Ce passionné de thés puer fins est installé en Chine depuis
2005. Il vit actuellement dans une maison construite selon son concept
personnel dans un village Dai, dans la région de Mengla, Xishuangbanna.
Après
des études en Arts Appliqués et puis aux Beaux Arts il a décidé de réorienter
son parcours en se lançant dans l’exploration des thés d’exception du Yunnan,
assisté par sa compagne chinoise, artiste photographe/ cinéaste.
En 2007 il a crée son site www.puerh.fr
pour partager ses expériences, ses contacts avec les
producteurs et ses connaissances de plus en plus spécialisées.
Ces thés puer sont en effet parmi les plus recherchés et les plus chers du fait qu’ils peuvent se bonifier avec l’âge, à condition d’un bon
stockage ….énormément de détails à connaître.
vu à Londres en 2012 |
Avec l’accès à l’information fortement limité, notamment suite aux tumultes
politiques qui ont secoué la Chine de 1949 à 1976, il n’est point surprenant
que la spéculation s’est envolée à partir des
années 2005 ! et puis encore de nos jours les contrefaçons
abondent.
Olivier partage énormément d’informations avec ses lecteurs
et clients et propose depuis 2014 des dégustations,cours d'initiation et séminaires en France et en
Belgique principalement. Les nombreuses photos des arbres, plantations, producteurs
villageois et autres, tel que les emballages des galettes de qualité permettent
de mieux comprendre ces thés exquis et encore un peu mystérieux.
La complexité de ces thés vient du fait qu’il y a
** plusieurs régions du Yunnan qui les produisent, avec des
villages et des montagnes aux terroirs spécifiques donnant des crus nommés
**des feuilles en provenance d’arbres parfois très âges et
même sauvages, mais aussi de plantations récentes,
** des assemblages voir « recettes » ou formules
tel que les célèbres 7542 et 7572, souvent tenus secrets et pour la plupart
impossibles à vérifier
**un savoir faire qui remonte au début du 20e
siècle, et qui était entre les mains de quelques familles han, qui produisaient
en quantité les « border teas » pas chers pour les Tibétains, Mongols
et autres peuples des frontières mais aussi quelques assemblages très
raffinés ; ce sont ces derniers que l’on appelle les thés antiques, ou
thés des familles, les Hao Ji Cha , qui ont bien sur été consommés mais parfois
aussi été stockés à Hong Kong, Taiwan et
en Malaisie.
Lors d’une belle conférence donnée par Me. Deng Shi Hai, un
grand lettré de Taiwan et experts passionné en puers anciens, invité en Europe
par Olivier, on ne nous a pas vraiment expliqué le pourquoi et comment. Par
contre il nous a bien confirmé que certains de ces thés antiques valaient leur
pesant d’or, non par la rareté mais par leur qualités gustatives fabuleuses et
inégalés.
A noter aussi que la tradition chinoise attribue des effets
bénéfiques nombreux aux thés puer tout court, mais surtout aux thés anciens. La
marque donnée aux thés de Menghai :
Da Yi fait justement référence à ces bienfaits.
l'usine de Menghai, la partie"musée" |
Les experts et spécialistes proposent de classer ces thés en
fonction de 4 périodes :
**Les Hao Ji Cha ou thés antiques des familles ont été
produit entre 1900 et 1950,
**L’arrivée du régime communiste a étatisé la production ce
qui a sans doute affecté la qualité :de 1950 à environ 1970
**En 1973 une nouvelle méthode de vieillissement rapide a
été mise au point par les deux grandes usines de Puer, à Menghai et à Kunming,
c’était l’époque des Qi Zhe Bing, les emballages traditionnelles des 7 galettes
de 375gr : de 1973 à environ 1990
**Une libéralisation progressive de l’industrie et la
privatisation de la grande usine de Menghai en 1999 ont amené l’air nouvelle,
avec à la fois la poursuite du travail dans les grandes manufactures et l’installation de nouveaux producteurs sur
place, dans les villages où s’effectue la cueillette.
Pour faire vos emplettes il y a bien sur l’expérience des
tasses dégustées lors des conférences et séminaires organisés par Olivier Schneider , dans les maisons de thés où ses
thés sont aussi commercialisés. Et puis lors d’un achat que vous voulez faire
il y a l’aspect visuel des thés, les feuilles, leur taille et leurs couleurs, la
qualité olfactive des galettes, même la finesse du papier d’emballage et puis
bien sur l’étiquetage….tous ces éléments permettent d’apprécier. Bien sur il y le choix du fournisseur qui est super
important.
Et puis il y a aussi des puers crus / sheng et jeunes qui peuvent émerveiller vos papilles.
un sheng puer, de Fengqing , 2007 |
Pour permettre l’accès à des tasses superbes Olivier et
d’autres proposent parfois des lots de 5gr ou de 10gr , car une
partie des ces thés anciens ne sont disponibles qu’en très faibles quantités.
Quand on sait que ces thés peuvent s’infuser au moins 10, et
parfois 20, 30 fois et plus, le prix de votre tasse devient presque bon marché.
Une exploration délicieuse et raffinée, à partager ou à défricher en pionnier
découvreur.
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