Ce sera pendant toute cette année 2017 que des événements et festivités vont mettre en valeur les thés de Ceylan, qui ont gardé
le nom ancien de l’île.
Donc 150 ans déjà,
qu’un planteur écossais, John Taylor a lancé la culture du thé à grande échelle,
en acquérant en 1867 le jardin de Loolecondera. Cette initiative a servi d’encouragement,
lors de cette époque de fortunes bouleversées, face à l’éradication d’une
florissante culture de caféiers par un parasite tueur.
Face au choix soit de
partir de l’île en vendant ses terres à perte soit d’investir dans une culture
de remplacement, qui demande une attente de cinq ans avant une première
cueillette, l’exemple de John Taylor a été suivi massivement.
Et le thé s’ est alors installé à Ceylan avec aisance pour devenir une production phare et de grande réputation, tirant
ses lettres de noblesse et la diversité de ses tasses exquises d’un relief montagneux
accidenté et unique au cœur de cette île tropicale dans l'Océan Indien.
Un autre britannique,
né en Ecosse lui aussi, a également grandement contribué à la renommé des thés
de Ceylan : c’est Thomas Lipton, un marchand d'épicerie génial et qui
possédait une chaîne de magasins d'alimentation à son nom. En 1878, en route pour un séjour en
Australie il a fait halte à Ceylan, où il y avait encore des plantations à
vendre pour peu cher. Déjà convaincu des avantages d’un approvisionnement en direct des producteurs/fermiers qu’il pratique pour ses épiceries, il envisage d'appliquer le même principe au thé,
quel enjeu majeure et quel défi intéressant !! Il rencontre
John Taylor sur place, qui le conseille et agit rapidement en achetant 12
jardins. En commercialisant bientôt ses
propres thés, récoltés sur ses plantations il les vend sans grands frais de
packaging sous son nom, en prenant juste sa marge. Cela résulte en un prix de
vente beaucoup moins cher, que les thés passés par le négoce, permettant ainsi
aux thés de Ceylan "Lipton" de prendre une importante part du marché et de s’y
installer avec un profil d’excellente qualité.
Cet homme d’affaires ingénieux qui avait bâti un empire
commercial, dont le joyau était le thé de Ceylan, a été anobli par la Reine
Victoria en 1898, désormais Sir Thomas Lipton, il continue à prospérer. Sa
première plantation à Ceylan, Dambatenne, se trouve dans la région de Uva, on
peut y visiter Lipton’s Seat, un promontoire superbe, qui domine une partie des
plus célèbres terroirs de thé.
C’est lors de son indépendance en 1972 que l’île prend le
nom de République socialiste démocratique du Sri Lanka. Avec une surface de
66.000 km² et une population de 20,5 million d’habitants, la beauté de ses
paysages, les vestiges culturels splendides des anciens royaumes et les plages superbes attirent les
touristes du monde entier.
La production de thés fins est une importante
source de revenu pour le pays et les thés de Ceylan sont des produits phare. Avec un volume
annuel, qui a été de 329.000 tonnes en 2015, le Sri Lanka arrive à la quatrième
place mondiale, après la Chine, l’Inde et le Kenya.
Les théiers sont donc arrivés il y a environ 150 ans sur
l’île et les premières plantations ont démarré avec des graines. Selon la World
Tea Encyclopaedia de Will Battle ( voir l’art.6 de ce même numéro) les thés des
altitudes , environ 60% ,sont de la variété
sinensis et les thés des plaines, environ 40%, de le variété assamica.
Bien sur le travail des ingénieurs agronomes
de l’Institut de Recherche sur le Thé à Talawakelle a permis l’obtention
de plusieurs cultivars qui possèdent des suppléments de saveurs, de résistance
et de rendement.
La grande attraction des thés de Ceylan est leur diversité incroyable,
du fait des innombrables microclimats crées par le relief très accidenté du
massif montagneux qui occupe le cœur de l’île. C’est donc en fonction de
l’altitude et aussi de l’expositions aux vents qui apportent les pluies de la
mousson que s’est façonnée la distinction
en plusieurs terroirs qui ont été regroupés par régions.
Nommons d’abord les
régions en haute et moyenne altitude: Kandy, Dimbula, Uda Pussellawa, Nuwara Eliya et Uva
et puis les régions de basse altitude et de plaine, respectivement Sabaragamuna et Ruhuna. Chaque région a son logo, établi par le Tea Board. Chaque région possède ses jardins et terroirs et un profil type de la tasse. Un univers d’une incroyable richesse, constitué à près de 95% en thés noirs orthodoxes, donc en feuilles.
et puis les régions de basse altitude et de plaine, respectivement Sabaragamuna et Ruhuna. Chaque région a son logo, établi par le Tea Board. Chaque région possède ses jardins et terroirs et un profil type de la tasse. Un univers d’une incroyable richesse, constitué à près de 95% en thés noirs orthodoxes, donc en feuilles.
Cet univers du thé avec
son histoire et son patrimoine actuel sera célébré lors d’une grande
« Conférence Internationale sur le Thé », à Colombo, du 7 au 11 août
2017.
Les organisateurs on aussi prévu un grand choix d’excursions et de visites dans
les jours qui suivent cette conférence internationale.
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