Grand producteur et exportateur de thés ce pays de l’Afrique
de l’Est possède un climat très propice et surtout des hauts plateaux et des
paysages montagneux qui conviennent parfaitement à cette culture. Introduits
par les colons Britanniques en début du
20e siècle le thé a rapidement prospéré et c’est vers 1920/30
que certaines grandes sociétés ont
réussi à acquérir des terrains immenses
pour intensifier la production. Depuis 2001 le gouvernement a mis en place une structure
qui encadre et aide les petits
producteurs de thé, qui sont regroupés autour des 54 usines et cueillent plus
de la moitié des thés récoltés dans le pays : c’est la Kenya Tea
Development Authority, KTDA.
thés noirs de Milima |
Pendant des décennies les thés du Kenya ont servi avant tout
à la production de sachets pour le marché de masse ; depuis quelques
années on cherche à diversifier et à raffiner une partie de la
production : ainsi certaines usines ont installé de l’équipement
permettant de faire des thés orthodoxes, voir en feuilles, et de produire des thés fins à partir de
cueillettes spéciales sur des cultivars particuliers .
Cela se traduit par une belle sélection de thés blancs, de
thés verts et même de thés pourpres, qui attirent l’intérêt des négociants dans
les expos et les championnats.
le thé pourpre |
Parfois il est possible de les déguster sur place, s’il en
reste !! Parfois aussi les tasses laissent à désirer, car bien que les feuilles soient belles leur goût
n’est pas encore au point !
Cela s’est produit lors d’une dégustation à Dubai, le 10
avril passé : un grand nombre de tasses de thés CTC et orthodoxes avait
été préparé pour une évaluation par des acheteurs et tea tasters .Certains ont
raflé les meilleurs notes, d’autres avaient été écartés.
D’excellentes notes ont été attribuées
**au superbe thé blanc de l’usine de Kangaita,
thé blanc de Kangaita |
**aux thés noirs orthodoxes de Milima
**aux thés noirs de Kemubu et de Chomogonday.
Par contre le thé pourpre présenté était littéralement
« imbuvable », sans doute un mauvais paramétrage de l’infusion. Ce
thé pourpre qui intrigue depuis quelques années le public, est en effet un
nouveau cultivar, dont la mise au point a demandé plus de vingt ans. C’est en
2011 que ce cultivar a été officiellement mis à
disposition des agriculteurs par le Tea Research Institute de Kericho,
au Nord e Nairobi, en distribuant plusieurs dizaines de milliers de boutures.
Il faut compter un minimum de trois ans
de croissance pour que la bouture devienne un théier qui peut subir une
première cueillette. Rien d’étonnant donc de ne pas encore trouver cette
nouvelle variété sur le marché.
Après avoir posé beaucoup de questions, il semble que ce
cultivar a été obtenu en croisant des théiers d’Assam avec une rare
variété : le camellia cambodgiensis, aux feuilles roses dorés.
A noter que dans le
Yunnan en Chine il y une variété de théiers Puer aux feuilles pourpres, qui
donnent une infusion d’un violet profond mais à l’amertume très forte.
La NPT vous reparlera de ces nouveaux thés .
Cela dit vous pouvez trouver d'excellents jardins dans les rayons en France comme ce thé noir orthodoxe de la plantation de Tinderet, vu aux Galeries Lafayette Gourmet.
au rayon en France! |
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