Ses thés de terroir exquis sont réputés depuis des siècles voir de
millénaires, le thé constitue un important symbole de
culture ancestral, la production agricole est en progression constante, le thé est
un produit phare pour la Chine.
Il n’y a pas une semaine sans une référence au thé dans les
grands quotidiens, tel que Xin Hua ou China Daily, qui montrent les plantations
nouvelles, les villages qui pratiquent encore les méthodes traditionnelles, les
jeunes chinois qui apprennent le savoir du thé auprès de maîtres de thé, les
étudiantes qui se lancent dans la cueillette, les jeunes étrangers qui eux
aussi veulent s’instruire aux sources.
Lorsque le gouvernement a décidé en décembre 2016 d’abolir
la certification privée des instructeurs de l’art du thé, cela a crée
énormément de remous au sein de cette
filière. Cela devait entrainer l’interdiction d’exercer pour plusieurs centaines de Maîtres de l’Art du
Thé, appartenant au secteur privé et qui avaient jusque là le droit de
dispenser le Chayi Jishi.
Selon la presse cette décision visait de limiter la légitimité de l’enseignement du thé aux seules instances
de l’éducation publique que sont les universités, les collèges et les écoles d’enseignement
supérieur.
La certification privée de Maître de l’Art du Thé, qui était
autorisée depuis 1999 était en effet devenue très populaire et depuis 2006
obligatoire pour exercer une activité professionnelle dans le thé, en contact
avec le public.
Toutefois et selon l’avis de nombreux opérateurs dans ce
domaine il y avait parfois certaines inégalités dans la qualité des formations,
en sorte qu’une partie des intéressés ont salué cette décision un peu comme un "coup de balai" salutaire. D’autres ont vivement regretté cette
rupture, qui risquait d’amener vers une pénurie de personnel qualifié dans un
secteur à demande croissante. Il n’y a en effet pas de visite d’entreprise ou d’événement
sociétale sans qu’il n’y ait une, deux ou plusieurs agréables jeunes femmes aux tenues à
l’ancienne et au gestuel infiniment gracieux pour faire une démonstration de rituel et préparer un thé de qualité.
Sans doute les lobbies du thé se sont beaucoup activés, car
la NPT vient d’apprendre que le Conseil d’Etat chinois a révoqué sa décision et a restauré la
certification privée.
Dossier à suivre.
Cela pourrait amener aussi à comparer l’enseignement du thé
en Chine avec celui qui est pratiqué dans les marches consommateurs. Il y a là
aussi un certain clivage entre les
institutions à la compétence auto proclamée et à but lucratif et l’enseignement dispensé par
les grandes sociétés marchandes et/ou les fédérations professionnelles, comme
aux USA, au Canada et en Russie entre autres.
Dans de nombreux pays il est possible de choisir une certification
payante et diplômant, en passant par une
structure enseignante qui a obtenu un enregistrement auprès de
l’administration, la qualifiante d’enseignant à compétence reconnue.
Une autre solution pour obtenir une bonne crédibilité
consiste à demander une recommandation
officielle de la part des instances professionnelles nationales, syndicat ou fédération ou
association du thé et des plantes à infusion, qui ont été constituées dans la plupart des
pays européens.
grand choix en occident !! |
NB : les cafés fins ont résolue ce problème depuis de
longues années, en créant des institutions transnationales pleinement reconnues par la
profession, et qui détiennent une légitimité de formation exclusive, bien que
très coûteuse, hélas.
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