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N°41 Art.3" Les célèbres thés wulong de Taiwan"

Cette île, séparée de la Chine continentale par le détroit de Formose, se trouve juste en face de la province du Fujian, patrie des thés wulong.
NB : Wu Long veut dire « dragon noir », la NPT utilise l’orthographe pinyin, qui est  la translittération officielle des caractères chinois.
Taiwan prolonge donc d’une certaine manière cette terre propice au thé avec un climat qui est encore plus doux. Les plantations s’étendent sur environ 14 000 ha. Il y a du thé des plaines côtières aux flancs des  collines et puis jusquà certaines cimes de la chaîne centrale de montagnes qui courent du nord au sud de l’île.
pour vous orienter un peu

Et quels thés ! Les graines, boutures et plants apportés du Fujian par des agriculteurs migrant vers l’île au fil des 3 siècles passés s’y sont bien acclimatés et ont fort bien prospéré. Sous l’occupation japonaise ( 1895 à 1945) les cultures des thés wulong ont été étendues encore. En 1903 les Japonais ont crée un "Institut de Recherche pour le Thé "afin d’améliorer la matériel botanique existant pour augmenter les rendements et pour raffiner les tasses déjà de qualité supérieure. Ces travaux de croisements sélectifs effectués par des ingénieurs botanistes, agronomes et autres sont très longs. Il faut compter en moyenne 25 ans pour qu’un nouveau cultivar puisse être officiellement enregistré et  arrive enfin au stade de la commercialisation auprès des agriculteurs planteurs de thé.
profil des altitudes

Au cours de cette centaine d’années passées de nombreux cultivars ont été développés, dont une petite dizaine remporte toutes les médailles et produit des tasses de grande réputation recherchées par les amateurs de thé du monde entier.
Voilà une petite introduction des  wulongs les plus célèbres :
**le Wenshan Baozhong : cultivé dans la région  de Wenshan, c’est un wulong très vert, oxydé entre 5% et 15%, aux feuilles longues et torsadées, comme celles de thés des rochers du Wuyi Shan ; généralement manufacturé à partir du cultivar Qing Xin, à la croissance lente et au  feuillage dense et fortement veiné ; recherché pour ses arômes floraux rafraîchissants il a une bonne longueur en bouche et parfois des notes finales crémeuses.
**le Dong Ding : cultivé dans les environs de Lugu c’est le premier wulong de Taiwan qui a été roulé en billes ; avec une oxydation entre 20% et 25% sa tasse florale  est agrémentée de notes fruitées, avec une texture robuste et une bonne longueur en bouche ; cultivar :Qing Xin ;
**le Bai Hao ou Beauté Orientale : 
beauté orientale 
cultivé dans le nord de l’Ile c’est le plus oxydé des wulong taiwanais avec 50% à 60% ; cueilli en principe une seule fois par an, en début d’été c’est un thé très cher ; la tasse à liqueur foncée possède des note suaves uniques au miel et aux pêches mûres. On dit que ces saveurs proviennent de la morsure d’un insecte qui provoque une réaction chimique dans les composants de la feuille. NB : Bai Hao se traduit par pointes blanches, un aspect caractéristique de ce wulong très recherché. Cultivar : Qing Xin principalement, aussi du Jin Xuan.
**le Jin Xuan ou #12, ou "milky wulong " ou " nai xiang " : est cueilli sur le cultivar de même nom, qui signifie « lys d’or » et a été crée dans les années 1980. Remportant un succès immédiat pour ses notes crémeuses et briochées  inhabituelles et exquises ce thé est oxydé entre 15% et 20%. Ce cultivar au rendement élevé est de plus résistant aux maladies ;  implanté dans la plupart des régions il est  le numéro 2 en volume.
milky wulong
**les wulong de haute montagne ou gao shan wulong : nommés  ainsi parce que cultivés à partir de 1000m d’altitude et jusqu’à plus de 2 000m, dans 4 zones montagneuses, qui sont Alishan (Jiayi), Shanlinxi (Nantou), Lishan (Taichung), et Dayuling (Hualian), ces thés sont faiblement oxydés. Les cultivars utilisés, Qing Xin et Jin Xuan s’adaptent au climat des cimes, leurs feuilles s’épaississent et contiennent moins de tannins. 
gao shan d'hiver **

Célèbres pour leur récoltes d’hiver, ces thés donnent des tasses aux notes intenses florales et fruitées et sans aucune astringence. A noter que ces récoltes d’exception sont toute petite, difficile à obtenir quelques kilos, même au prix fort. Ces cueillettes se caractérisent par le fait que l’on prend tout le haut de la branche, bourgeon deux feuilles et la tige, qui génère une partie de la saveur.
NB/Il y en a d’autres, comme le Taiwan Tie Guan Yin et le Taiwan Foshou et  aussi les Si Qi Chun et Cuiyu, que  la NPT  évoquera dans un prochain numéro.
**photo: tea trekker





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