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Le Numéro 50 du 31 décembre 2014: Le Sommaire



Article 1 : La Chine, nouveau Géant du Thé, vue de l'intérieur.


Article 2 : La Japan Tea Exporters Association
                 Portrait de Kotaro Tanimoto



Article 3 : Cinq Thés verts du Japon, une dégustation pro.



Article 4 : Le Thé au Lotus Royal de Thaïlande.


Article 5 : Une Tisane céleste, le Moyeam.
                   par Dominique Cairol

Article 6 : L’Agenda du Thé pour 2015.

N°50 Art.1 La Chine, nouveau géant du thé, vue de l'intérieur.

Dans un tout récent rapport sur la situation actuelle de son marché du thé l’administration chinoise communique une série d’éléments chiffrés très intéressants.


Depuis l’augmentation ciblée de la production de thé au cours des dix années passées la mise en culture des nouvelles plantations s’est faite dans les régions les plus propices. Les grandes plaines du Fujian et du Hunan qui permettent les récoltes mécaniques, les collines du Yunnan, du Sichuan et du Hubei aux conditions de sols et de climat favorables.

En 2013 les 2,58 millions de hectares plantés de thé ont représentés 47% des surfaces théicoles du monde, gigantesques, mais n’ont fourni que 37% de la production mondiale, donc un rendement qui reste faible.
Cette croissance du secteur a permis d’améliorer considérablement le revenu des cultivateurs.Il est souligné que la part du thé dans la production agricole totale du pays a grimpé de 1,83% en 2010 à 1,95% en 2013, pour une contre valeur totale d’environ 1.200 millions de €.

Les parts de marché par famille de thé:
Traditionnellement le thé vert a été la famille de thé principale, toutefois depuis quelques années la demande pour les thés noirs et les thés sombres ne cesse de monter et la production s’efforce d’en tenir compte. 
Ainsi la répartition de la production nationale en 2013 est communiquée comme suit :
Thés verts :      1,249.000t                      
les familles de thés
Thés noirs :        198.000t
Thés sombres :   197.000t
Thés wulong :     229.000t                
Thés blancs :         11.000t
Thés jaunes :           2.253t
Total :               1,886.253t

Plantations conventionnelles, "pollution free" et "bio":
 La Chine est consciente de la demande pour une agriculture moins dépendante des molécules chimiques divers, qu’ils s’agissent de produits phytosanitaires ou d’engrais, et aussi des exigences des grands marchés occidentaux, notamment l’Europe et l’Amérique du Nord ; elle s’adapte le plus  rapidement possible. D'un côté on établit les plantations dans des régions peu industrialisées, comme le Guizhou , de l’autre côté on installe des plantations bio.
Selon les données fournies dans ce rapport officiel les surfaces théicoles se repartissent actuellement en :63,6%  de jardins exempts de pollution, 5,9% de jardins bio et seulement 31,5% de jardins conventionnels.

Consommation intérieure:
Malgré une demande intérieure en forte hausse la Chine ne figure qu’au 15e rang pour la consommation moyenne annuelle de thé par habitant, qui a été calculée à 0,95 kg pour 2013.
Lao She Tea House à Beijing

Exportations:
Par la même cette consommation locale croissante pèse sur le volume disponible à l’export, en sorte qu’en 2013 la Chine n’a exporté que 325.800t de thé, dont 80% de thés verts.
Selon les données de l’International Tea Committee les plus grands clients de la Chine sont le Maroc, l’Ouzbékistan, le Japon, l’Algérie, la Mauritanie, la Russie.
La France de son côté a  importe en 2013 : 1.900t de thés noirs et 4.900t de thés verts de la Chine.



N°50 Art.2 La Japan Tea Exporters Association : Portrait de Kotaro Tanimoto

Il vient à Paris au moins une fois chaque année, de même à Londres, Hambourg et en Italie. En charge depuis de longues années de la Japan Tea Exporters Association il connaît tout le monde dans les thés fins.
à Londres

C’est lui qui a assuré un suivi exemplaire  lors de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, afin de garantir les contrôles en toute transparence, et pour rassurer les clients en Europe et aux USA.
C’est lui aussi qui cherche à sensibiliser les amateurs de thés occidentaux aux spécificités et au raffinement des thés japonais. Il rêve d’un manuel qui expliquerait, avec un vocabulaire approprié à l’appui, comment ces thés fins sont souvent des assemblages de grande qualité qui demandent des maturations de plusieurs années.

