De beaux Shin Cha, en traduction : thé nouveau, sont
arrivés un peu partout,
** chez Mariage Frères ,
** aux Jardins de Gaïa
**et bien sur
chez Yasu Kakegawa, qui va les chercher lui-même sur place : yasukakegawa.com
La fête annuelle
du Shin Cha a eu lieu chez Keiko, à côté de Brême, en Allemagne début juin. www.keikotee.de
La délégation japonaise à la réunion plénière de
l’International Tea Committee, qui s’est tenue le 1er mai passé à
Londres, a confirmé
** un léger recul de la production globale de thés au Japon
**d où une certaine augmentation des importations, pour
faire face à la demande en hausse des consommateurs japonais,
**un certain transfert de la région productrice principale,
qu’est Shizuoka, en faveur des thés cultivés dans l’île de Kyushu, plus au sud
et donc aux récoltes plus précoces,
**une forte hausse de la demande pour les thés verts broyés,
le matcha tout d’abord, mais selon les
indications de la délégation japonaise
on trouve maintenant aussi des senchas en poudre, souvent sous
l’appellation « matcha » ce qui les inquiète et dénote le besoin
d’une clarification, pour plus de transparence et de loyauté commerciale.
.
Il est donc conseillé
de bien lire l’étiquetage avant de décider
l’achat d’un thé du Japon couteux et donc de qualité d’exception : :
***le Shin Cha,
ou thé nouveau est récolté pendant environ 4 semaines, à partir de la reprise
de la végétation des théiers, qui se sont reposés pendant l’hiver ;
parfois ces thés primeurs sont aussi appelés « ichi ban cha », en
traduction :thés de la première récolte, celle-ci est suivi par les
récoltes d’été et d’automne, sur les mêmes théiers et ces thés seront des
« sencha » ordinaires, aux feuilles plus matures, parfaitement délicieuses
mais un peu moins riches en saveur. C’est tout à fait comparable au célèbre
First Flush des thés du Darjeeling, limité à une période de 4 semaines, suivi
par les repousses d’été, de la mousson et de l’automne.
***le « vraie »Matcha, cette poudre de
jade initialement réservée à la cérémonie du thé doit répondre à certains
critères de fabrication, qui garantissent précisément sa finesse ;
tencha et matcha |
** la tradition veut que les feuilles ne soient récoltées
qu’une fois par an, au printemps,
**sur des théiers ayant été ombragés pendant au moins 15
jours, un stress qui oblige la plante à produire plus de théanine et de
chlorophylle, ce qui rend ces feuilles plus tendres, d’un vert profond et plus
riches en saveur, mais ce stress affecte la plante qui doit ensuite récupérer
ses forces pendant 12 mois jusqu’au prochain printemps
**ces fines et délicieuses feuilles sont séchées à plat, les
nervures sont enlevées, ce qui laisse uniquement des petits morceaux de chair,
nommés « tencha »
**ce tencha est ensuite broyé dans des meules de pierre.
Ce processus sélectif
est très couteux et la production de vrai matcha est estimée à environ
1 500t de poudre par an. Considérant que l’on utilise environ 1,5gr de
matcha pour un bol, le calcul est vite fait : 150 million de bols par an,
pour une population de 127 millions d’habitants, avec environ huit bols par tête et par an
il n’en reste pas beaucoup pour les amateurs
de matcha en Europe et en Amérique du Nord.
***le Kabusecha
est une variante récente et très intéressante, pour la quelle le théier n’est
qu’à demi
un Kabuse Shincha |
A noter que la région
d’origine est aussi un élément important ainsi que les cultivars
utilisés ; un achat en comptoir de thé devra permettre de bien vous
renseigner et de vous faire conseiller pour les saveurs et notes gustatives
recherchées.
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