont les conditions précises des récoltes, de chaque cueillette, de chaque lot journalier, de chaque saison qui peuvent varier en fonction de la météo et d’autres circonstances ponctuelles.
un échantillon 

Il est donc absolument indispensable de « goûter » avant chaque achat. Cette connaissance approfondie qu’acquière le dégustateur lui permet ensuite de devenir acheteur et assembleur.
Ce parcours d’apprentissage n’a pas changé depuis son début dans la profession et il est considéré comme une condition sine qua non pour l’exercice de ce métier.
 échantillons aux enchères à Kolkata

Quand j’ai rencontré Katy pour la première fois à Londres elle travaillait pour Lyon’s Tea et passait un temps considérable à voyager, en Afrique notamment. De Lyon’s Tea elle est passé chez Tetley’s . Cette 2e grande marque britannique, fondée en 1837 par les frères Joseph et Edward Tetley a introduit le « sachet de thé » au Royaume Uni en 1953. C’est en 2 000 que Tata absorbe Tetley’s  et devient ainsi le numéro 2 du thé du monde après Unilever.
Katy Tubb a donc aujourd’hui la responsabilité mondiale du groupe pour
**tous les achats qui approvisionnent les 15 usines de Tata en thé vert, en thé noir et en plantes à infusion
**tous les assemblages des produits finis qui sont commercialisés dans plus de 50 pays du globe.
Un travail très prenant et aux horaires  longues et élastiques ! Son élégante minceur et sa fraîcheur totalement naturelle laissent penser qu’elle passe peu de temps devant sa glace. C’est entre deux qu’elle laisse échapper ses regrets de ne pas être toujours disponible  pour son fils, alors qu’il est en période d’examens.
Souriante elle confirme qu’il y a bientôt 30 ans les femmes devaient bien « s’accrocher » pour progresser dans un monde très masculin. Cela a toutefois énormément évolué et de nos jours il y a de nombreuses femmes dans ses équipes, en Europe, en Inde et ailleurs.
Ce qu’elle apprécie aussi énormément est la superbe rapidité des communications, qui lui permet d’être en contact avec ses collaborateurs et ses équipes dans le monde entier en un click. De même les producteurs à l’autre bout de la chaîne peuvent suivre l’évolution des prix du marché et réagir en direct et vite.
Elle dit aussi aimer tous les thés, qu’elle choisit en fonction du moment de la journée. Le produit continue à l’émerveiller avec sa complexité, ses exigences  et ses variations à l’infini. Katy continue ainsi à « goûter «  tous les jours au bureau pour rester en contact avec les bases du métier, qu’elle aime toujours autant. 

N°31 Art.3"Les thés du Japon- nouvelles tendances"



 Cela va bientôt faire deux ans que la catastrophe de Fukushima a secoué le Japon ; heureusement les contrôles rigoureux et l’éloignement des champs de thé de la centrale nucléaire ont permis aux exportateurs japonais de garder le cap.
champs de thé au pieds du Fuji san

La communication très proactive et très transparente de la « Japan Tea Exporters Association », gérée par son VP Kotaro Tanimoto, a grandement contribué au maintien des ventes des thés à l’extérieur de son pays.
L’excellent « Guide des thés du Japon » de Valérie Douniaux  a permis d’élargir les connaissances des amateurs de thé francophones pour mieux apprécier les tasses délicieuses en provenance de l’archipel.
Dans toutes  les six régions de production de thé  qui sont, avec leur part du volume,
** Shizuoka avec ca 45%
**Kagoshima avec ca 30%
**Uji, avec ca 15%
et puis les « petites régions que sont
**Miyazaki avec un peu plus de 4%
**Yame avec un peu plus de 3%
**Kumamoto avec un peu plus de 2%
environ 75% des théiers appartiennent à la variété cultivée « Yabukita ».
thés noirs mono cultivar

Toutefois de nombreux autres cultivars ont été développés dans les années 1980 dont notamment le « Yutakamidori », qui est n° 2 avec environ 5% de la production. Avec son intense flaveur de gyokuro il est cultivé surtout pour la production de Kabusecha, du thé ombré.
Il y a ensuite deux cultivars adaptés à la fabrication de thé noir, le « Benihikari » avec une intense saveur d’encense et le « Benihomare », à l’ascendance Inde/Assam ,au rendement très faible mais qui est considéré comme le meilleur thé noir du Japon. Ces deux derniers sont cultivés notamment par une petite coopérative de 16 fermiers dans l’île d’Okinawa ; le first flush d’environ 300kg/an  fait partie des thés les plus chers du Japon.