Ainsi il a fait un passage éclair à Hambourg et à Paris à la mi-décembre, avec une cheville dans le plâtre, pour accompagner le Professeur  Naoki SUGITA, de l’Université de Utsunomiya, de Tochigi. Ce dernier a été chargé par le gouvernement pour faire une étude sur les possibilités d’augmenter les exportations de thés du Japon, une tâche ardue !
avec le Prof.Sugita

En regardant les chiffres compilés par le International Tea Committee pour 2013 on constate comme suit :
Le Japon a produit 82.800 t de thé, en a importé 36.150t et n’en a exporté que 3.048 t, dont 2.940 t de thés verts.
Les mêmes statistiques montrent aussi que les thés exportés par le Japon sont de loin les plus coûteux, avec une valeur moyenne de 22,82$/kg !!, eh oui !! montant à comparer à la moyenne pour l’Inde de : 3,31 $/kg, pour la Chine de 3,92 $/kg et pour le Sri Lanka de 4,73 $/kg.
C’est donc une belle performance, mais elle concerne un très petit volume.
Kotaro-san pense que les rivalités entre régions de productions et producteurs de thé au Japon ne font pas de bien au marché, qui aurait, au contraire,besoin de se centrer pour mettre au point  une stratégie concertée à l’exportation.
Ainsi les nombreuses compétitions pour établir des prix de qualité pour les différentes familles de thé ne sont jamais réellement nationales, même la « all Japan competition for the best Gyokuro » ne concerne que Yamé et Fukuoka, dans l’île de Kyushu. Les producteurs de Uji,qui considèrent que leur terroir est le plus ancien et le plus prestigieux, refusent simplement de concourir.
Actuellement les Gyokuro de Uji sont devenus tellement chers que seul les riches clients  chinois peuvent les acheter ; c’est vrai que ce sont de petites récoltes d’environ  300 kg par an et que ces thés se vendent en petits paquets de 6 gr, à 5.000 Japan yen, ce qui correspond à environ 6.000€ le kilo.
Un autre gros souci lui semble l’absence de définitions pour les thés fins, que sont le tencha et le matcha, que l’on "imite "à cœur joie et  en grande quantité en Chine et en Corée.
du matcha vrai et de la poudre de thé vert
 Il y a aussi le fait que le concept du terroir, voire d’une origine géographique délimitée, n’est pas familier des japonais, ce qui ouvre aussi la porte aux abus.
un thé de terroir "à la française"

Pour faire le point Kotaro-san indique que la préfecture de Shizuoka a décidé d’inviter le Comité Scientifique sur le thé de l’ISO – ISO/TC34/SC8 - à une réunion en juin 2015, afin de trouver des solutions et de se mettre d’accord sur certaines définitions.
NB : L’ISO : International Standards Organisation gère le patrimoine mondial des méthodes d’analyses et peut aussi mettre au point des normes. Les participants sont des administrations gouvernementales, comme pour la FAO. A noter que  la France n’est plus membres de ce groupe « thé »depuis les années 1995.

  

N°50 Art.3 Cinq thés verts du Japon, une dégustation "pro".

Invitation pour une dégustation par Olivier Leclerc de la Société Tamayura, au milieu des cartons des derniers arrivages, les petites théières  bien alignées attendent  leur précieux chargement. Cette excursion des papilles proposée par Olivier est accompagnée des commentaires de Jean Michel Artaud, qui signe comme expert de "sensory & consumer insights". Après de longues années passées à évaluer et à assembler des cafés et des thés noirs pour les grandes marques, Jean Michel est ravi par cette découverte des thés verts fins du Japon.

