Première question clé: où avez-vous appris le
métier ? et toujours la même
réponse : sur le tas, dans l’entreprise, que cela soit une société
productrice ou un importateur/grossiste /négociant, qui revends ou alors qui
commercialise, ce que l’on appelle les
« tea packers ».
Souvent ce sera un aîné qui remarque les facultés
sensorielles de qualité chez un jeune et va alors parrainer son apprentissage,
qui dure au moins trois ans.
dégustation de contrôle de la récolte |
Ainsi Kurush Baroucha, un des grands tea tasters d' Unilever, qui est né à Bombay , en Inde, a été formé par Unilever avant de
rejoindre le Dubai Tea Centre, pour y participer à leur sélection de thés , qui
arrivent de l’Afrique de l’Est , du Sri Lanka et d’autres pays d’origine.
Depuis 2014 il est en poste en Angleterre et fait partie des principaux tea blenders
pour la marque Lipton. Il précise qu’au cours de ses années de carrière un
tea taster doit enregistrer le profil olfactif et gustatif de milliers et
milliers de thés.
Ainsi il va stocker dans ses méninges une sorte d’encyclopédie
sensorielle , vrai répertoire de tous ces milliers de thés ,et devra sélectionner dans cette
bibliothèque imaginaire les bons éléments le moment venu, pour assembler et construire des mélanges.
Kurush Baroucha chez Pierre Hermé |
"Alors que nous travaillions seulement avec des thés
noirs il y trente ans, il a fallu intégrer par la suite certaines plantes à
infusion. Depuis les années 2005 environ ce sont les thés verts qui sont
arrivés, avec des notes sensorielles complètement différentes, un vocabulaire
nouveau et donc un répertoire spécifique à ajouter à notre mémoire gustative" ajout-t-il..
Un défi de tout les jours, et qu’il relève en visitant régulièrement les pays
producteurs pour déguster sur place et se rendre compte de tous les éléments
qui influent sur les aspects sensorielles des tasse.
Yahia Beyad, qui a crée la société « Britannia Tea
Co. » à Londres est un tea taster de renommée internationale. Il a mis en
valeur son expérience et ses capacités de dégustateur et de blender en
devenant importateur négociant de thés au sein de sa propre société. C’est un
passionnée des thés noirs mais lui aussi s’est mis à découvrir les thés verts,
devenus incontournables.
Yahia Beyad en action |
Dans tous les pays producteurs il y a des institutions qui
visent à maintenir un niveau de qualité élevé pour leurs thés, et on y gère
donc aussi des panels de dégustateurs, qui organisent régulièrement des
championnats de qualité : les thés, qui sont numérotés mais non
identifiés, donc sans nom ,ni marque,
sont soumis à un contrôle visuel et olfactif avant de les infuser et de
déguster la tasse en les évaluant selon tout une série de critères précis – le protocole de dégustation. Le jury note ainsi un nombre parfois important de
produits, avant qu'une équipe compile ensuite les feuilles de notation, ce qui permet d'établir les résultats et de désigner ainsi les gagnants ..
Ces gagnants reçoivent toujours un gage , certificat,
médaille, tropphée divers, comme preuve et pour en faire état auprès de leurs clients et
acheteurs potentiels. Ce sont des occasions intéressants pour exercer ses
facultés sensorielles et valider son expérience.
A noter qu'il est d’usage qu’un membre du jury ne peux pas participer au concours, pour ne pas être juge et partie à la fois.
A noter qu'il est d’usage qu’un membre du jury ne peux pas participer au concours, pour ne pas être juge et partie à la fois.
jury à Gwangju Octobre 2016 |
Lors de la Tea Expo à Gwangju, en Corée du Sud, en octobre
2016 plusieurs jury on évalué des assemblages thés et plantes et puis une
importante sélection de thés coréens, quelques thés chinois et trois thés
indiens.
La distribution des prix à été une belle fête, avec la
plupart des gagnants patrons des petites structures familiales, et producteurs de thés
artisanaux de grande qualité.
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