Cette
catégorie de thés continue à fasciner à la fois producteurs et
consommateurs par la beauté de leurs feuilles! Elle continue aussi à faire l’objet
d’investigations scientifiques pour comprendre et étayer leurs bienfaits sur le
corps et le mental.
Les experts nous disent que le thé blanc remonte à la dynastie des Song du Nord (960-1127) et qu’il est mentionné pour la première fois dans le Traité du Thé de l’Empereur Hui Zong (1101-1126), qui donne de nombreux détails sur le processus de fabrication et de la dégustation.
Les experts nous disent que le thé blanc remonte à la dynastie des Song du Nord (960-1127) et qu’il est mentionné pour la première fois dans le Traité du Thé de l’Empereur Hui Zong (1101-1126), qui donne de nombreux détails sur le processus de fabrication et de la dégustation.
Au
départ ces thés viennent de variétés botaniques aux bourgeons richement velues,
qui poussent dans le Nord Est du Fujian et on consommait ces tasses
principalement pour leurs propriétés "yin", à la fois rafraîchissantes et
nettoyantes les organes du corps et la peau. C’est vers 1795 et puis vers 1880
que l’on découvre deux nouvelles variétés botaniques de théiers, dans le comté
de Fuding et de son voisinage, c’est d’abord
**le
Da Hao, aux gros bourgeons joufflus, qui donne le Bai Hao Yin Zhen, l’aiguille
d’argent
**
le Da Bai, aux belle feuilles velues, qui donne le Pai Mu Dan, la pivoine
blanche.
Et
puis il y a
**le
Xiao Bai, une variété à plus petites feuilles velues, endémique dans le Nord-
Ouest du Fujian, qui est à la base du Shou Mei, le sourcil de longévité, le 3e
thé blanc de cette province.
Da Hao et Da Bai |
Les
thés blancs sont immédiatement appréciés par les marchés étrangers et
continuent depuis plus de cent ans à assurer la réputation de leurs comtés
d’origine, notamment Fuding et Zhenghe. Toutefois notons que depuis une dizaine
d’années environ ces théiers particuliers ont aussi été implantés dans d’autres
provinces de Chine, au Yunnan, au Sichuan et au Hubei en particulier, où on
fabrique maintenant aussi de très bons thés blancs.
Pour manufacturer ces thés il ne faut pas seulement des bourgeons et feuilles d’une
configuration spécifique mais aussi un grand savoir- faire :
*à
commencer par une cueillette minutieusement sélective, uniquement par temps
claire,
*suivi
d’un fletrissage maîtrisé à l’extérieur et donc sous le soleil,
*suivi
d’un séchage à l’intérieur de l’atelier et qui sera souvent chauffé,
*cela
avec les bourgeons et feuilles étalés méticuleusement sur les clayettes ….
thé blanc de Yibin Sichuan |
Il
n’y a donc aucune désenzymation, comme pour le thé vert, ni de
cuisson/torréfaction comme pour le thé noir. Les thés blancs sont ainsi les
moins transformés de toutes les familles de thé et ne subissent qu’une légère
oxydation naturelle, sous le soleil et au cours de séchage. Pour leur permettre
de garder un aspect harmonieux et appétissant il faut donc que feuilles et
bourgeons possèdent des qualités propres et que fletrissage et séchage soient
effectués en grande douceur.
Cela préserve non seulement la beauté des feuilles mais aussi leurs molécules, qui restent quasiment intactes :
Cela préserve non seulement la beauté des feuilles mais aussi leurs molécules, qui restent quasiment intactes :
*
notamment les polyphénols, avec leurs effets anti oxydants et anti-radicaux
libres,
*la
théanine, un acide aminé, qui se trouve uniquement dans les feuilles du théier et
qui
favorise un mental apaisé et harmonieux, au
point que l’on la surnomme " la molécule du bonheur"
*la
caféine, à présence d’autant plus élevée que le bourgeon est jeune et la
cueillette printanière.
Ces
thés ont fait l’objet d’une importante promotion commerciale en début du
millénaire et sont maintenant bien connus des amateurs de thé. Il s’agit d’une
petite production qui demande énormément de travail de façonnage, ces thés sont
donc assez onéreux.
thé blanc d'Indonésie |
Les
autres pays producteurs ont également été fascinés par ces thés magnifiques et
ont été nombreux à chercher à relever le défi, comme le Kenya, le Malawi et le
Rwanda, le Sri Lanka et l’Indonésie, mais souvent ces thés blancs d’ailleurs
sont encore plus chers car fabriqués à très petite échelle et sans l’apport
d’un savoir -faire basé sur des traditions anciennes.
C’est
précisément parce que la Chine considère les thés blancs comme des thés
patrimoniaux qu’elle a demandé que l’on établisse des définitions de base pour
protéger la qualité de ces thés. L’ISO a donné suite en approuvant après
quelques trois années de travail le TR 12591, Rapport Technique du 15 décembre
2013. Ce TR ne limite pas la production des thés blancs à la Chine, mais dit
que ce n’est pas la provenance géographique qui compte, mais le cultivar et le
procédé, tel que développé au départ dans le Fujian.
Pour
bien profiter des qualités subtiles de ces tasses il est conseillé de les
infuser avec une eau à 80-85° et assez longtemps, 7 – 10 minutes pour en
extraire toute la saveur. La liqueur est très pale et la saveur douce, parfois
aux notes minérales , parfois aux notes plus fruitées. Cela dépendra de son origine, de sa variété, de son grade , de l'époque de cueillette, à vous de choisir.
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