D’abord la méthode
CTC : cet acronyme veut dire : crush, tear , curl : broyer,
déchirer, rouler, en Français, et se réfère à un processus industriel de
fabrication de thé noir. Mise au point dans les années 1930, en Assam, en Inde,
par des ingénieurs Britanniques l’objectif était de traiter très rapidement de
gros volumes de cueillette en provenance de théiers à grandes feuilles.
Ces
feuilles fletries auparavant sont transportées vers des récipients cylindriques,
équipés de nombreuses pointes et lames acérées, et qui tournent sur eux même,
ce qui finit par réduire les feuilles dans les cylindres en un broyat d’une
intense couleur verte à la sortie ; toujours sur bandes transporteuse
cette purée verte passe dans des fours, où la température élevée et le nombre
de passages souhaités entraînent une oxydation progressive des morceaux de
feuilles ;la purée devient beige, marron clair et puis brune, elle
développe des effluves tanniques caractéristiques du thé noir et puis elle est
torréfiée à grande chaleur, ce qui stoppe l’activité des enzymes et stabilise
les particules de thé à une teneur en humidité de 3% à 6%, ce qui permet une
bonne conservation
. Ces « billes » de thé sont ensuite passées au
criblage et triées selon leur grosseur, nommée « grade » et puis
emballées en sacs de 20kg ou plus. Les grades : Broken Pekoe1, Broken Pekoe,
Pekoe Fanning1, Pekoe Dust, Dust1, vont des fragments de feuilles aux brisures
et aux poussières.
les feuilles fletries |
hachées et crues |
Cette méthode fournit la bonne matière de thés industriels
pour faire un thé en vrac ou des thés en
sachets. Cette présentation en petites particules ou billes permet une infusion rapide avec une
belle couleur dans la tasse et des notes maltées et grillées très prisées pour
les thés au lait.
oxydées |
Cette manière de fabriquer des thés CTC est fortement
installée en Inde, dans la région
d’Assam et en Afrique. Elle n’est que rarement pratiquée dans les autres pays
producteurs de thés noirs, comme le Sri
Lanka ou la Turquie.
Pour vous donner une notion chiffrée :
En Inde 91 % de la production sont des
thés CTC, en Afrique 97%, ce qui représente environ 1,6 million de t de thé,ce qui se monte à un petit tiers de la production mondiale.
Source : ITC 2013.
En aucune façon convient-il d’associer les thés CTC à des thés
médiocres !! Tout dépendra de la qualité des feuilles mises en œuvre que
l’on transforme ainsi.
thé noir orthodoxe du Rwanda |
rouleur , en douceur |
Ces thés OTD seront également passé au criblage et ce sera
en fonction de la taille, feuilles et bourgeons entiers ou plus ou moins brisés
que le grade sera établi.
La tendance forte des consommateurs, notamment en Amérique
du Nord et en Europe d’aller vers les
thés verts et les thés gourmets est en train de faire changer la donne. On
commence à mettre en question le CTC traditionnel et on note une volonté grandissante de s’équiper en
matériel pour faire du OTD en Afrique, que cela soit du thé noir ou du thé
vert.
En attendant et afin de faire face à cette nouvelle demande
en on trouve aujourd’hui en Afrique même de
thés verts CTC, une nouveauté surprenante.
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