Il
y a aussi certaines informations en provenance d’Euromonitor International et
de Technavio Londres, qui complètent cette synthèse.
**La production globale :
En
2016 la production mondiale de thé a de nouveau progressé pour atteindre le
volume de 5,503 millions de tonnes, en augmentation de +4,2 % sur 2015, mais de
+ 42% depuis 2007,
une
croissance considérable et qui va vers des sommets encore jamais atteints.
Cette
production globale provient pour 66% de deux pays producteurs seulement, la
Chine et l’Inde, qui consomment d’ailleurs eux-mêmes la majeure partie de leurs
thés, 56% du tonnage mondiale.
**
Les exportations :
On
constate une diminution continue des volumes disponibles à l’exportation, qui
ont baissés de 41% en 2007 à seulement 32,7% en 2016, ce qui représente un
volume total de 1,8 million de tonnes. Cela veut dire que la consommation de
thé des marchés producteurs principaux ne cesse d’augmenter en sorte que de
moins en moins de thés restent disponibles pour étancher la soif des 140 pays
importateurs de thé.
**Thés noirs et thés verts , les
grandes familles:
Ce
sont les thés noirs, pleinement oxydés, qui restent la famille de thés la plus
consommée, avec 57% de la production mondiale, et donc un volume de plus de 3
millions de tonnes. Ces thés proviennent en tant que thés orthodoxes/thés en
feuilles pour environ un tiers du Sri Lanka et de Turquie, ainsi que de la
Chine qui voit une nette augmentation de la production de cette famille de thé,
estimés à environ 200.000t en 2016 ; les deux autres tiers sont des thés noirs CTC , un procédé industriel
traditionnel très apprécié en Asie Centrale et aussi en Afrique du Nord, ils
viennent du Kenya et des autres producteurs de l’Afrique de l’Est, de l’Inde,
de l’Indonésie et de l’Argentine.
Les
thés verts ont progressé de manière importante, avec une part du marché qui est
montée à 33% en 2016 et représente un volume global d’environ 1,8 millions de
tonnes. Ce sont les pays producteurs ancestrales, la Chine, le Japon, la Corée,
le Vietnam qui les produisent et les consomment de manière préférentielle depuis
la nuit des temps. Depuis le début des années 2000 les thés verts commencent à
conquérir l’occident, pas à pas, et cela mettra du temps. Malgré les campagnes
importantes qui vantent leurs bienfaits sur la santé, la qualité disponible en
occident n’est pas toujours convaincante, ce qui s’ajoute aux complications d’une
infusion à des températures très inférieures à 100°.
plantation à récoltes mécanisées défi no 1 |
**Thés wulong, sombres, blancs et jaunes :
ces petites familles sont toutes originaires de la Chine, même si certains
processus ont été repris par d’autres pays producteurs depuis une dizaine
d’années. Ces thés spéciaux représentent environ 10% de la production, avec les
thés wulong et les thés sombres en bonne croissance en Chine alors que la
production de thés blancs, très coûteuse, reste estimée à moins de 10.000t et
celle de thés jaunes, actuellement encore une exclusivité de la Chine, à moins
de 1.500t.
**Les plus grands
pays producteurs
sont la Chine et l’Inde, et puis le Kenya, le Sri Lanka, la Turquie, le Vietnam
et l’Indonésie
**Les plus grands
marchés importateurs sont
le Pakistan, la Russie, les USA, le Royaume Uni, l’Egypte, le Maroc ;
la France figure au 38e rang, avec
12.176 tonnes d’importations nettes, puisque le tonnage total importé de
16.738 t se voit diminué de 4.562 t de thés réexportés.
**Avec une supply chain souvent très intégrée
on voit que les très gros opérateurs sont peu nombreux. Ils possèdent tous
leurs propres plantations qui fournissent une partie de leur matière première,
notamment les multinationales du Thé, que sont Unilever, Tata Global Beverage
et ABF avec la marque Twining.
plantes adaptées défi no 2 |
**Les grands défis
des années à venir sont le réchauffement climatique et l’augmentation continue
du coût de production, notamment de la main d’œuvre. Les solutions en
discussion tournent autour
*d’un
côté de la sélection de variétés
botaniques qui résistent à la sécheresse
*de
l’autre côté sur une mécanisation de la cueillette ou alors sur un transfert
vers des petites structures de production autonomes – empowered smallholders.
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