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Numéro 54 du 31 août 2015: le Sommaire


Article 1 :" Le thé aux USA, une longue histoire" 

Article 2 : "Les galettes de collection de thés Puer"
                    Portrait d’Olivier Schneider

Article 3 : "Un  Championnat International du Thé est lancé"

Article 4 : "Tous les thés du Zhejiang"

Article 5 : "Thé et Santé, un encouragement continu"


Article 6 : "La London Tea History Association vient d’être crée"

N°54 Art.1 "Le Thé aux USA, une longue histoire."

Il y a des sources qui évoquent l’arrivée des premiers grains de théier en 1744, mais d’autres documents précisent que le théier a été introduit sur le continent nord américain par le célèbre botaniste français André Michaux en 1786.
photo wikipedia
 En fait c’était une époque d’explorations et d’échanges et Michaux avait pour mission principale  de rapporter en France des arbres et végétaux nouveaux et utiles pour l’économie. En même temps il a crée deux jardins botaniques sur le nouveau continent, dont un  en Caroline du Sud, et c’est ici qu’il a fait planter des camellias sinensis, pour l’ornementation, pas pour la cueillette.
Au cours du siècle suivant l’habitude de consommer du thé s’était bien enracinée en Amérique, bien que ce produit de luxe était lourdement taxé par la Chine et puis par  l’Angleterre. Après l’exploit d'exfiltration de graines et de plants de théier de Chine mené par le botaniste écossais, Robert Fortune le théier commence à prospérer dans les colonies britanniques, l’Inde d’abord et puis le Sri Lanka. L’administration américaine prend alors contact avec R.Fortune  en 1857 et il accepte de partir en Chine pour un 4e voyage, afin de rapporter leur commande  .En quelques mois il prépare sa collecte auprès de ses « anciens fournisseurs » dans le Zhejiang et à l’automne 1858 il a de quoi expédier des graines prêtes à germer pour obtenir environ 32 000 plants.
une pépinière au Darjeeling
C’est un succès considérable, qui montre à quel point les expériences des missions précédentes ont été exploitées utilement. En février 1859 toutes les cargaisons sont arrivées sur la côte est, dans l’état de Washington. Fortune s’apprête à s’y rendre en personne pour gérer la mise en route des plantations quand il reçoit une lettre de licenciement. Les archives ne permettent pas de bien comprendre les raisons de cette rupture, alors qu’un effort important et coûteux avait été parfaitement accompli. Le résultat:tout ce matériel botanique précieux est éparpillé et finalement perdu.
Si vous voulez en savoir plus, voilà un site qui relate en détail :
Environ 100 ans  plus tard, toujours en Caroline du Sud, une plantation de thé voit le jour, est reprise par Unilever en 1963 et rachetée en 2003  par la famille Bigelow, la plus ancienne enseigne de thés fins américaine.

Face à une soif de thé grandissante aux USA, qui sont devenus aujourd’hui  le 2e plus grand importateur de thé du monde, d’autres petites plantations s’installent et en 2013  « La Ligue des Planteurs de Thé des USA » voit le jour.
A nouveau c’est la course aux graines et aux plants.
Comme les hivers sont assez rudes il faut une bonne résistance au froid, sont donc proposées des graines géorgiennes, descendants du fameux cultivar russe Kokhida, et des graines du Darjeeling.
La plantation manuelle, le désherbage manuelle….et puis la cueillette manuelle….quel casse tête dans un pays  aux salaires élevés !
C’est donc l’appel à l’ingéniosité des entreprises et des inventeurs pour mettre au point  des machines appropriées.
En attendant ce sont les fermiers qui vaquent, dos courbé, heureux et fiers de leurs nouvelles plantations exotiques.
photo R. Chiu Leong, Hawaii

C’est aussi un immense savoir faire qui doit être acquis en occident, de la pépinière jusqu’à la tasse. N’oublions pas que les premiers planteurs de thé britanniques en Assam avaient fait venir des ouvriers théicoles de Chine, non seulement  pour leur montrer comment faire, mais aussi pour exécuter les tâches !
Cette intéressante aventure mettra certainement en lumière l’immense labeur requis pour la culture du thé, notamment dans les régions ou la récolte mécanique est difficile, voir impossible.
En vivant cette expérience sur le sol américain, on pourrait imaginer aussi, que, peut être, dans une dizaine d’années les consommateurs des USA seront prêts à payer également leurs thés importés plus chers, compte tenu du gros travail nécessité par sa culture.