Parmi les autres cultivars les plus plantés figurent :
**Okuhikari : adapté aux régions plus au nord et en montagne,
**Okumidori : particulièrement bien adapté à la production de Tencha, pour faire du Matcha,
**Tsuyuhikari : avec un rendement élevé,
**Saemidori : sélectionné pour sa teneur élevée en acide aminé, la théanine, et qui supporte bien les températures chaudes des régions plus méridionales,
**Benifukhi : qui contient des catéchines méthylées, auxquelles on attribue un effet préventif contre certaines allergies, dont notamment le rhume des foins.
un thé vert monocultivar


Les nouvelles tendances qui semblent se dessiner sur ce marché de thés de grande qualité sont
**de plus en plus de thés « bio » avec un nombre croissant de plantations qui obtiennent la certification,
**à la place des assemblages habituels quelques thés d’une seule origine, ou « monocultivar »  et qui indiquent, et même revendiquent cette particularité dans leur étiquette.
Il faut noter que les progrès de la science permettent maintenant de déterminer l’ADN des plantes ; il est donc évident qu’une « petite triche » sera vite découverte !
un sencha "bio"




C’est au SIAL qu’une société de thés de Uji, la maison RISHOUEN a proposé des thés fins qui suivent ces nouvelles tendances ; l’étiquetage très complet et transparent  de leurs échantillons permet facilement de se faire une idée de l’originalité et de la qualité de leurs thés.



Il semble certain que  ces thés  » nouvelles tendances » vont plaire aux clients exigeants et aux amateurs avertis.




N°31 Art.4 " L'agenda du thé pour 2013"




Une première liste de dates,  pour des salons professionnels, des expos et autres évènements autour du thé, parfois combinés avec le café ou « le food » en général.

NB : le « Tea World Rendez Vous » qui devait tenir son 2e Salon à Bruxelles en mai 2013 a
         été reporté ;
        

Voilà une série de dates que la NPT vous communique sous réserve de vérification, car en ces temps de « crise »il y a parfois des changements  ou des reports.

** Kolkata, Inde : 18 février 2013, «  Tea Conclave », organisé par la Chambre de Commerce 
                            de l’Inde- ICC.
    
** Singapore        : 28/02 au 2/03 2013, la « Tea & Coffee Worldcup »  
                              WWW.TCWORLDCUP.COM/SINGAPORE


**Lucca, Italie     : 9 et 10 mars 2013, »Camellie Festival » avec la participation des « Thés
                              du Japon »,www.camelielucchesia.it/

**Singapore          : 14 au 16 mars 2013, International Tea and Coffee Expo,
                               www.intlcoffeeteaexpo.com

**Londres, Royaume Uni : 1 et 2 mai 2013, « Assemblée Plénière et producer &consumer
                               platform « du International Tea Cttee ; Tea Trade Dinner le soir du 2 mai
                               2013,www.inttea.com

**Shizuoka, Japon : 2au 5 mai 2013, «  Green Tea Festival, spring event »
                                www.ocha-festival.jp/english

**Puer City, Chine : 24 au 26 mai 2013, « International Tea Convention and Tea Products
                                  Exhibition », contact :chinatea_cfna@163.com


** Mombasa, Kenya : 26 au 28 juin 2013,"The Mombasa  International Tea Convention »,
                                   http://www.mombasateaconvention.com/
          
**Hong Kong, Chine : 15 au 17 août 2013, « Hong Kong International Tea Fair » combiné
                                    avec le « HK Food Fair », contact : hktdc@hktdc.org

** Colmar, France   : 28 et 29 septembre 2013,Congrès des Torréfacteurs de France ,
                                  www.comitefrancaisducafe.fr

**Xiamen, Chine    : 10 au 13 octobre 2013, »International Tea Fair »www.teafair.com.cn

** Shizuoka, Japon : 7 au 10 novembre 2013 « Green Tea Festival, autumn event »
                                 www.ocha-festival.jp/english

**Beijing, Chine     : 8 au 11 novembre 2013 « China Tea Expo » www;teawindow.com



N°31 Art.5" Thé et santé- les composants principaux"



 L’expo « le Thé » au Musée Guimet vient de fermer ses portes. On nous dit que le nombre de visiteurs a dépassé de loin celui des expositions précédentes, formidable !

