Avec nos habitudes de consommation en évolution constante et
une préoccupation grandissante pour une alimentation plus saine et plus
équilibrée le thé prend ses marques comme une tasse vraiment intéressante.
Généralement consommé nature, donc sans charge calorique le
mug de thé hydrate agréablement, est facile à préparer, garde son bon goût
pendant au moins une heure et peut nous faire rêver par son origine lointaine.
Que le thé soit une tasse quotidienne ou occasionnelle,
il possède des facettes diverses et intéressantes voire fascinantes qui méritent
un peu d’apprentissage dans un pays comme la France, où la tasse chaude
dominante est le café.
Les producteurs de café ont compris depuis longtemps que
l’information valorisante et éducative sur leurs produits de qualité attire les
consommateurs vers des tasses supérieures, qu’il y a là aussi un potentiel pour
des professionnels formés. La
communication est donc importante, qu'elle passe par les médias, les sociétés ou les
structures des la profession.
de nombreux ouvrages sortent chaque année |
Le moment semble venu pour le thé de prendre une place plus
grande dans l’arène de la com, pour permettre aux consommateurs de mieux
le connaître afin de l’apprécier pleinement.
Pendant longtemps le thé en France a été d’un côté la tasse
de Ceylan et de Darjeeling proposée dans les grands Hôtels et dans les Grandes
Epiceries fines et de l’autre côté les
thés en sachets, assemblages industriels vendus en Grandes Surfaces.
Tout a commencé à changer avec le retour en grande pompe de
la Chine, qui retrouvait progressivement toute l’immense richesse de son
patrimoine traditionnel des 10 000 thés à partir des années 1980/90.
Ce retour de la Chine
a sans doute inspiré les premiers pas de
la société « Mariage Frères » vers
un marché de thé très sélectif et provenant de nombreuses origines. La jeune équipe qui
avait racheté la marque à la dernière descendante de la famille Mariage en 1984 a donc misé dés le
départ sur le positionnement des thés
fins dans le secteur du luxe. Installant un premier Comptoir de vente directe
aux consommateurs cette gageure a été une réussite remarquable avec un
marketing parfaitement réussi et qui continue à exercer sa magie élégante en
France et à l’étranger.
Une deuxième étape
importante a été le lancement de
l’enseignement des thés fins :
** « l’Institut du Thé », crée par Nadia Bécaud, fondatrice de « Cha
Yuan » à Lyon en 1990,
Nadia Bécaud en classe |
** la décision de
François Xavier Delmas, fondateur du Palais des Thés à Paris en 1996, d’ouvrir son « Ecole du Thé du Palais des
Thés » en 1999
** la création de divers club d’amateurs de thés fins comme
celui consacré aux thés de Chine et de Taiwan, fondé sous l’égide de Vivien
Messavant en 1998, Vapeurs de Thé sur une Tasse
Chinoise »www.vapeursdethe.net .
** le Tea Club de Mariage Frères avec ses Ateliers de
dégustation les samedis : www.mariagefreres.com
Des enseignements et ateliers sont proposés par des experts indépendants et renommés,
notamment
Lydia Gautier : www.lydiagautier.com
Yasu Kakegawa, pour les thés de terroirs du Japon : kakegawa.yasuharu@orange.fr .
Carine Baudry dans son atelier |
A noter que depuis les années 2000 il n’y a pas eu d’année
sans la publication d’ouvrages consacrés au thé, faisant valoir ses origines
lointaines, les nombreux thés de spécialité , de terroirs, d’origine, de jardins, de récoltes
particulières et de procédés manufacturières spécifiques.
Le rapprochement judicieux de l’univers des thés
fins avec celui des grands crûs des vignobles français est une bonne voie
pour permettre aux consommateurs français de comprendre cet univers. En effet quoi de plus évident que
** de distinguer les vins rouges des vins blancs,
comme les thés noirs des thés verts.
** un clos, un crû, une appellation contrôlée signifie un
endroit délimité géographiquement
** une date de récolte peut dépendre de la météo
**cueillir correctement demande du savoir faire et coûte son
prix.
Les mêmes parallèles
valent pour les vins de table et les
thés en sachet du supermarché, qui sont généralement produits par assemblages de récoltes en
provenance de plusieurs origines et issues de procédés industriels traitant de
gros volumes.
A noter que le but
des assemblages est
** le maintien d’un
profil gustatif reconnu pour un produit agricole qui subit les aléas de la
météo et du marché
**le maintien d’un
prix de vente stable.
Ce travail est confié aux « tea blenders », un
métier qui demande un excellent nez et un apprentissage de 3 à 5 ans ; la
formation est assurée par les « ainés » et en entreprise, toutes les
grandes maisons d’importation ont leurs blenders qui sont là pour guider les
décisions d’achat des récoltes.
Merci pour cet article très intéressant !
RépondreSupprimerIl arrive toujours un moment où l'amateur de thé pour progresser dans sa connaissance ressent le besoin d'en apprendre plus auprès de professionnels. Je me permets d'ajouter à la liste l'atelier du thé de Lauren Pascault
http://atelierduthe.com/
DiviniThé