Toutes les tasses proposées proviennent d’une même plantation, des environs de Hoshino Mura, dans la préfecture de Kagoshima , au nord de l’île de Kyushu. 
Tous les thés sont conditionnés sous vide et en sachets refermables.

**1 :C’est un Sencha du printemps 2014 qui ouvre le bal ; à noter que plus de 60% des thés japonais sont préparés en sencha, un thé vert étuvé brièvement, aux fines feuilles roulées en aiguilles. Là c’est en fait un Shin cha, un sencha de première cueillette, donc de qualité supérieure. La tasse fraîche et acidulée, avec des notes herbeuses et iodées typiques est d’un beau vert jaune limpide.
le sencha

**2 :Suit un sencha d’un paquet ouvert précédemment, qui pourrait avoir perdu un petit peu de sa fraîcheur. Olivier propose de le griller en Houchi cha, en le passant pendant environ une minute sur une plaque chauffante tout en remuant les feuilles avec douceur dans un poêlon en céramique : la tasse est un régal, avec de puissantes notes de céréales et de noisettes grillées et une vraie longueur en bouche.



**3 : Suit alors un Fukamushi sencha, à l’étuvage prolongé, ce qui rend la feuille plus friable et plus facile à extraire. La tasse est d’un vert profond et d’une certaine opacité, due aux mini particules, qui confèrent une texture presque épaisse et plaisante. Au nez cette tasse développe une grand puissance aromatique avec des notes d’algues et de fruits, litchis, pêches, mangues ; en bouche ce thé, très en vogue depuis quelques années, possède des saveurs intenses et riches aux notes vertes de mélisse et d’herbe, avec une pointe de noisette fraîche. Une seconde infusion révèle une intensité plus légère, un peu plus sucrée, avec une densité plus fluide en bouche.
le fukamushi sencha

**4 : Un Kabuse Kukicha, une vraie spécialité, puis qu’il d’agit des tiges – kuki- de feuilles de théiers mis à l’ombre légère – kabuse- pendant 1 à 2 semaines. C'est en recouvrant les arbustes de filets, on oblige la plante à augmenter sa teneur en chlorophylle et en théanine. Cette tasse d’un beau vert lumineux présente des saveurs délicates de fruits jaunes et de mangues, avec des notes douces un peu grillées et un arrière goût empli de notes vertes d’agrumes, sans aucune trace d’amertume.


**5 : Avec un palais ainsi préparé crescendo arrive la tasse de Gyokuro, v'est un vrai aboutissement. Dosée généreusement, avec environ 11gr pour une petite théière de 20 centilitres cette tasse est d’une belle robe verte lumineuse. Au nez l’arôme frappe avec sa douce finesse, aux notes iodées d’une fraîcheur intense. En bouche ce thé développe une grande puissance aromatique avec des notes vertes de chlorophylle, d’algues bleues, de tétragone, d’agrumes. D’une texture presque épaisse en bouche la liqueur dense est d’une légère turbidité, qui provient des fines particules qui se gorgent d'eau lors de l’infusion.
C’est une tasse qui fait honneur à son nom poétique, qui se traduit par « rosée de jade ».
le gyokuro

Avec une grande fierté Olivier précise qu’en 2014  le « Gyokuro de Tamayura «  a une fois de plus remporté le premier prix lors de la "all Japan competition" qu'il a également gagné en 2012.

La NPT vous en reparlera plus en détail.





Ces thés subtils et puissamment aromatiques pourront faire merveille après des repas de fêtes, à déguster au repos, en famille avec vos amis. 


N°50 Art.4 Le thé au Lotus Royal de Thaïlande.


 Rencontrée au SIAL la belle Saroporn Naruchaikusol, Directeur Général de la société Insight Agency Company Ltd., présente fièrement sa gamme de " Royal Lotus Teas ".

Elle explique que les propriétés bénéfiques de la fleur  du lotus royal  sont connues depuis des siècles en orient ; les assembler avec des thés de qualité et des plantes à infusion devra permettre de les introduire en Occident.
Le concept consiste à  mettre en valeur les pétales et étamines des fleurs de lotus comme ingrédients clés, et de les associer ensuite à des thés et des plantes bien connus en Europe et en Amérique du Nord.