Cette excellente visibilité donnée au thé  a attiré l’attention des journalistes sur cette tasse et il y a eu de nombreux articles sur le thé dans la presse  au cours des semaines passées.

Il pourrait donc être utile de faire un rappel des éléments de base sur la composition des feuilles et de la tasse.

La NPT va partager avec ses lecteurs quelques tableaux très clairs et parlants ; ces données  avaient fait partie d’un exposé scientifique présenté par Conrad Astill , un des dirigeants du Centre de Recherche Unilever à Colesworth, RU lors d’une réunion internationale à Rome en 2004.
ce que l'on trouve dans la tasse



Parmi les composants principaux du thé il y a
**les Polyphénoles : une des plus grandes familles de composants organiques du règne végétal, dont sont présents dans le thé notamment
***les flavonoïdes et
***les tannins

****les flavonoïdes sont également un groupe nombreux et on distingue ceux
-contenus dans le thé vert : les catechines, qui peuvent être gallatés ou non,
les flavonoïdes du thé vert

-contenus dans le thé noir : dont les théaflavines, théarubigines, les flavonols et aussi les
  catechines, gallatés ou non ;
les flavonoïdes du thé noir


**la Caféine, présente en des teneurs variables ; les plus jeunes bourgeons et feuilles en contiennent généralement plus que les feuilles matures, les thés var.assamica en contiennent généralement plus que les thés var.sinensis ;

**la Théanine : une acide aminée, qui est spécifique au thé et n’existe dans aucune autre plante, à l’exception d’un petit champignon.
la théanine est présente dans tous les thés


Notons que les « cousins « du thé que sont
**le Rooibos, originaire de l’Afrique du Sud, de la famille des genêts, ne contient ni caféine ni théanine,
**le Maté, originaire de l’Amérique du Sud, de la famille des ilèx, contient de la caféine comme le thé et le café, par contre pas de théanine.


N°31 Art.6"Les céramiques du thé de Corée"




C’est sous la dynastie Koryo (918-1392) alors que le Bouddhisme domine la société  en  Corée que la voie du thé fait partie de manière importante de la vie à la cour et des monastères. Des superbes céladons sont produits dans les ateliers du sud de la péninsule, dans les régions où l’on cultivait aussi le thé.
céladons de l'époque Koryo

Il est possible d’en admirer plusieurs vitrines à Guimet.
A coté des flacons à alcool on peut voir de nombreuses coupes et bols à thé.

Le céladon s’appelle alors « Cheong ja ", « ja » pour porcelaine et « cheong » pour dire « bleu vert », NB : c’est le « qing » du « qing cha » le thé bleu vert  en mandarin.
des pièces superbes

Cette teinte d’une très douce harmonie  à l’époque Koryo devient un vert plus acide sous la dynastie Joseon , au 15e et 16e siècle.
A cette époque le Bouddhisme a cédé la place au Confucianisme et le thé ne fait plus partie des cérémonies officielles. Des techniques se perdent et les formes deviennent plus lourdes et moins raffinées.
du Japon à la Corée...ce n'est pas loin
Or c’est en 1592 que le Shogun Hideyoshi envahit la Corée en la dévastant, mais il doit finalement se retirer après cette expédition guerrière désastreuse. En repartant avec ses troupes il embarque des villages entiers de potiers en forçant ses artisans renommés à s’installer au Japon, à Kyushu et aussi sur l’île de Honshu.

C’est à cette époque que la culture du thé atteint un vrai apogée au Japon, alors que le pays manque cruellement de poteries à couverte  de qualité. Cette expédition guerrière comble un manque important, et les potiers coréens apportent ainsi leur savoir faire au Japon. Un fameux exemple en est la célèbre famille Chin, installée à Satsuma, près de Kagoshima depuis 1592,avec Chin Jukan, le 15e de ce nom aux commandes de la manufacture depuis 1999.

