Ces tout d’abord dans les pays d’Asie où le thé est cultivé
depuis plus de mille ans, la Chine, le Vietnam, le Japon, la Corée, que l’on
boit principalement du thé vert. Ces thés sont faits principalement avec la
cueillette du camellia sinensis var. sinensis, au port buissonnant et à petites
feuilles semi rigides.
C’est le camellia sinenis var.assamica, au port arbustif et
aux larges feuilles souples qui fournit le thé noir, en Inde, au Sri Lanka et
en Afrique.
thés noirs et verts |
Toutefois, rien n’est immuable, les variétés cultivées
évoluent et les méthodes de fabrication aussi, les tendances et les modes
influent donc sur la production.
L’article 1 de ce numéro établit la part du thé vert à 32% de la production mondiale en
2012 ; les chiffres montrent aussi qu’une grande partie de ces thés est
consommée sur place, dans les pays
producteurs.
De ce fait en ce qui concerne les exportations mondiales de
thé d’environ 1,77 millions de tonnes en 2012
la part des thés verts ne s’élève qu’à 19% de ce volume.
Une des tendances les plus marquantes de la consommation de
thé est une forte croissance de la demande de thés verts, notamment en Europe
et aux USA.
thés verts d'Afrique |
Pour satisfaire cette demande de nouvelles initiatives sont
prises comme la fabrication de thés verts en Afrique, en Inde et aussi au Sri
Lanka, toute fois freinées par des contraintes techniques concernant
l’équipement approprié et aussi par l’inadaptation de certaines cueillettes.
En effet, pour fabriquer de bons thés verts industriels il
est préférable d’utiliser les théiers à petites feuilles et la méthode de
fabrication orthodoxes, qui laisse la feuille intacte. C’est ainsi que de
grosses usines en Chine crachent tous les jours des milliers de tonnes de thés verts
industriels, soit sous forme de « gun powder » en feuilles enroulées
en billes soit sous forme de « chun
mee » en petites feuilles « aiguilles de pin ».
thés verts de Chine |
Or l’Afrique, qui cherche à mieux valorises ses thés n’a que
peu de petites feuilles et est principalement équipée en usines à faire des
thés CTC. Toutefois il y a une réelle volonté à suivre la demande et à produire des
thés verts, même en « feuille hachée » et mise en sachet ! Ce
sont des créneaux prometteurs à valeur ajoutée et l’on commence à proposer ces nouveaux
thés aux Européens et aux Américains.
Dans ce même mouvement on peut constater que les thés noirs
traditionnels du Darjeeling sont de moins en moins oxydés.
Cette préférence grandissante pour les thés verts peut s’expliquer par une ouverture vers des
thés au goût plus subtil, plus iodé, différent.
affiche au labo de l'usine |
C’est vrai aussi que l’on attache de nombreuses allégations
de santé aux thés verts, sans pour autant pouvoir en parler dans l’étiquetage.
Reconnues de longue date par la tradition des pays producteurs ces effets de
bienfait sont encore en attente que la science apporte toutes les preuves et un chiffrage standardisé des teneurs en
divers molécules.
Cela dit le public ne cesse d’en redemander alors que la littérature scientifique de son coté insiste bien pour constater que tous les thés, verts , noirs et autres, sont excellents pour la
santé.
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