Ainsi il y a une formule à base de fleurs de lotus uniquement, et puis un assemblage avec du thé noir, un autre avec du thé vert, et ensuite des assemblages menthe, citronnelle et jasmin.
La détoxification est l’objectif premier. Cet effet est renforcé par les propriétés des thés et plantes ajoutés , en fonction de l’assemblage choisi, et la liste est impressionnante.
Le Lotus Royal mis en œuvre est cultivé en Thaïlande, dans des plantations aquatiques "bio"; 
la récolte a lieu le matin, pétales et étamines sont collectées par bateaux, triées et puis séchées en usine ; après le séchage , ce matériel végétal est broyé et puis assemblé selon les formules de la gamme.

la tasse au lotus au goût puissant!

En mettant en avant le symbolisme de la fleur de lotus, qui incarne la pureté du cœur et de l’esprit la documentation souligne aussi l’aspect magnifique de cette fleur aux couleurs vives  et aux parfums délicats.
La tasse, infusée avec le lotus pure, est d'un jaune lumineux et dense, le goût est puissant, un peu médicinal mais agréable, à explorer!
www.sarobangkok.com

N° 50 Art.5 Une tisane céleste le" Moyeam"

par Dominique Cairol

La Chine, pays berceau du thé, est aussi un pays aux innombrables boissons aux plantes. Parmi les plus courantes les infusions à base de  fleurs de chrysanthème, mais il en existe un grand nombre à base de bulbe de lys, de peau de mandarine, de feuille de lotus ,de  chèvrefeuille du japon, de bouton de jasmin, de bouton de rose, de fruit du lyciet (goji) etc... et puis divers mélanges de plantes. On appelle l'action de boire une tisane yǐn chá . Ces tisanes sont consommées nature, sans sucre, pour profiter pleinement de la qualité gustative et odorante des plantes. Pour cett fin d’année 2014 nous vous proposons de découvrir une nouvelle tisane qui commence à être présente en Europe le  Rattan Thé ou Vine Tea, appelé  moyeam en chinois.
présenté au SIAL 2014

Aspects Historiques
L'utilisation du moyeam comme infusion aurait été mise au point dans le centre de la Chine par la minorité Tujia il y a plus de 600 ans. C'est en 1385 que cette population aurait offert à son roi cette plante guérissant toutes sortes de maladies. A cette époque il fut dénommé thé céleste (Heaven Tea). En  1837 sous  la dynastie Qingle moyeam fut offert à l Empereur de Chine comme présent par les  Tujia. L'empereur considérant que cette boisson avait des effets étonnants sur la santé, ordonna que ce fut désormais une boisson impériale. (1)
La minorité Tujia, regroupant actuellement environ 8 millions de personnes, vit dans la région panoramique de Zhangjiajie, dans le Nord Ouest du Hunan, qui a été classée patrimoine de l’UNESCO en 1992.
pour vous orienter 

Aspects Botaniques
Le Moyeam (Ampelopsis grossedentata) est un genre appartenant à la famille des Vitacées. La famille des Vitacées est représentée par 13 genres comprenant 800 espèces .
Ce sont principalement des plantes grimpantes ou sarmenteuses à nœuds épaissis presque toujours munis de vrilles ou de suçoirs. Les fleurs sont généralement petites. Parmi les genres les plus connus nous en citerons quatre : Ampelopsis, Cissus, Parthenocissus,  Vitis. (2)
L'espèce la plus connue,  du fait de son importance économique, est Vitis vinifera la vigne à raisins. En Europe les autres genres (Ampelopsis, Cissus, Parthenocissus) sont utilisés comme  espèces ornementales grimpantes  au feuillage richement coloré à  l'automne. 
Le genre Ampelopsis n'est pas indigène en Europe mais est originaire des confins de l'Iran jusqu'au Japon. Il n'est donc pas étonnant que le Moyeam (Ampelopsis grossedentata) soit réparti dans le centre et le sud de la Chine.
Le moyeam est comme la plupart des vitacées  une plante grimpante dont les tiges ont de 0,2à 0,4cm d'épaisseur. Les feuilles sont glabres (sans poils) composées de folioles lancéolés . Ce sont les feuilles et les tiges qui sont récoltées pour faire le Rattan Tea ou Vine Tea. Comme dans la plupart des vitacées les fleurs sont insignifiantes.
les feuilles séchées et la tasse