Exercice à suivre ! 

N°54 Art.2 "Les galettes de collection de thés Puer " Portrait d’Olivier Schneider


 Ce passionné de thés puer fins est installé en Chine depuis 2005. Il vit actuellement dans une maison construite selon son concept personnel dans un village Dai, dans la région de Mengla, Xishuangbanna

Après des études en Arts Appliqués et puis aux Beaux Arts il a décidé de réorienter son parcours en se lançant dans l’exploration des thés d’exception du Yunnan, assisté par sa compagne chinoise, artiste photographe/ cinéaste.
En 2007 il a crée son site www.puerh.fr
pour partager ses expériences, ses contacts avec les producteurs et ses connaissances de plus en plus spécialisées.




Ces thés puer sont en effet parmi les plus recherchés et les plus chers du fait qu’ils peuvent se bonifier avec l’âge, à condition d’un bon stockage ….énormément de détails à connaître. 
vu à Londres en 2012
Avec l’accès  à l’information fortement  limité, notamment suite aux tumultes politiques qui ont secoué la Chine de 1949 à 1976, il n’est point surprenant que la spéculation s’est envolée à partir des  années 2005 ! et puis encore de nos jours les contrefaçons abondent.
Olivier partage énormément d’informations avec ses lecteurs et clients et propose depuis 2014 des dégustations,cours d'initiation  et séminaires en France et en Belgique principalement. Les nombreuses photos des arbres, plantations, producteurs villageois et autres, tel que les emballages des galettes de qualité permettent de mieux comprendre ces thés exquis et encore un  peu mystérieux.


La complexité de ces thés vient du fait qu’il y a
** plusieurs régions du Yunnan qui les produisent, avec des villages et des montagnes aux terroirs spécifiques donnant des crus nommés
**des feuilles en provenance d’arbres parfois très âges et même sauvages, mais aussi de plantations récentes,
** des assemblages voir « recettes » ou formules tel que les célèbres 7542 et 7572, souvent tenus secrets et pour la plupart impossibles à vérifier
**un savoir faire qui remonte au début du 20e siècle, et qui était entre les mains de quelques familles han, qui produisaient en quantité les « border teas » pas chers pour les Tibétains, Mongols et autres peuples des frontières mais aussi quelques assemblages très raffinés ; ce sont ces derniers que l’on appelle les thés antiques, ou thés des familles, les Hao Ji Cha , qui ont bien sur été consommés mais parfois aussi été  stockés à Hong Kong, Taiwan et en Malaisie.
Lors d’une belle conférence donnée par Me. Deng Shi Hai, un grand lettré de Taiwan et experts passionné en puers anciens, invité en Europe par Olivier, on ne nous a pas vraiment expliqué le pourquoi et comment. Par contre il nous a bien confirmé que certains de ces thés antiques valaient leur pesant d’or, non par la rareté mais par leur qualités gustatives fabuleuses et inégalés.
A noter aussi que la tradition chinoise attribue des effets bénéfiques nombreux aux thés puer tout court, mais surtout aux thés anciens. La marque donnée aux  thés de Menghai : Da Yi fait justement référence à ces bienfaits.
l'usine de Menghai, la partie"musée"

Les experts et spécialistes proposent de classer ces thés en fonction de  4 périodes :
**Les Hao Ji Cha ou thés antiques des familles ont été produit entre 1900 et 1950,
**L’arrivée du régime communiste a étatisé la production ce qui a sans doute affecté la qualité :de 1950 à environ 1970
**En 1973 une nouvelle méthode de vieillissement rapide a été mise au point par les deux grandes usines de Puer, à Menghai et à Kunming, c’était l’époque des Qi Zhe Bing, les emballages traditionnelles des 7 galettes de 375gr : de 1973 à environ 1990
**Une libéralisation progressive de l’industrie et la privatisation de la grande usine de Menghai en 1999 ont amené l’air nouvelle, avec à la fois la poursuite du travail dans les grandes manufactures  et l’installation de nouveaux producteurs sur place, dans les villages où s’effectue la cueillette.
Pour faire vos emplettes il y a bien sur l’expérience des tasses dégustées lors des conférences et séminaires organisés par Olivier Schneider, dans les maisons de thés où ses thés sont aussi commercialisés. Et puis lors d’un achat que vous voulez faire il y a l’aspect visuel des thés, les feuilles, leur taille et leurs couleurs, la qualité olfactive des galettes, même la finesse du papier d’emballage et puis bien sur l’étiquetage….tous ces éléments permettent d’apprécier. Bien sur  il y le choix du fournisseur qui est super important.
Et puis il y a aussi des puers crus / sheng et  jeunes qui peuvent émerveiller vos papilles.
un sheng puer, de Fengqing , 2007