Progressivement le style coréen glisse vers un style japonais et le thé continu à être un vecteur capital dans le développement des céramiques et porcelaines.
Dans le documentaire sur Sen no Rikyu , passé à Guimet récemment , on montre le bol à thé préféré du maître : c’est un bol coréen !

Depuis la fondation de l’Institut Panyaro à Seoul en 1983 la poterie du thé a retrouvé tout son rôle comme faisant partie intégrante  du rituel et des cérémonies.
Chae Won-Hwa, à la tête de l'Institut Panyaro

Les formes et les couleurs peuvent varier en fonction des saisons et des rituels, mais  les porcelaines claires, voire coquille d’œuf ou nuage de printemps passent  partout.
Le bleu vert continue  aussi à être très apprécié.

Le Numéro 30 du 2 janvier 2013:"Sommaire"


avec nos meilleurs voeux pour une bonne année 2013 pour tous les lecteurs de la NPT!!
et aux délicieuses tasses de 2013

Article 1 : « Le Thé, un produit phare pour « Rainforest Alliance »
découvrez la grenouille !

Article 2 : « Pionnier des thés bio au Darjeeling »
thés bio et happy village people
Article3 : « Le thé honoré à Washington D.C. USA. »
félicitations méritées

Article 4 : « Rencontre avec un producteur de Puer à Canton »
puer mature et puer crû

Article 5 : « Thé et Santé- recherches et études récentes »
thés verts et thés au jasmin

Article 6 : «  Thés et Temples de Corée » 
l'artiste montre ses prises de vue

N°30 Art.1"Le thé un produit phare pour "Rainforest Alliance""



 C’est qui ? C’est quoi ?
Créée aux Etats Unis en 1986 cette Organisation Non Gouvernementale – ONG - sans but lucratif  a pour but d’ orchestrer et d'appliquer ensuite  une lutte engagée  contre la déforestation de la planète.
En effet la forêt originelle – «  Rainforest » - est le plus ancien écosystème du monde. Elle ne couvre que 6% de la surface terrestre mais abrite et  nourrit  50% de la biodiversité de la flore et faune de la terre.
voilà la grenouille

L’emblème que la Rainforest Alliance s’est choisi est la grenouille verte ; c’est elle qui disparaît en premier lorsqu’un écosystème se dés équilibre par une surexploitation. A l’échelle du globe cette surexploitation provient principalement des déforestations continues visant  l’extension des surfaces agricoles pour cultures et pâturages afin de nourrir la population actuelle  des 7 milliards d’habitants. Avec une prévision de 9 milliards d’habitants du globe pour  2050 la pression va encore s’accroître, d’où l’urgence de s’impliquer dans cette prise de conscience collective, responsable  et constructive, que « Rainforest Alliance » propose.
Les 3 piliers  du développement durable au cœur du concept sont les suivants
**la protection de l’environnement par une gestion de maintien des ressources et par une ré forestation active ;
**l’équité sociale pour les populations agricoles locales ;
**la viabilité économique des projets certifiés.