Obtention du produit sec

Les feuilles récoltées doivent être séchées dans les 5 heures,  pour éviter l'oxydation et la perte de ses composants actifs. Durant la phase de roulage, il apparaît des efflorescences blanches (white frost) caractéristiques de la couleur du Moyeam. Si l'on écrase les feuilles fraîches dans ses doigts, une substance blanche apparaît  à leur surface  et sur les mains, c'est la dihydromyricetine, le composé actif de cette plante. En le mâchant il est dans un premier temps amer, puis astringent et enfin sucré.
Un  Moyeam blanc est également produit en utilisant les mêmes procédés que le thé vert, mais il est beaucoup plus coûteux que le  Moyeam traditionnel.
Les principes actifs du  Moyeam
Les références scientifiques sur cette espèce, sont pour une grande part d'origine chinoise et n'ont pas été validées par des chercheurs d'autres pays. Sans remettre en cause les éléments ci-dessous, il serait souhaitable d'avoir d'autres sources mais celles-ci sont rares.
La plante contient principalement une ampelopsine, la dihydromyricetine (DMY), qui fut isolée pour la première fois par Kotake et Kubota en 1940 (2). Il est maitenant reconnu que celle-ci est le composant actif d'Ampelopsis grossedentata. L'ampelopsine est un  flavonoïde ( responsable de la couleur variée des fleurs et des fruits). Les flavonoïdes constituent une source importante d'antioxydants dans notre alimentation. Ils forment une sous-classe des polyphénols.  L'ampelopsine est également présent dans d'autres espèces végétales comme le Rhododendron cinnabarinum, certaines espèces de pins et de cèdres.
La dihydromyricetine a une caractéristique intéressante,  elle est résistante à la chaleur jusqu'à 240°C, contrairement à l'antioxydant du thé vert, l' épigallocatéchine-3-gallate (EGCG), détruit  au-delà de 70°C.
 Le Moyeam contient 17 acides aminés et 14 sortes de minéraux dont le fer, cuivre, manganèse, zinc, essentiels à la santé.
teneurs en minéraux



Dans un article bien référencé Xianjuan Kou et  Ning Chen (3) indiquent que l'ampelopsine du Rattan tea est  reconnue pour avoir un large spectre d'activité biologique : régulateur de la glycémie, de la tension, anti-inflammatoire, anti-tumoral, protection du foie, anti stress….




Son utilisation en médecine : Comme nous l'évoquions dans la partie historique cette plante est vendue sous différentes formes, principalement  pour ses effets bénéfiques sur la santé.   Récemment les chercheurs ont testé la dihydromyricetine sur des rats ivres et ont constaté que celui-ci bloquait les effets toxiques de l’alcool sur le cerveau. Le Moyeam est utilisé depuis plus de 500 ans en Asie pour traiter les gueules de bois!(4)
Comme boisson : Le moyeam se prépare comme le thé vert. Cependant du fait de la résistance à la chaleur de la  dihydromyricetine, l'eau peut être au voisinage de 95 °C, contrairement au thé vert (70°C maximum si l'on veut conserver ses vertus).
La boisson a un goût prononcé avec une douceur légèrement sucrée qui se développe en bouche  quelques minutes après sa consommation.

Si vous voulez en savoir plus
2 - Collectif- 1991- Le bon jardinier. Tome 2 et 3. 153ème édition. La maison rustique. Flammarion. Paris.
3- Xianjuan Kou, Ning Chen -2012 -  Pharmacological potential of ampelopsin in Rattan tea. Food Science and human wellness. Volume 1, Issue 1,  December 2012, Pages 14–18
4- Collectif -2012- L'OBS/ actualité. Publié le 12/01/2012.



