La société familiale « Xiao Hong Tea » a été crée
en 1991 pour produire et commercialiser les thés sombres traditionnels du
district d’Anhua dans la province de Hunan.
dans l'entrée du club |
Ces thés sont
cueillis sur des théiers locaux aux longues feuilles vert sombres, peu
brillantes et au bord assez fortement dentées. Ils subissent une post fermentation de plusieurs
semaines- empilés sous bâche et humidifiés régulièrement- avant d’être emballés
dans des filets de lanières de bambou, dans les quels la maturation se
poursuit.
A l’origine, il y a plus de mille ans ces immenses paquets
ficelés et serrés dans ces lanières pesaient 36,25kg à l’unité et étaient
destinés aux peuples nomades des frontières et des hauts plateaux.
Anhua est une point de départ pour une des voies de
« l’ancienne route du thé et des chevaux », comme Ya’an au Sichuan et
Simao au Yunnan.
compressé et compact |
Aujourd’hui ces emballages sont préparés principalement pour
décorer et rappeler la tradition alors que les thés actuels sont compressés en
briques et en grosses galettes de 500gr ou alors dans des petits filets de
bambou de 600gr ou de 2,4 kg .
Le propriétaire
fondateur de la société en est le PDG alors que son plus jeune frère en est le
DG. Ils tiennent à nous montrer les minuscules « fleurs dorées » qui
se forment à l’intérieur des briques et des galettes, visibles seulement à
l’aide d’un microscope. Croyant qu’il s’agit là de microorganismes du genre
levures on m’apprend qu’ il s’agit plutôt d’une sorte de « pourriture
noble », et cela se nomme « eurotium cristatum »,une découverte !
voilà les "fleurs dorées" |
La légende de « Xiao Hong » est bâti sur une
transmission de savoir faire par un très vieux artisan/maître de fabrication de
thés sombres, LI Huatang, qui a plus de 95 ans aujourd’hui. C’est lui qui avait
initié le PDG à l’époque , ce qui lui a permis à la suite de créer cette
entreprise avec des techniques artisanales retrouvées pour faire un thé
traditionnel et prisé depuis des siècles pour sa qualité dans la tasse et aussi
pour ses vertus médicinales.
Il faut se souvenir des immenses pertes que les traditions
et la culture du thé ont subies pendant la révolution culturelle, qui n’a pas
seulement éradiqué une partie du savoir mais aussi détruit de nombreuses
structures de production et de plus fermé une grande partie des maisons de thé,
qui étaient les gardiens d’une partie du patrimoine culturel. Puisque la
propriété privée a depuis une vingtaine d’années à nouveau la liberté de s’investir dans le thé, ce
renouveau est un réel enrichissement.
« Xiao Hong » vend beaucoup au Moyen Orient mais
principalement sur le marché intérieure. Leur espace dans le nouveau Tea Mall
est grand et sobre. Le lieu de promotion et de mise en avant est donc bien « le Club », où on peut
déguster les différentes tasses et faire
des affaires en même temps. Les soirées sont accompagnées de diverses
cérémonies de thé, présentées par des
jeunes filles en costumes d’époque, très divertissantes et plaisantes à voir.
une jolie performance |
PS :Il n’y a pas de site web et aucune carte de visite
n’a des indications en anglais.
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