A ce jour 26 000 projets agricoles dans 18 pays ont été audités afin d’intégrer le réseau.
Lors de la fête des « 25 ans d’anniversaire » de l’ONG le 13 décembre passé, organisée par son bureau de  Paris, plusieurs de ses responsables sont intervenus pour rappeler les actions ciblées entreprises pour prévenir et entreprendre de réparer les  ravages des forêts en Amérique du Sud, en Afrique  et en Asie, ainsi qu’en Australie et pour montrer les résultats  qui se dessinent. Des responsables de la grande distribution Française, Carrefour notamment, ont présenté leur filière d’achats pour des produits «  durables » , comme de la viande et du cuir en provenance d’élevages bovins  certifiés RFA.
les intervenants 
Et le thé alors ?
Présente également sur place une délégation d’Unilever France.
 C’est pour ses plantations de thé au Kenya que cette multinationale avait décidé dés 2009 d’adhérer à Rainforest Alliance .
Située dans la région de Kericho, à l’ouest de la vallée du Rift, cette plantation » Lipton Tea » de 14 000 ha occupe plus de 16 000cueilleurs .Non seulement Unilever y a engagé des mesures de reforestation, protection des ressources et énergies renouvelables, mais les employés  sont logés gratuitement, avec accès à l’eau et sol en ciment dans chaque maison et un salaire trois fois plus élevé que la moyenne au Kenya. Ainsi un cueilleur peut ramasser jusqu’à 30kg de feuilles par jour, avec une pesée de la collecte  toutes les 2 heures.
Si cette énorme plantation approvisionne environ 14% des sachets de thé  du groupe, Unilever a déclaré comme objectif de vouloir arriver à 100%  de ses sachets de thé « labellisés RFA »en 2015. La balle est donc dans le camp des autres fournisseurs du groupe.
Pour faire face à ce défi un important projet de formation est en cours pour les 500 000 petits exploitants agricoles qui adhérent à la « Kenya Tea Development Authority » - KTDA. Le financement, assuré par le gouvernement Britannique, Lipton et la KTDA, vise l’introduction des mesures de préservation de l’environnement tout en améliorant la production et la qualité des thés  à une échelle bien plus importante encore.
 De même dans le sud de l Inde, dans la région des Nilgiris, c’est à nouveau le groupe Unilever qui a introduit toutes les améliorations sociales et environnementales requises pour obtenir la certification « Rain forest Alliance » pour 8 de ses grandes plantations de thé.
Au Sri Lanka il y a également plus de 42 000 ha de cultures de thé déjà « Rainforest Alliance » conforme.
Sorwathé au Rwanda, photo C.Gallois
Au Rwanda les plantations des sociétés « Sorwathé » et « Pfunda » sont également certifiées Rain Forest Alliance.
Un autre projet thé est en cours en Chine, dans la province du Yunnan, où environ 500 petites structures au tour du village de Tong He apprennent à préserver l’eau et le sol, à réduire l’utilisation les produits « chimiques » et à diversifier les cultures pour améliorer leurs revenues.
A ce jour le thé reste le produit agricole phare de l’ONG avec 6,6% de la production mondiale de thé déjà autorisé à porter le » label de la grenouille ».
Découvrez  plus dans les films pédagogiques, ludiques et instructives.

N°30 Art.2"Pionnier des thés bios au Darjeeling"


Portrait de Rajah Bannerjee de Makaibari Tea Estate.

