C’est une toute jeune société, Sobica, qui s’est fixé comme
objectif de faire connaître et apprécier des thés et cafés fins du Vietnam.
www.sobica.vn le site est encore en construction, mais vous
pourrez sans doute bien tôt y trouver toute la gamme de thés et de cafés proposés.
Le Vietnam occupe actuellement une place très importante dans
plusieurs secteurs de la production agricole. Ainsi depuis plus de 10 ans
le Vietnam est le deuxième producteur de café du monde, après le Brésil et
devançant la Colombie, il est le premier producteur mondial de poivre noir et il est devenu depuis quelques
années
** le numéro 6
mondial pour le thé avec une production
en 2014 de 175.000t,
suivant la Turquie : 230.000t et précédant l’Indonésie :
132.000t
Le thé est une tasse ancestrale dans le Nord du pays, où
l’on consomme du thé vert depuis plus de 2000 ans. C’est là où la frontière
partage les collines entre le Vietnam et les provinces chinoises du Yunnan et
du Guangxi, toutes deux grandes
productrices de thés.
Côté Vietnam on trouve à la fois des thés fins à petites
feuilles, de la variété sinensis dans la province de Thai Nguyen et des arbres
à thé centenaires à grandes feuilles de
la variété assamica et pubilimba, dans les hautes collines des provinces de
Yenbai, Ha Giang, Son La et Dien Bien.
Ce sont ces thés de
terroir que Sobica souhaite développer, car ce sont des produits d‘une qualité
exceptionnelle, des thés de village cueillis depuis des siècles par les
populations locales pour leur propre consommation tout d’abord.
Hang VU, la
directrice du développement international de Sobica est installée à Paris
depuis peu afin de mettre en place une filière de commercialisation.
théiers sauvages dans un village Hmong |
Son souhait est de
valoriser ces thés de terroir , dont le revenu devra aider les petits fermiers locaux à mieux gérer
leurs jardins de théiers et d’apporter
encore plus de raffinement aux divers
étapes de la fabrication, afin que ces tasses séduisent les consommateurs
occidentaux.
Son premier projet
vise les Thés de Neige, ou « Shan Thuyet » récoltés sur les théiers
âgés des hautes collines, qui portent cette appellation à cause de la fine
villosité de leurs jeunes feuilles.
Ces forêts d’anciens théiers arbustifs sont un vrai
patrimoine botanique précieux. Situées en altitude, à plus de 800m sur les territoires des minorités
frontalières, surtout du peuple H’mong, il y a un besoin urgent d’entretien et
de replantation. Il faut aussi convaincre les responsables de ces communautés
de l’utilité d’appliquer les bonnes pratiques agricoles pour la taille et la fumure ; et puis les
convaincre de l’intérêt de cueillir
régulièrement les bourgeons pour stimuler la repousse et puis avoir un bon
système de collecte rapide pour travailler la récolte aussitôt.
Tout un programme qui est déjà partiellement mis en œuvre
mais doit absolument être étendu pour augmenter le rendement et procurer une
rémunération encourageante aux villageois !
récolte 2015 dans la tasse |
Les Thés de Neige donnent des tasses pétillantes qui
rappellent fortement les Puer crus du Yunnan voisin, au point que les marchands
chinois viennent régulièrement dans les villages pour acheter les petits
récoltes, qui passent ensuite la frontière ni vues ni connues !
La qualité et le goût vont dépendre de la saison avec une
forte bonne note pour les bourgeons printaniers ;
comme les Puer c les Thés de Neige peuvent être infusés de multiples fois et ne
développent pas d’amertume, juste une légère astringence.
Rendez Vous a été pris avec Carine Baudry,
Hang VU avec Carine Baudry |
www.laquintessenceduthe.com
qui accueille dans son beau nouvel
atelier « la Quintessence du Thé ». Une première dégustation exploratoire
a donné des résultats très encourageants. Vous
pourrez sans doute bientôt
trouver ces Thés de Neige dans vos
tasses.
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