Depuis des millénaires
l’homme connaît les plantes bénéfiques et celles qu’il convient d’éviter. Ainsi
le thé figure dans le premier recueil écrit chinois– le "Bencaojing" de l’Empereur Shen
Nong, daté de 2750 avant notre ère –
comme une plante thérapeutique. Le plus ancien recueil sur les plantes en
Europe a été rédigé par le médecin grec Dioscorides, "De Materia Medica" vers l’an
70 de notre ère et il énumère 300 plantes.
une page de Dioscorides |
Au moyen âge c'est dans les jardins des curés
et des couvents qu'on cultive les plantes nécessaires pour soigner les populations et cette panoplie a
été complétée par la cueillette avisée dans les champs et les forêts. Quand la
science a enfin réussi à isoler les molécules actifs, à les analyser et à les
définir on a commencé à différencier plus clairement entre les effets
bénéfiques et les effets thérapeutiques.
L’arrivée en Europe et en
Amérique du Nord du café, du thé et du
cacao, le grand trio des plantes stimulantes, au cours du 17e siècle
les a fait passer d’abord par les officines des apothicaires avant de les
considérer comme des aliments et boissons. Ils ont provoqué des vrais
bouleversements sociétales et on ne s’imagine plus notre quotidien sans leurs
tasses et tablettes.
Depuis plus d’un demi siècle
les multinationales de l’agroalimentaire se sont investis dans ces 3 produits
qui sont maintenant largement disponibles. Les plantes à infusion sont
longtemps restées en dehors de ce circuit commercial, réservées plutôt aux connaisseurs
traditionnels des pays de l’Europe centrale et de l’Est.
près pour sachets à tisanes |
C’est la perspicacité
du groupe Unilever qui les a sorties de l’ombre, il y a environ 30 ans. C’est
dans les années 1980 que le groupe s’est intéressé en premier aux puissantes substances anti oxydantes que referment
le calice de la fleur de l’hibiscus et le
fruit de l’églantier et aux effets calmants mais tonifiants de la menthe et de
la camomille. Beaucoup de recherches et de travaux ont ensuite conduit à la préparation en infusions de nombreuses autres plantes par
l’industrie agro alimentaire au cours des années passées.
pour tous les goûts |
Par ailleurs la
bataille concernant la légitimité des allégations santé au sein de l’Union
Européenne, qui dure depuis bientôt 10 ans et ne progresse qu’à peine !
S’ajoutent à cette longue liste
des plantes que nous connaissons depuis longtemps déjà les découvertes de
nouvelles plantes, récoltées et connues pour leurs vertus sur d’autres continents,
comme le rooibos de l’Afrique du Sud, le baslic royal- Tulsi- de l’Inde et le
Lapacho de l’Amérique du Sud.
C’est la European Herbal
Infusion Association – EHIA - installée
à Hambourg, en Allemagne, qui a élaboré une base de données qui répertorie près
de 400 plantes , qui sont utilisées
aujourd’hui à des fins alimentaires, en
indiquant leurs noms en anglais, allemand et latin et en spécifiant la partie
de la plante qui est utilisée.
http://www.ehia-online.org/
Un gros
travail de pionnier et qui répond à une forte demande d’information. Ce
développement fulgurant des ventes des préparations industrielles de plantes pour
tisanes et mélanges de thés et de plantes
répond non seulement à une recherche de nouveautés mais aussi à une
prise de conscience des consommateurs que les plantes ont un important
potentiel pour leur apporter du bien être.
Une tendance forte et durable aux dires des prescripteurs, notamment face au vieillissement de la population et aux gros soucis de santé publique, comme l’obésité, le diabète, les maladies neurodégénératives.
http://www.ehia-online.org/
hibiscus |
Une tendance forte et durable aux dires des prescripteurs, notamment face au vieillissement de la population et aux gros soucis de santé publique, comme l’obésité, le diabète, les maladies neurodégénératives.
Dans ce contexte la NPT a
déjà présenté 12 plantes aux bienfaits connus au fil des numéros passés et
continuera à élargir cette liste.
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