Le documentaire « Le seigneur du Darjeeling », tourné par Xavier de Lausanne en 2008 est passé à l’auditorium de Guimet le 18 décembre 2012. Quel plaisir d’accompagner l’enthousiasme visionnaire de ce planteur de thé dans la 4e génération, installé dans la propriété familiale de 670 ha dans le district de Kurseong .
Le début
c’est Rajah Bannerjee qui raconte :c’est lors d’un court séjour de vacances de retour de l’Université d’Oxford en Angleterre qu’il a rencontré les esprits de la forêt vierge qui entoure les théiers. Il pense que c’étaient la chute de cheval et le contact chaleureux avec les villageois accourus à son aide qui ont provoqué ce flash visionnaire « Makaibari a besoin de moi, c’est ici que je dois investir ma vie ».
les théiers bordés par la forêt vierge
Cela remonte à août 1970, quel chemin parcouru depuis !
Etendus sur une ère de 6 pentes, divisées par des ravins profonds les 270 ha de cultures de thé sont entourés par de grandes massifs de forêt vierge avec les 7 villages de cueilleurs  nichés ci et là. Plongé ainsi dans un milieu en partie agricole et en partie sauvage Rajah à tout à découvrir et commence par dévorer toute la littérature disponible sur la culture du thé en altitude.
En même temps la sensibilité d’une ségrégation permanente vécue en Angleterre pendant ses années d’études le fait voir les villageois et les ouvriers agricoles avec une nouvelle   ouverture d’esprit.
Le concept
Avec sa fougue personnelle il décide donc d’innover « tous azimut » pour améliorer  les conditions des cultures et la vie des cueilleurs et de leurs familles.
Fasciné par les théories sur l’agriculture biodynamique développées par le philosophe autrichien Rudolf Steiner en 1922 Rajah forge son propre concept d’interdépendance harmonieuse des différents éléments de Makaibari que sont les villages avec leurs populations et leurs animaux domestiques, les champs de théiers, les forêts avec leur faune et flore sauvage.
La mise en pratique
L’achat de 1 000 vaches produit du compost pour les potagers et les théiers, l’énorme effort d’épandage à dos d’homme sur les cultures en pente et fourni en contrepartie, puisque le lait apporte nourriture et revenu.
Il achète aussi des arbres pour reboiser la forêt, de plus chaque famille doit planter au moins 1 fruitier et 1 bambou, afin de générer bois à brûler et bois d’ouvrage et des fruits.
toujours sur le terrain
Huit années passent à mettre tous ces projets en œuvre et peu avant le début d’une cueillette qui s’annonce superbe un orage de grêle anéantit tout en moins d’une heure.
Deux années passent à réparer les dégâts et Rajah persévère dans sa voie.
En 1988 il relance son projet de « bio-gaz » à partir de fumier de vaches ; chaque foyer reçoit une cuisinière à méthane, une réussite totale avec 2à 3h gagnées par jour, puisqu’il n’y a plus de bois à ramasser pour faire le feu pour cuisiner le repas.
Les résultats
En 1991 Makaibari est le premier jardin de thé certifié » bio «  et  « Demeter », logo crée en 1932 pour les exploitations agricoles gérées en biodynamie . Travaillant ainsi sans produits phytosanitaires  ni engrais chimiques la récolte subit une baisse considérable, avant de remonter progressivement vers un bon rendement et de compenser cette perte en volume par un gain en qualités exceptionnelles.
des thés renommés dans le monde entier
Souvent traité de « fou » dans son dos par d’autres planteurs du Darjeeling le travail de pionnier visionnaire de Rajah Bannerjee est depuis pleinement reconnu. En effet en 2012 la vaste majorité des 78 jardins de cette région à IGP sont certifiés « bio ».
En 1994 Makaibari a été certifié « commerce équitable ».
C’est donc bien une plantation modèle qu’est devenue Makaibari sous l’égide de son brillant patron, qui continue à parcourir les jardins sur son cheval, à rendre visite aux écoles pour distribuer des bonbons et à communiquer sa vision d’un monde harmonieux  dans le respect d’un partage équitable aux très nombreux visiteurs qui viennent du monde entier pour le rencontrer.
Notez aussi qu’il est depuis plus de vingt ans le seul propriétaire à être resté vivre sur place et à appliquer ses théories dans le quotidien.

On peut relire cette histoire fascinante dans son ouvrage, » The Rajah of Darjeeling Organic Tea – Makaibari », édité par Cambridge University Press India Pvt.Ltd.  en 2008.
www.makaibari.com


N°30 Art.3"Le thé honoré à Washington D.C.,USA."



 Le 28 novembre 2012 la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton remet le prix annuel « Award for Company Excellence » - ACE – à Andrew Wertheim, CEO de Tea Importers Inc. USA. Cette société est l’actionnaire principal de « Sorwathé Ltd.Rwanda », le number one producteur de thé de ce pays africain de la région des grands lacs.
la remise du trophée

