C’est le père de Binod Mohan, qui a crée le groupe familial
Tea Promoters of India en 1990.
Binod Mohan |
En achetant des plantations abandonnées depuis
des décennies TPI s’est alors engagé à les réhabiliter en instaurant la culture
bio en en s’engageant dans le commerce équitable. Tous leurs thés, épices et
autres produits agricoles produits sur place sont actuellement certifiés »bio ».
Par ailleurs TPI a dés le départ apporté son soutien actif aux petits fermiers
locaux en les encourageant à cultiver à nouveau du thé. Au fil des années TPI a
acquis 5 jardins au Darjeeling , auxquels sont rattachées 4 coopératives de
petits fermiers.
voilà le plan,photo JdeG |
**Le premier jardin,
acheté en 1990, est Samabeong, situé
à l’extrémité nord est du district du Darjeeling, non loin de la frontière indo
chinoise. Ce jardin avait été à l’époque abandonné depuis plus de vingt ans
suite au conflit indo-chinois qui avait stoppé net le fructueux commerce de thé
avec le Tibet. Privés de leur clientèle les cultivateurs ont arrêté la
production du thé, par la suite, privés ainsi de leurs revenus les paysans se
sont révoltés contre les patrons et ont incendié l’usine et le bungalow du
planteur en 1987.Tout était donc à reconstruire, les cultures de thé et la
nouvelle usine. Du fait de ces longues années d’abandon le sol est resté vierge
de tout produit chimique et s’est enrichi par le compost végétal accumulé.
Vraiment très excentré et loin de tout, Samabeong est le jardin le plus en
altitude et où les températures sont les plus fraîches ; la cueillette
y commence donc plus tardivement et les
thés primeurs sont particulièrement
aromatiques.
S’y trouve rattachée
la petite coopérative de Subarna, avec ses 9 hameaux et environ 100
familles ; ils récoltent leurs feuilles de thé 3 fois par semaine et les
portent à la nouvelle usine de Samabeong.
**Il y a ensuite le
Jardin de Selimbong, célèbre pour ses « silver pearls » et moon
drops », des thés artisanaux entièrement faits main avec les tendres
feuilles du printemps.
S’y trouve rattachée
la coopérative de Mineral Springs, qui compte plus de 450 familles,
installées dans 3 villages, en partie sur les terres qui appartenaient jadis au
Harrison’s and Mineral Spring Tea Estate, qui a fermé en 1956. En 2013 un thé
de Mineral Springs a été primé comme le meilleur thé noir lors du Great Taste
Award britannique, un superbe gage de qualité !
FF Mineral Springs 2013 |
**le jardin de
Singell, situé entre Ambootia et Margaret’s Hope a fêté ses 150 ans d’existence en 2012 ;
avec environ 680 cueilleurs ce jardin fait vivre 3000 villageois.
Y est rattachée la
coopérative de Potong, avec ses 343 familles qui portent leurs feuilles à
l’usine de Singell pour être manufacturées.
Y est également
rattachée la toute petite coopérative Teesta small farmers, qui ne compte
pour le moment que 30 familles, qui cultivent le thé depuis quelques années
seulement ; eux aussi portent leurs 2 cueillettes hebdomadaires à Singell.
**le jardin de Seeyok,
sur une pente de colline en bordure du Népal est situé en face de
Selimbong ; c’est là que l’on prépare les « Seeyok sun buds » et
les « Seeyok silver pearls »
**et puis le jardin
de Snowview, appelé aussi Kumai, en bordure de la région des Dooars, qui
est le plus grand et les moins en
altitude de TPI. Il comporte 310
ha de thé sur une surface totale de 550 ha . Dans ses 34 hameaux
vivent plus de 7 000 villageois. Repris par TPI en 2002 ce jardin a été
mis progressivement en culture ‘bio’ et a été certifié en 2006. Parmi ses
spécialités il y a un superbe thé blanc, les griffes de Snowview, fabriqué
artisanalement à partir d’une variété clonale : une cueillette de « 1
bourgeon et 2
les griffes de Snowview |
feuilles » et puis 2 a 3 brins sont tressés et noués par un lien
avant un bref flétrissage et séchage à
basse température. Ce thé est magnifique et surprenant ; demandant une
grande dextérité pour sa préparation une ouvrière n’en produira qu’environ 50gr par jour.
Rencontré à la grande fête des 20 ans de Jardins de Gaïa
Binod Mohan nous dit que les thés de TPI sont très appréciés en Europe et au
Japon.Etant donné la production limitée, il ne voit aucune nécessité pour
leur faire soit « pub » soit
« com ». La météo est cruciale, car elle peut affecter les volumes
récoltés, d’où parfois une inquiétude des fidèles clients, raison de plus pour
ne pas mettre ni argent ni énergie dans une publicité totalement superflue !
TPI n’a même pas un site web ! Heureux
des progrès notables enregistrés au cours des années passées, récompensés par
la réputation d’excellence et les revenus valorisants pour ces thés, Binod Mohan considère que TPI a apporté une
vraie améliorations à la vie des cultivateurs ; cela était l’objectif
principal et il est donc en voie d’être accompli
.
Cela dit il compte bientôt céder la direction de TPI à
son fils, mais restera très proche des opérations.
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