Cette province du sud qui longe la mer en sortant de
Shanghai vers l’ouest est la 5e parmi les grandes provinces du thé
de la Chine, avec une production de 168.600 tonnes de thé en 2013.
La capitale, Hangzhou, est célèbre pour la beauté de son
merveilleux Lac de L’Ouest, Xi Hu, pour être le quasi terminus du Grand Canal,
qui relie Beijing au sud , pour avoir été une capitale impériale sous les Song
et puis aussi pour son exquis thé Long Jing.
C’est ici qu’est installé la plus grande société de thé de
Chine, le Zhejiang Tea Group, qui
exporte plus de 40.000t de thé vert par an.
Selon les informations rapportées par Helen Xu Fei, dans le
dernier numéro de STIR,
cette province
produit surtout des thés de grande consommation, donc des thés verts
industriels, notamment sous forme de gun powder : feuilles roulées en
billes, et sous forme de chun mee :
petites feuilles torsadées.
En 1978 et afin de
faire revivre les grands thés verts célèbres de cette province l’administration a mis en route un projet de
« restauration de nos anciens thés de terroir ». Et puis un premier concours a eu lieu en 2000,
pour sélectionner les plus exquis de ces thés anciens.
Les premières places ont été emportées par
le Xihu LongJing et par
thés LongJing du printemps |
le Anji Bai Cha, tous les deux originaires
des alentours de Hangzhou.
Ces deux thés ont eu alors une belle promotion et sont depuis quelques
années largement connus et commercialisés en Occident.
Rappelons que le thé LongJing a été le premier thé chinois à
obtenir une AOC attribué par l’Union
Européenne, c’était en mai 2011.
Voir aussi dans le précédant numéro 53, la NPT de Juin 2015,
Toute une série d’autres thés anciens des différents
terroirs du Zhejiang ont également été replantés et remis en valeur.
Parfaitement re introduits sur le marché local et très
appréciés par les amateurs de thé chinois, leur réputation n’a pas encore massivement
franchi la frontière et ils ne sont pas encore facile à trouver en France.
Parmi ces thés figurent :
**le Jing Shan Cha,
aux fines feuilles anguleuses et un peu
torsadées est à nouveau cultivé en volume dans le village de Jing Shan, dans la
Chaîne Tian Mu à une altitude d’environ 1.300 m . Connu depuis la dynastie des Tang, ces
théiers étaient à l’origine plantés et
cueillis par les moines d’un très important
monastère bouddhiste, qui dominait le village. Les annales rapportent par
ailleurs, qu’un moine japonais venu étudier au monastère était reparti avec des
plants de théier, pour les installer chez lui au Japon.
le Jing Shan Cha |
C’est une cueillette fine d’un bourgeon et deux feuilles, un
thé vert légèrement torsadé avec une tasse aux notes végétales et discrètement
fleuries.
NB : On peut trouver ce thé chez « Thés de
Chine », à Paris .
**le Kai Hua Long
Ding, un superbe thé vert des collines du nord, aux longues feuilles assez charnues
d’un vert intense ;
**le Ping Shui Ri Zhu,
des collines autour de Shaoxing, qui a été l’ancêtre des thés gun powder, puisque c’est ici qu’on avait commencer
à rouler les feuilles en petites perles, Zhu…..une manière de procéder qui
s’est ensuite largement répandu dans toute la région et aussi dans les autres
provinces.
**le Fo Cha de l’île
de Putuo shan est en voie de retrouver son lustre, après avoir laissé les
plantations à l’abandon pendant des décennies.
La NPT vous présentera les richesses des autres provinces
dans ses prochains numéros.
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