"Mariage Frères"
Des documents anciens permettent de retracer les activités
de la famille Mariage jusqu’au 17e siècle, en tant que membres des
prestigieux six corps marchands, regroupés par ordonnance royale, à côté des
drapiers et des orfèvres. Un siècle plus tard, Jean François Mariage, né en
1766, possède toujours le négoce de thé et de denrées coloniales à Lille où il
forme ses quatre fils afin de lui succéder.
Vers 1820 intervient la création de la société Auguste
Mariage et Co. Et puis Edouard et Henri Mariage s’installent à Paris le 1er juin 1854 et fondent la société
« Thés Mariage Frères », qui vient de fêter ses 160 années
d’existence.
Spécialisée dans l’approvisionnement des grandes enseignes
de l’épicerie fine et des hôtels de
luxe, les affaires prospèrent pendant plus d ‘un siècle. Les années passent, et
puis la société est entre les mains de
la dernière descendante de la famille, Marthe Cottin. Ses ateliers se trouvent
toujours rue Bourg Tibourg, à l’entrée du quartier du marais, pas loin de
l’Hôtel de Ville de Paris.
Deux étudiants en fin d’études passent par là, férus de thé ils sont à la recherche d’un
commerce à profile de luxe. Une amitié s’établit entre eux et Marthe Cottin, déjà âgée et sans successeur, elle leur cède la société en 1983.
Un nouveau chapitre s‘ouvre: Kitti Cha Sangmanee et Richard Bueno décident
de " révolutionner" le marché du thé français : conseillées
par Marthe Cottin, qui a mis son fichier fournisseurs à disposition, ils
parcourent le monde pour découvrir de nouveaux thés et continuer à importer les
meilleurs crûs.
La boutique vend désormais au détail, les présentations sont soignées et élégantes, mettant en valeur une image patrimoniale, un véritable emblème devenu une icône incontournable.
Un marketing ciblé et une politique très sélective positionne la marque dans l’univers du luxe depuis plus de trente ans ; un succès magnifique, qui a bien bénéficié aux autres opérateurs et aux consommateurs avertis, en France et à l’étranger.
Kitti Cha Sangmanee en 2005 |
La boutique vend désormais au détail, les présentations sont soignées et élégantes, mettant en valeur une image patrimoniale, un véritable emblème devenu une icône incontournable.
Un marketing ciblé et une politique très sélective positionne la marque dans l’univers du luxe depuis plus de trente ans ; un succès magnifique, qui a bien bénéficié aux autres opérateurs et aux consommateurs avertis, en France et à l’étranger.
"Dammann Frères"
Le document octroyant au Sieur Damame le privilège exclusif de la vente du thé en
France, accordé par Louis XIV en 1692, existe toujours. Au fil des siècles les
frères Dammann achètent d’abord un comptoir de thé à Batavia, puis un comptoir
d’épices et puis ils ouvrent un comptoir
de thé à New York en 1926.
En 1949 la société française est rachetée par Jean Jumeau-Lafond,
qui la spécialise dans le négoce du thé et l’approvisionnement des boutiques de
revente en France, dans le domaine de l’épicerie fine. Il lance les premiers
thés parfumés: le thé à la russe, pour faire plaisir à son épouse, d’origine
russe, et puis le thé à la pomme verte, qui fait un succès historique au Japon. En 1980 ses fils, Didier et Jacques Jumeau – Lafond,
lancent le sachet cristal® ; en 2005 la maison fournit toujours les
épiceries fines et les restaurants gastronomiques, avec un tonnage en
augmentation constante.
En 2007 Gruppo Illy, le célèbre torréfacteur italien de
Trieste, devient actionnaire majoritaire et lance le premier site de vente en
ligne.
En 2OO8 la première boutique de thé de Dammann Frères ouvre
ses portes Place des Vosges, franchissant le pas vers la vente au détail ; une deuxième
boutique ouvre en 2009.
Aujourd’hui la marque est présente dans 62 pays, un beau
succès.
www.dammann.fr
www.dammann.fr
"Kusmi – Thé"
La maison de thé ouverte en 1867 par Pavel Michailovitch
Kousmichoff à St.Petersbourg était un petit magasin offert par son beau père.
Initié au thé et à ses assemblages par son premier employeur Pavel déploie
immédiatement ses talents de créateur et de gestionnaire. En 1901 il possède 11
boutiques de thé dans toute la Russie, il est riche et parmi les trois
principaux opérateurs de ce marché.
En 1907 il envoie son fils Viatcheslav à Londres, alors centre
mondial du négoce du thé, où ce dernier apprend à fond le métier et ouvre une
succursale. De retour en Russie il reprend l’affaire familiale au décès de son
père en 1908 et continue son expansion. En vue des bouleversements politiques
en pleine guerre mondiale il décide de transférer fortune et affaires à Londres
et à Paris, où la maison Kusmi Thé est installée en 1917. La société continue à
prospérer et ouvre des bureaux à New York, Hambourg et Constantinople.
Viatcheslav décède en 1946, et c’est son fils ainé,
Constantin, qui lui succède. Comme il
arrive parfois, la 3e génération a la main moins heureuse, n'ayant
connu que la prospérité et ses avantages. En effet, c’est au bord de la
faillite que Constantin est forcé de céder la société familiale en 1972 à un
repreneur français.La marque connaît alors des fortunes diverses .
En 2003
elle est reprise par le groupe Orientis, des frères Orebi, issus d’une famille de négociants en
matières premières. Installés depuis 1962 dans l’importation de café et de
cacao, au port du Havre, le thé complète parfaitement leur portefeuille.
Cette marque familiale ancienne retrouve alors son lustre ;
de nombreuses recettes d’assemblages sont reprises et modernisées ; les
boîtes retro, joliment colorées se déclinent dans les boutiques Kusmi, qui jalonnent les plus
belles avenues de Paris et se trouvent même dans certaines grandes surfaces. La
tradition russe est très fortement mise en valeur et Kusmi tea rayonne à
nouveau avec brio et créativité.
www.kusmitea.com
www.kusmitea.com
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