N°50 Art.6 L’agenda du thé pour 2015

Voilà une liste préliminaire des expos, salons professionnels  et congrès consacrés au thé ;
parfois unique sujet de l'événement , le thé se trouve aussi associé au café ou aux boissons et à la gastronomie;
la plupart des événements listés ont lieu régulièrement depuis  plusieurs années, 
certains sont organisés tous les deux ans, d'autres chaque année,
certains  salons sont B to B, d’autres sont aussi accessibles au grand public.

NB 1: la NPT mettra à jour au fil des trimestres 2015
NB 2 : du 1er mai au 31 octobre aura lieu l’Exposition Universelle, à Milan, en Italie.
           Sur le thème : « nourrir la planète, énergie pour la vie », http://fr.expo2015.org

Voici la liste à jour en début 2015:

En janvier 2015 :du 24-28 SIRHA  www.sirha.com , à Lyon en France

En février 2015 : du 26 février au 1er mars : India International Tea&Coffee expo, IITC,
www.teacoffeeexpo.in  à Kolkatta, en Inde

En mars 2015 : du 30 mars au 2 avril: Expo Coffee &Tea 2015, www.expofinefood.com à Shanghai, RP Chine

En mai 2015 :
le 7 mai : l’annuel Tea Trade Dinner, à Londres, au Royaume Uni, sur invitation 
le networking mondain  











du 6 - 8 mai : World Tea Expo 2015, www.worldteaexpo.com à Long Beach, CA,USA
du 15-18 mai :China International Tea Expo, www.ctma.com.cn ,
à Shanghai, en RP Chine
du 20-24 mai : World of Coffee & Tea, www.world-of-coffeeandtea.com  à Bangkok,Thaïlande

En juin 2015:
du 10-12 juin: T&C World Cup Asia, www.tcworldcup.com/hcmc à Ho Chi Minh Ville,Vietnam

En août 2015:
du 13-15 août : Hongkong International Tea Fair, www.hktdc.com , à Hong Kong, en RP Chine

En septembre 2015 :
du 20-21 septembre : Congrès des Torréfacteurs de France, www.comitefrancaisducafe.fr ,
A Reims, en France
importante participation  "thé" 
du 27-28 septembre :.GourmetFood&Wine selection/, www.salon-gourmet-selection.com  aka Mini SIAL, à Paris en France

En octobre 2015 :
du 01-03 octobre :3rd World Tea & Coffee Expo, www.worldteacoffeeexpo.in , à Mumbai, Inde
du 05-08 octobre : Moscow Coffee & Tea, www.expocoffeetea.ru , à Moscow, en Russie
du 15 -19 octobre : 6e International Tea Industry Fair,  www.teafair.com.cn , à Xiamen en RP Chine
du 29 octobre -1er  novembre :  2nd World Tea Forum Korea  www.worldteaforumkorea.org à Seoul, en Corée du Sud

en novembre 2015
du 6-8 novembre : International Tea Convention 2015, www.cccfna.org ,
à Xianning,province du Hubei, en Chine.
en 2015 ce sera la 7e ITCC, en attente de détails




N°49 du 30 novembre 2014: le Sommaire



Article 1 : Les thés de Ceylan, le Sri Lanka quatrième producteur de thé du monde.

Article 2 : La China Tea Marketing Association – CTMA
                 Portrait de son Executive VP, WANG Qing.

Article 3 : La FAO appelle à une Confédération Internationale des Petits Producteurs de Thé.

Article 4 : Les Puer , des thés multi facettes incroyables.

Article 5 : Le Lapacho, l’arbre sacré des Incas.


Article 6 : Design 2014 pour des théières classiques chinoises.

N°49 Art.1 "Les thés de Ceylan, le Sri Lanka quatrième producteur de thé du monde."