Pour permettre l’accès à des tasses superbes Olivier et d’autres proposent parfois des lots de 5gr ou de 10gr , car une partie des ces thés anciens ne sont disponibles qu’en très faibles quantités.
Quand on sait que ces thés peuvent s’infuser au moins 10, et parfois 20, 30 fois et plus, le prix de votre tasse devient presque bon marché. Une exploration délicieuse et raffinée, à partager ou à défricher en pionnier découvreur.





N°54 Art.3 "Un Championnat International pour le Thé est lancé"

En effet, la première " Teamasters Cup International " aura lieu du 3 au 5 septembre 2015, à Istanbul, au cours de la "World Food Istanbul".
Un groupe d’experts venant de Belarus, Chine/ Hong Kong, Géorgie, Italie, Corée du Sud, Lettonie, Russie, Sri Lanka, Turquie, Ukraine et Vietnam se rendra sur place pour participer en tant que tea master ou juge à cette  inauguration en première du nouveau championnat.
Cette initiative, qui vient de l’est, où se trouvent en effet les plus grands buveurs de thé de notre globe, est le résultat de 3 années de réflexions, d’efforts, de discussions et puis de préparatifs entrepris par Ramaz Chanturiya, le DG de la Fédération  professionnelle Thé et Café de Russie et le Président de la Tea Masters Cup.
le créateur du championnat
info@teamasterscup.com
Cela n’est pas étonnant, puisque la Russie est depuis bientôt 20 ans le plus grand importateur de thés du monde. Ayant ainsi pris la place détenue par le Royaume Uni pendant des siècles, la Russie a importé  156.000t de thé en 2013, suivi par les USA avec 130.000t, suivi par le Pakistan, avec 127.000t.
En 2013  le Royaume Uni ne figure  ainsi plus qu’au 4e rang, avec 115.000t de thé  importées, contre 220.000 dans les années 1990.

La Turquie a été choisie pour ce premier championnat du thé, parce que sa position est éminente avec une consommation de thé par an et par habitant qui est actuellement la plus élevée du monde : 3,5 kg, selon les statistiques turques.
L’objectif de ce nouveau championnat international : donner une plus grande visibilité
** à la tasse de  thé en tant que tasse de qualité,
** préparée avec soin et en fonction de certaines règles,
**dans les lieux de restauration collective et  les comptoirs de vente de thé
le thé servi à la turque


Il y aura trois épreuves pour les concurrents :
***la préparation de  deux tasses , une première avec un assemblage imposé et une deuxième, avec un assemblage de création personnelle, cela  dans un délai de 15 minutes ;
***la mise au point d’un accord thés et mets légers/ tea snacks ;
***une dégustation/ identification d’un thé de terroir/d’origine.




L’événement a été mis en place par la Tea Masters Cup de Hong Kong et la Bourse de Thé de Rize, Turquie et le sponsor principal est la société Caykur, un géant du thé qui produit près de 60% du thé turque, donc plus de 100.000t de thé par an, et qui appartient à l’état.
le sponsor principal


Après la tenue du championnat le groupe visitera la province du thé , Rize, qui se trouve tout au bout de la mer noire.
NB : La NPT vous a présenté la Turquie du Thé dans son no 51, du 28 février 2015




Visant à mettre en valeur les traditions du thé et le professionnalisme des personnes qui le préparent, le servent et le conseillent à la vente , ce nouveau championnat veut aussi mettre l’accent sur le potentiel des thés fins et la connaissance de leurs spécificités, une niche à forte valeur ajoutée et qui attire les consommateurs chevronnés.
Cette Tea Masters Cup constitue donc une belle  étape vers un futur prometteur.


N°54 Art.4 "Tous les Thés du Zhejiang"

Cette province du sud qui longe la mer en sortant de Shanghai vers l’ouest est la 5e parmi les grandes provinces du thé de la Chine, avec une production de 168.600 tonnes de thé en 2013.