Cette histoire remonte à 50 années en arrière :
les collines de thé,photo "living in Rwanda"
En 1960, lors d’un de ses voyages de découverte et d’approvisionnement en thés de qualité Joseph Wertheim, le fondateur de « Tea Importers Inc. « s’arrête à Kigali, la capitale du Rwanda. Ce petit pays « aux mille collines » est bordé à l’ouest du Lac Kivu et des volcans Virunga, qui abritent les derniers gorilles de montagne dans leurs forêts primaires. La culture du thé et du café y a été implantée vers 1952  par l’administration belge comme une agriculture de rapport pour l’exportation.
Sur place on parle à Joe Wertheim de thés plantés par un programme de l’USDA, l’aide au développement des USA, pour soutenir l’économie après la toute récente indépendance politique du Rwanda en 1962.
Ces champs de thé se trouvent prés de Kinihira, dans la  province du Nord, à 75 km de Kigali, sur les versants est de la chaine des volcans. Joe Wertheim va voir et trouve ces thés très intéressants. Or à l’époque la cueillette devait voyager loin, pour rejoindre l’usine de Mulindi à 80 km, ce qui n’est pas bon pour les feuilles !
les champs de thés
En 1975 , après de longues tractations, Joe Wertheim signe un accord avec le gouvernement du Rwanda pour construire une usine de thé à Kinihira.
En 1978, Sorwathé, la Société Rwandaise des Thés ouvre ses portes.
 C’est la première usine de thé privée du Rwanda ! et qui va rapidement enchainer d’autres premières. Très vite l’engagement personnelle de son fondateur, qui avait, lui, du  fuir l’arrivée du national socialisme en Allemagne dans sa jeunesse, imprime sa marque. Les environ 8 000 petits exploitants qui apportent leur cueillette de thé à l’usine et les centaines d’employés  de la société bénéficient rapidement de nombreux avantages collectifs  et individuels, en matière de logement, de santé et d’éducation et ils sont également libres de s’organiser en groupements pour faire valoir leurs intérêts en négociant avec le patron.
Cette politique d’équité sociale s’accompagne d’une stratégie de qualité pour les thés qui sont cultivés à une altitude exceptionnelle entre 1 900m et 2 500 m, un réel  gage pour la richesse de leurs saveurs.
Ainsi Sorwathé sera la première société à réparer ses installations et à reprendre la production après les ravages et destructions de la guerre civile qui se déchaîne au Rwanda de 1990 à 1994.
feuilles de qualité
 Le directeur de l’usine, Cally Alles, arrivé du Sri Lanka en 1978,veille au quotidien d’abord et puis s’engage vers l’avenir. Grâce à son savoir faire et sa perspicacité Sorwathé est toujours à la pointe des innovations avec
** le rendement le plus élevé du pays de 17 000kg / ha de feuilles fraîches,
** l’obtention de nombreuses certifications, dont ISO, Rainforest Alliance, Commerce Equitable et Ethical Tea Partnership.

En 2009 la société installe la première usine du pays à fabriquer des thés orthodoxes: thés verts noirs et blancs, qui sont depuis réputés et recherchés en Europe.
En 2012,  dans la continuité de sa démarche vers l’amélioration constante, Sorwathé vient d’obtenir le « label bio » pour  une partie de 116ha de ses plantations.

Ce palmarès impressionnant a donc retenu l’attention du jury américain, qui décerne depuis 1999 ce prix d’excellence à une grande et une moyenne société, pour l’excellence de son engagement de soutien responsable et de développement durable dans un pays tiers, créant ainsi de la valeur ajoutée pour son économie locale.
C’est Andrew Wertheim, le fils du fondateur qui a reçu le trophée, son père étant trop âgé pour se déplacer.
Une fois de plus le thé avère son coté « fédérateur » et  « vecteur de progrès sociétal ».
Cela est presque émouvant.

N°30 Art.4"Rencontre avec un producteur de Puer à Canton"


Tout sourire et vivement intéressé à rencontrer des consommateurs européens, M.Wo, le jeune gérant présente sa marque « Lao Tongzhi », producteurs de thés Puer depuis 4 générations.
Installé dans un beau magasin au sein du grand marché du thé Fang Cun il a également souscrit un contrat d’adhérent  auprès du  nouveau « Guangzhou International Tea Trading Center » .ce qui lui donne droit à une belle surface d’exposition au Rez de Chaussée du nouveau Tea Mall, qui est entièrement consacré aux thés Puer.
voilà les générations 
Il nous explique que les plantations de la famille se trouvent a Menghai, dans le sud du Yunnan, et qu’ils travaillent aussi avec des petits exploitants, qui approvisionnent l’usine de première transformation, en mao cha ,  sur place.
C’est en 1920 que l’ancêtre à la barbe blanche crée un atelier spécialisé dans la préparation de thés  Puer à Canton . Depuis la famille s’est établie et possède maintenant ses propres plantations.
La transformation finale et le conditionnement des thés a lieu dans son usine près de Kunming.
sous verre mais avec des petits trous pour apprécier son parfum

