Comme à chaque rentrée c’est l’arrivée du Livre Vert, le "Annual Bulletin of Statistics "– ABS- de l’International Tea Committee qui
permet de voir l'évolution récente et une mise à jour des données.
voilà la "bible" |
Côté pays producteurs
:
Une fois de plus, en une progression continue depuis l’année
2000, la production mondiale de thé a
augmenté en 2014 pour, cette fois-ci, dépasser le 5 millions de tonnes !
Avec un +3,5% le total atteint 5,173.471 tonnes de thé ,
prêt a être infusé, ce que les Anglais appelle parfois « made tea » ,
donc thé manufacturé.
Depuis l’année 2000 la progression est de + 77%.
C’est la Chine qui reste le moteur de cette croissance spectaculaire,
puisqu’elle a triplé sa production dans
ce lapse de temps, de 683.300 t en 2000 à 2,095.700 t en 2014 : +206% !
Des légers reculs sont par contre à noter pour
le Sri Lanka avec 338.00t
la Turquie avec 230.000t
le Vietnam avec 175.000t et l’Indonésie avec 132.000t.
Ces baisses de volumes sont principalement imputées aux
aléas de la météo mais il y a aussi des régions ou le thé est remplacé par des cultures plus
lucratives.
Le partage du marché entre les grandes familles de thé
évolue peu, mais le thé vert gagne du terrain avec 32% du volume total en 2014,
contre 31% en 2013.
Les thés noirs de leur côté, relevé non exhaustif- sont
partagés entre
thés CTC :
1,873.000t et
thés orthodoxes : 1,134.000t .
voilà les régions où l'on boit le plus de thé |
Côté
exportations :
En 2014 le volume global disponible à l’export continue à
baisser, avec un tonnage de 1,826.700t, ce qui représente seulement 35,3% de la
production mondiale. A titre de comparaison notez qu’en 2004 le volume exporté
était de 1,559.000t, représentant encore 46,7% de la production mondiale.
Ce sont
principalement les consommateurs chinois et indiens, dont le nombre croît
chaque année, qui s’urbanisent et améliorent leurs revenues, qui aspirent à
boire eux-mêmes leurs bonnes tasses, et pèsent ainsi sur les quantités
disponibles à l’export.
Le Kenya et le
Vietnam par contre ont amélioré leurs performances dans ce domaine, en passant
de 2005 à 2014 à respectivement 27% au lieu de 22% , et 7% au lieu de 6% des
exportations mondiales de thé.
A noter qu’il y a aussi plusieurs pays producteurs qui
produisent principalement pour leur marché domestique et n’exportent donc que
presque rien, telle que la Turquie, le Japon, le Bangladesh, le Myanmar et la
Géorgie.
Côté marchés importateurs
et consommateurs :
En regardant l’évolution des volumes depuis dix ans on
constate d’importants déclins d’un côté et de croissances significatives de l’autre côté.
Ainsi les importations
des deux gros marchés traditionnels de buveurs de thé que sont la Russie et le
Royaume Uni continuent à baisser, le thé
cédant de plus en plus de terrain à l’autre tasse, le café .
La Russie, de 2005 à 2014, est passée de 173.000t à 154.000
t
Le Royaume Uni, pour
cette même période, de 128.000t à 106.000t.
Le Pakistan reste un importateur majeur avec 138.000t en
2014, alors que d’autres marchés voient leurs importations en forte
augmentation, comme
L’Egypte qui passe de 74.000t à 103.000t
L’Afghanistan qui passe de 34.000t à 68.000t
L’Iran qui passe de 43.000t à 61.000t
Les E.A.U. qui passent de 53.000t à 67.000t.
thé et café, éternels concurrents |
Et puis, pour les
marchés occidentaux, voilà les USA qui sont devenus le 3e
importateur mondial de thé en 2014, en passant de 99.000t en 2005 à 129.000t en
2014, se situant maintenant juste après la Russie e le Pakistan.
En Europe continentale, donc hors Royaume Uni, les plus
importantes progressions se constatent pour
la Pologne, qui est
passé à 36.000t de thé importé en 2014 et
l’Allemagne, avec
31.000t, ces chiffres se référant à la consommation nette apparente, donc importations moins ré
exportations .
La France est
descendue au 35e rang des pays consommateurs avec un tonnage net de
consommation intérieure de 13.000t en 2014.
Le thé semble donc
bien avoir le vent en poupe. Si le café lui ravit certains parts de ces marchés
traditionnels, c’est le thé qui se substitue au café dans d’autres pays.
C’est une évolution continue des tendances de la consommation,
qui évoluent au gré de certains modèles, modes et prescriptions sociétales.
Les climatologue
craignent pour les futures récoltes de nombreuses cultures tropicales, mais le
progrès des agronomes permettent aux plantes de mieux résister au froid et à la
sécheresse .
La perspective
globale continue donc à rester favorable.
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