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N°26,Art.1"Les thés du Burundi"


Le Rwanda – Urundi était sous la  gouvernance de la Belgique depuis 1923, et puis  en 1962 c’est l’indépendance ; le Burundi s’est séparé du Rwanda pour se constituer en monarchie indépendante d’abord  pour devenir ensuite une république en 1966.
Des conflits entre ethnies avaient plus tard dégénéré en  une longue guerre civile  de 1993 à 2006 et c’est depuis quelques années que le pays s’est stabilisé pour prendre  un nouvel essor.
C'est en début de ce mois de juillet 2012 que le Burundi a fêté ses 50 ans d'indépendance.
Situé au cœur de l’Afrique dans la région des grands lacs, ce petit pays occupe 27 800km² avec une population de 8,3 million d’habitants. La capitale Bujumbura est posée au bord du Lac Tanganyika et c’est à son aéroport que les touristes arrivent pour visiter les superbes réserves naturelles, dont le parc de Gasumo, dans la commune de Rutovu, où se découvre la source la plus méridionale du Nil. C’est le Britannique David Livingston, un des grands explorateurs du continent noir, qui l’avait cherchée en vain pendant  de longues années d’expéditions et qui est mort en 1873 non loin de là au bord du Lac Tanganyika.
Un ouvrage technique britannique sur «  La Production du Thé en Afrique », publié en 1969 ne mentionne aucune plantation de thé au Burundi.
L’examen des statistiques  internationales du thé fait état d’une première  production de thé  de 300 t en 1970 et c’est en 1976 que l’Office du Thé du Burundi – OTB -  annonce un tonnage annuel de 1 116t. En 2011 le volume de thé produit  est estimé à 8 800t, cela commence à compter. Les possibilités de développement sont importantes et le potentiel de production est estimé à 15 000t.
 Notons que  traditionnellement tous les thés du Burundi sont des thés noirs du type CTC.
les 5 régions de thé sont bien marquées
Les plantations se situent toutes en altitude, sur cette chaîne de collines que l’on appelle « la crête Congo – Nil » , la ligne de partage des eaux qui sépare les deux immenses bassins de ces  deux grands fleuves. Ces  5 zones théicoles couvrent une surface totale d’environ 8 000 ha.
Entre 75% et 80% des parcelles de théiers appartiennent a des petites exploitations agricoles et leur cueillette tout au long de l’année fait vivre plus de 50 000 ménages ;le restant est géré par l’OTB , une structure para étatique.
Pour cette économie rurale et assez pauvre  ce sont les exportations de café- en premier -  et de thé – en deuxième- qui procurent des revenues indispensables et importantes. Les prix du thé restés  fermes sous la pression de la demande mondiale croissante encouragent le gouvernement à soutenir l’expansion de cette  production.
 C’est en mai dernier que l’Agence Française du Développement – AFD - a signé un contrat de coopération avec le Burundi pour développer l’économie du thé, afin que le Burundi puisse vendre son thé plus directement aux acheteurs étrangers  et à des prix plus rémunérateurs.
.Par ailleurs certains clients actuels ont relevé leurs exigences en termes de normes de qualité et  de critères en matière sociale et environnementale et il convient d’y faire face rapidement.
Cette coopération visera donc une sécurisation des débouchés commerciaux et l’accès à des marchés plus rémunérateurs ; notons qu’actuellement les 90% des thés produits passent à la vente aux enchères à Mombasa, au Kenya.
Les thés proposés par l’Office du Thé du Burundi sont de 4 grades de qualité :
**Pekoe Fannings,PF et Pekoe Dust , PD,
**Broken Pekoe Fannings BPF et Broken Pekoe Dust.
les pekoe fannings

le pekoe dust
Vendus soit en vrac en emballages de 100gr et 200gr ou en boîtes de 50 sachets de 2gr .
La tasse d’un sachet de PD infusé 3 minutes est aromatique mais moelleuse, sans la moindre astringence et se boit facilement nature ;une tasse préparée avec le PF1 en vrac est colorée d'un rouge profond , nettement plus corsée elle sera délicieuse avec une rasade de lait.
Des 5 usines qui transforment la cueillette une seule est "privée"; en fonction des demandes du marché il sera sans doute envisageable d'y expérimenter une diversification de la production vers des thés noirs orthodoxes, en une première étape.
C'est au "World Tea Rendez Vous" en mai 2012 à Bruxelles que l'OTB a présenté ses thés à la dégustation du public Européen, ce qui a éveillé une belle curiosité.

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