La capitale, Hangzhou, est célèbre pour la beauté de son merveilleux Lac de L’Ouest, Xi Hu, pour être le quasi terminus du Grand Canal, qui relie Beijing au sud , pour avoir été une capitale impériale sous les Song et puis aussi pour son exquis thé Long Jing.
C’est ici qu’est installé la plus grande société de thé de Chine, le Zhejiang Tea Group, qui exporte plus de 40.000t de thé vert par an.



Selon les informations rapportées par Helen Xu Fei, dans le dernier numéro de STIR, 
 cette province produit surtout des thés de grande consommation, donc des thés verts industriels, notamment sous forme de gun powder : feuilles roulées en billes, et sous forme de  chun mee : petites feuilles torsadées.
En 1978 et afin de faire revivre les grands thés verts célèbres de cette province  l’administration a mis en route un projet de « restauration de nos anciens thés de terroir ».  Et puis un premier concours a eu lieu en 2000, pour sélectionner les plus exquis de ces thés anciens.
Les premières places ont été emportées par
 le Xihu LongJing et par
thés LongJing du printemps

 le Anji Bai Cha, tous les deux originaires des alentours de Hangzhou.
Ces deux thés ont eu alors  une belle promotion et sont depuis quelques années largement connus et commercialisés en Occident.
Rappelons que le thé LongJing a été le premier thé chinois à obtenir une AOC attribué par  l’Union Européenne, c’était en mai 2011.
Voir aussi dans le précédant numéro 53, la NPT de Juin 2015,

Toute une série d’autres thés anciens des différents terroirs du Zhejiang ont également été replantés et remis en valeur.
Parfaitement re introduits sur le marché local et très appréciés par les amateurs de thé chinois,  leur réputation n’a pas encore massivement franchi la frontière et ils ne sont pas encore facile à trouver en France.
Parmi ces thés  figurent :
**le Jing Shan Cha, aux fines feuilles anguleuses et  un peu torsadées est à nouveau cultivé en volume dans le village de Jing Shan, dans la Chaîne Tian Mu à une altitude d’environ 1.300 m. Connu depuis la dynastie des Tang, ces théiers  étaient à l’origine plantés et cueillis  par les moines d’un très important monastère bouddhiste, qui dominait le village. Les annales rapportent par ailleurs, qu’un moine japonais venu étudier au monastère était reparti avec des plants de théier, pour les installer chez lui au Japon.

le Jing Shan Cha
C’est une cueillette fine d’un bourgeon et deux feuilles, un thé vert légèrement torsadé avec une tasse aux notes végétales et discrètement fleuries.
NB : On peut trouver ce thé chez « Thés de Chine », à Paris .

**le Kai Hua Long Ding, un superbe thé vert des collines du nord, aux longues feuilles assez charnues d’un vert intense ;
**le Ping Shui Ri Zhu, des collines autour de Shaoxing, qui a été l’ancêtre des thés  gun powder, puisque c’est ici qu’on avait commencer à rouler les feuilles en petites perles, Zhu…..une manière de procéder qui s’est ensuite largement répandu dans toute la région et aussi dans les autres provinces.
**le Fo Cha de l’île de Putuo shan est en voie de retrouver son lustre, après avoir laissé les plantations à l’abandon pendant des décennies.

La NPT vous présentera les richesses des autres provinces dans ses prochains numéros. 

N°54 Art.5 "Thé et Santé , un encouragement continu".

Depuis le début de l’année la NPT  vous a  rapporté des informations sur 5 nouvelles études scientifiques, qui confirment les nombreux et divers bienfaits de la consommation du thé ,
 soit de toutes les tasses,

 soit liés aux tasses de  thés noirs

soit  rattachés aux tasses de thés verts :
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**découverte d’une nouvelle molécule, nommée Théacrine, qui se trouve chez les théiers de la variété Assamica , plus précisément dans leurs grandes feuilles souples ; cette molécule en cours d’exploration aux USA devrait être incorporée dans des compléments alimentaires visant à améliorer les sensations de bien être physique ; voir poste du 16 01 15

** le thé vert contient un polyphenol à fort pouvoir anti oxydant, le ECGC, ou en toutes lettres : epigallocatechine-3-gallate ;
une étude a démontré que l’ECGC possède un effet de dévitalisation de certaines cellules cancéreuses , notamment des cancers de la bouche ; voir poste du 29/01/15