Chaque année le patron de l’usine fait confectionner une énorme citrouille de Puer crû, qui est ensuite entreposée pendant 10 à 15 ans pour « mûrir ». Une fois par an, le 3 mai la plus ancienne est ensuite dégustée au cours d’une grande fête qui réunit tout le personnel de la société.
Il nous montre des emballages innovants et des conditionnements originaux  très joliment présentés, parfaits pour faire des cadeaux, un « créneau de ventes » de première importance en Chine:
petites galettes matures

**une boîte carrée rouge qui contient 4 petites galettes de puer mature de 125g,







voilà les "briques"
**des boîtes carrées qui contiennent une brique de 300g,

   * de Puer crû dans la boîte jaune doré,
    *de Puer mature dans la boîte bleue.





Nous dégustons, c’est agréable et joli à voir dans la tasse.
Des jeunes hôtesses charmantes en tenues de la dynastie Tang  nous font une cérémonie de thé, pas un seul mot d’anglais dans tout le déroulement, hélas !

La Marque possède 30 boutiques à son nom en Chine et la production tourne entre 1 500 et 1 600 tonnes.
Convaincu qu'à l’avenir l’exportation vers l’Europe et l’Amérique deviendra incontournable, même pour gagner en prestige sur le marché domestique, M.Wo junior rêve de trouver le temps – et le courage - d’apprendre un peu d’anglais.

En attendant nous constatons que  son catalogue et  l’étiquetage des produits sont exclusivement en mandarin ; il sait pourtant que cela devra évoluer  pour vendre à l’étranger.

N°30 Art.5"Thé et Santé-recherches et études récentes"




une fine cueillette du Sichuan
Concernant le thé vert d’abord :

**Une équipe de chercheurs de la Pennsylvania State University, USA, sous la direction du Dr.Joshua Lambert a travaillé sur des souris qui ont été soumises à un régime très riche en glucides. Une administration d’extraits de thé vert, le polyphénol epigallocatechine-3-gallate – EGCG – a permis de réduire les pics de sucre dans le sang de manière significative.
Message en clair : consommer une ou deux tasses de thé vert quand on déguste des pâtisseries, tartes ou autres gâteaux – ou d’autres aliments riches en glucides – permettrait de réduire les pics de teneurs en sucre dans le sang.
Cette étude a été publiée dans : « Molecular Nutrition & Food research » sous le titre :
« Inhibition of starch digestion by the green tea polyphenol epigallocatechin-3- gallate ».

**Une étude portant sur  69 000 femmes d’origine chinoise, qui ont été suivies pendant plus de 10 années a constaté qu’une consommation régulière de thé vert est associée avec une diminution du risque de cancer colorectal, de l’estomac et de l’œsophage .
Les chercheurs considèrent que les anti oxydants présents dans le thé verts, dont notamment le EGCG, sont susceptibles de prévenir la dégradation des cellules qui pourrait  générer des cancers et d’autres maladies.
Cette étude a été publiée dans le « American Journal of Clinical Nutrition ».

Et puis le jasmin, avec ou sans  le thé :
fleurs de jasmin

Lors d’une conférence donnée par le Professeur LIN Pin Fang, le 11 octobre 2012, lors du « Jasmine Tea Forum » à Fuzhou, elle a, entre autres, indiqué que les effets du jasmin ont fait l’objet de plusieurs études, qu’elle a cité comme suit :
le Professeur LIN

** la fragrance des fleurs de jasmin peut abaisser le rythme cardiaque par son effet relaxant et sédatif (Kuroda 2005)
**le parfum des fleurs peut réduire l’anxiété, promouvoir la détente et aider à l’endormissement ( Hatt 2010)
**l’huile essentielle du jasmin peut améliorer la vigilance visuelle( Heuberger 2010)
**l’extrait de jasmin peut favoriser l’allaitement et réduire l’engorgement des seins ( Shrivasta 1988)
**les extraits de jasmin ont favorisé la cicatrisation de blessures, étude sur des rats !( Nayak 2007 et Kolanjiappan 2005)
**l’huile essentielle du jasmin et ses composants ont un effet bactéricide , in vitro (Rath 2008)
**les extraits de jasmin ont un effet anti oxydant, in vitro (Kalaiselvi 2011)