Les experts débattent
parfois du pour et contre de
cette méthode d’usinage, qui est utilisée principalement en Assam et en Afrique
de l’Est , notamment au Kenya, les deux
plus grandes régions productrices de thés noirs du monde
Mise au point en 1930 par l’ingénieur britannique McKercher ,
qui travaillait en Assam en Inde, cette première machine visait l’accélération
et l’optimisation de l’oxydation en déchirant les feuilles en petits lambeaux . L‘ acronyme CTC veut dire exactement : crush,
tear , curl :
broyer, déchirer, rouler, en Français.
Les thés ainsi obtenus donnaient des infusions plus corsées et plus savoureuses, puisque ce déchirement faisait sortir plus de sucs, dont l’oxydation génère couleurs et substances aromatiques. Ce nouvel équipement a ensuite été perfectionné par l’introduction des "rotorvanes", gros tambours tournants sur eux mêmes et munis à l’intérieur de lames acérées.
broyer, déchirer, rouler, en Français.
Les thés ainsi obtenus donnaient des infusions plus corsées et plus savoureuses, puisque ce déchirement faisait sortir plus de sucs, dont l’oxydation génère couleurs et substances aromatiques. Ce nouvel équipement a ensuite été perfectionné par l’introduction des "rotorvanes", gros tambours tournants sur eux mêmes et munis à l’intérieur de lames acérées.
Avec un tel processus en continu il est devenu possible de
traiter de gros volumes rapidement, et puis de baisser le coût de fabrication,
car il y a besoin de beaucoup moins de main d’œuvre et de moins de temps . Les
producteurs africains et indiens de thés noirs, obtenus à partir de théiers à grandes feuilles se sont aussi tôt tournés vers ce processus,
à la plus grande satisfaction de leurs clients consommateurs. Des tasses
robustes et moins chères, voilà une aubaine pour le marché britannique .
Le Sri Lanka est resté avec les rouleurs traditionnels, ce
qui explique le nombre d’usines d’environ 700, contre seulement 120 au Kenya
pour un tonnage d’environ 30% de plus.
Cela explique aussi l’allégation d’une plus grande valeur
ajoutée par la manière orthodoxe , qui
travaille avec une feuille de thé
laissée intacte au départ, mais qui se brise naturellement, en particules plus
ou moins grandes, au cours du roulage en
usine .
Pour les deux méthodes d’usinage un calibrage à la sortie de
la torréfaction s’impose puisque
la taille des feuilles et particules est un critère de
qualité de base.
**pour les thés CTC on classe dans les grades :
BOP: Broken
Orange Pekoe, BP: Broken Pekoe, PF: Pekoe Fanning, PD: Pekoe Dust, Dust1,
allant des fragments
de feuilles aux brisures et aux poussières de thé ;
**pour les thés orthodoxes les grades principaux sont les
suivants :
TGFOP:
tippy golden flowery OP, FBOP: flowery broken OP GBOP: golden broken OP , GOF : golden orange fannings.
Comme vous pouvez le voir sur l’image : pour les grades
inférieurs il faut regarder de bien près pour distinguer un thé CTC d’un thé
orthodoxe. Les deux se prêtent
parfaitement pour remplir des sachets de 1,5gr
voir 2 gr, et ces petites billes et petits fragments infusent vite et
colorent bien, d’où le grand intérêt de les assembler avec art pour mettre en
valeur leur éventail de qualités.
Avec l’arrivée massive des thés en sachets les thés CTC
étaient en forte demande.
Toute fois depuis l’invention
du sachet pyramide, du sachet cristal , de nouveaux matériaux perméables et
souples il y a maintenant aussi de nombreux thés en feuilles conditionnés ainsi.
Un progrès très
apprécié par les consommateurs, qui deviennent plus éclairés, plus éclectiques
mais aussi de plus en plus pressés.
Pour vous donner une approche chiffrée :
En Inde 91 % de la
production sont des thés CTC, en
Afrique 97%, totalisant environ 1,8
million de tonnes de thé, ce qui représente 37% da la production mondiale.
Source : ITC 2014.
broyage ou roulage |
En aucune façon convient-il d’associer les thés CTC à des
thés médiocres !! Tout dépendra de la qualité des feuilles mises en œuvre
que l’on transforme ainsi.
Pour citer un proverbe de planteur : " Le premier
processus de la fabrication du thé est la cueillette. Tu peux détruire une
bonne cueillette dans ton usine, mais tu ne pourras jamais faire un bon thé
avec une feuille qui n’est pas de bonne qualité "
En version
original: "the first process of tea manufacture is tea plucking. You can ruin
good leaf in your factory, but you can never make good tea from bad leaf- even with
automated manufacture."
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