**le thé noir, complètement oxydé, contient une importante quantité d’un autre groupe de polyphenols : les théa flavines
une étude menée par les scientifiques du Groupe Unilever a démontré que ces théa flavines ont des effets positifs sur le système cardiovasculaire ; poste du 30 01 15
 **le thé favorise la longévité, rapporte une étude australienne, qui a porté sur des femmes âgées de 70 à 80 ans, soulignant que ce résultat était constaté dès  la consommation d’une tasse de thé par jour ;
à noter que la majorité des marchés observés sont à buveurs de thé noir, toutefois  y figure aussi le Japon, où l’on boit principalement du thé vert ; poste du 15/07/15
**le thé améliore la densité osseuse chez les femmes seniors : cette étude épidémiologique canadienne indique que les buveuses de thé de 1 à 2 tasses par jour avaient une meilleure densité osseuse que les autres ;
 aucune différence significative est rapportée pour une consommation de 3 tasses et plus ; poste du 17 07 15.


N°54 Art.6 "La London Tea History Association vient d’être fondée".


 C’était en juin 2014, une rencontre entre le petit fils d’un planteur de thé en Assam, Ranit Bhuyan , et l’ancien DG de Williamson Magor, une grande société britannique de thé , Malcolm Ferris-Lay.
Leur promenade de plusieurs heures à travers la City  les a amenés au constat consterné, qu’il n’y avait aucun souvenir visible, nulle part, des importantes activités consacrées au négoce du thé, qui se sont déroulées quotidiennement ici pendant plus de 3 siècles, quand Londres a été le centre mondial de l’économie du thé.
le départ

C’étaient bien les Britanniques qui ont introduit la culture du thé en Inde, à Ceylan et en Afrique de l’Est et c’est eux qui ont dominé l’économie du thé en Occident jusqu’à la fin du 20e siècle. La Bourse du Thé de Londres, la "London Tea Auction", a joué un rôle primordial pour le commerce mondial du thé, de sa création en 1679 jusqu’en juin 1998, donc pendant plus de 300 ans !
C’était aussi la Grande Bretagne qui a été le plus grand importateur de thé du monde avec environ 220.000 tonnes chaque année  jusqu’en 1990, quand le café a commencé à séduire de plus en plus une partie des consommateurs.
C’est la Russie qui a pris le relais vers le début des années 2000, avec un tonnage annuel importé  de plus de 160.000 t de thés, mais là aussi le café attire de plus en plus.
En 2014 les USA montent au 2e rang avec plus de 130.000 de thés importés, et la Grande Bretagne est maintenant classée au 4 e rang,  après la Russie, les USA et le Pakistan !
Toutefois ce passé très prestigieux mérite que l’on s’en souvienne, et c’est précisément la conclusion des deux promeneurs, qui contactent alors quelques uns de leurs amis vétérans du thé, afin de fonder la London Tea History Association.
 Cela fut fait le 15 janvier 2015, sous forme d’une structure à but non lucratif, selon le modèle que  prévoit le Loi 1901 en France, et a aussi tôt eu le soutien formel de la Fédération Professionnel du Thé Britannique.
Le Conseil d’Administration est composé de  5 vétérans éminents du thé, aux quels  s'est joint le Président de la Fédération Britannique du Thé et des Infusions en exercice, et c’est Ranit Bhuyan, un vrai passionné du thé avec un long passé familiale dans cet univers, qui assure le secrétariat.
l'arrivée

Cette nouvelle structure a décidé de se fixer les objectifs suivants :
**retracer par écrit l’histoire du commerce du thé de Londres,
**obtenir l’installation de 3 plaquettes de bronze dans la City de Londres, pour créer une sorte de « promenade du thé » : cette promenade  devra partir de St.Katherine Docks, au bord de la Tamise, où arrivaient les cargaisons de thé et aboutir à Plantation House, renommée Plantation Place, où avaient lieu les ventes aux enchères depuis 1834, année où la British East India Company a perdu son monopole sur le thé.
**publier un  ouvrage sur le passé historique du commerce du thé entre l’Orient et l’Occident
**créer un site web pour promouvoir les activités de la LTHA, en invitant des personnes et des sociétés à devenir membre ou même sponsors, cela dans le cadre de Hotel Afternoon Teas et de Tea Master classes.
La mise en route demande beaucoup de temps et beaucoup d’efforts ; la LTHA s’adresse aux passionnés du thé du monde entier et a déjà enregistré des soutiens en provenance du Royaume Uni, des USA et du Japon.
A explorer et dossier à suivre !