 Cette île, un vrai paradis tropical  à la forme d’une goutte de rosée, est  séparée de la pointe sud est de l’Inde par les 31 km du détroit de Palk. Avec ses 65 000 km², grande comme l’ensemble de l’Aquitaine et du Poitou –Charentes, elle figure depuis près de 150 ans parmi les grands des « thés fins ».
théiers dans la brume au coeur du Sri Lanka

Voici quelques chiffres à titre d’introduction :
Découvert par les Portugais en 1502, repris par les Bataves en 1658 et puis occupé par les Britanniques dés 1796, Ceylan devient indépendant en 1948.La création de la République démocratique socialiste en 1972 est suivi par le changement du nom. En 1974 Ceylan devient le Sri Lanka ; toutefois l'appellation Ceylan est conservée pour le thé, à titre de marque nationale, réputée de longue date.
le logo du lion et l'IGP de région

Des graines et boutures de thé sont importées de Chine en 1842 et de l’Assam en 1838  et puis installées dans les jardins royaux de Peradenya à titre expérimental. La culture commerciale débute dans les années 1870, pour remplacer les nombreuses plantations de café, qui se voient détruites en quelques années par un parasite.
Quand le nouveau gouvernement décide de nationaliser l’industrie du thé en 1974, c’est un changement profond qui intervient, puisqu’on  privilégie désormais le volume sur la qualité, afin de faire face à la concurrence des thés noirs CTC de l’Afrique de l’Est, nettement moins chers.
 Vingt ans plus tard, une privatisation progressive est suivie par un retour à la qualité comme mot d’ordre principale.
Aujourd’hui les 7 grandes régions de production comportent plus de 650 grands ensembles de plantations, répartis en plus de 2 000 jardins nommés, avec chacun son thé de terroir authentique et spécifique.
les 7 régions de thé

Encadré par le Sri Lanka Tea Board, 
qui veille au respect du célèbre Logo du Lion, réservé exclusivement aux thés issus à 100% des plantations de l’île, manufacturés et conditionnés sur place, le pays a retrouvé complètement son profil de producteur de thés fins.
La guerre civile entre Tamouls hindous et Cingalais bouddhiste  a pris fin en 2009, après 26 ans de perturbations graves, le Tsunami qui a ravagé les côtes en 2004 appartient au passé et le renouvellement des théiers anciens va bon train depuis plusieurs années.
En 2013 le Sri Lanka a produit 340.000 t de thés, dont 90% sont des thés noirs orthodoxes, à feuilles entières, et qui sont exportés à 95%. L’industrie du thé fournit 10% des emplois, est le 3e générateur de revenues du pays et provient à 76% de récoltes de petits producteurs.
Pourquoi ces thés sont depuis si longtemps parmi les plus primés ? et les plus recherchés ?
C’est la configuration de l’île, avec ses massifs montagneux au centre, qui crée des zones climatiques spécifiques, en clivant les moussons, qui se croisent au cœur de l’île.
En tenant en plus compte de l’altitude des plantations, en différentiant  entre haute montagne, moyenne montagne et plaines et collines du sud, ce sont donc 7 régions bien définies qui  produisent des thés avec des caractéristiques spécifiques, qui ont en plus des saisons « à pic de qualité ». En effet quand les pluies de la mousson ont  saturé les sols d’eau et s’en vont pour laisser la place aux vents et au soleil, les théiers explosent pour quelques semaines en bourgeons de qualité extrême.
Ces 7 régions, donc chacume a son "logo IGP" se nomment :
**en haute altitude : Dimbula, Nuwara Eliya, Uva et Uda Pussellawa ;
**en moyenne altitude : Kandy, autour de l’ancienne capitale royale,
**en collines et plaines du sud : Ruhuna et Sabaragamuwa.

thés fins en vrac

C’est donc un choix immense que proposent
**les grandes marques nationales, qui exportent  leurs thés fins généralement en sachets et
** les importateurs de thés fins qui commercialisent généralement ces thés d’origine en vrac dans leurs comptoirs de thé.
thés premiums de Dilmah en sachet

En 2013 les principaux clients du Sri Lanka sont la Russie, avec 45.000t, le Moyen Orient avec plus de 80.000t l’Afrique du Nord avec plus de 10.000, c’est eux les plus  convaincus que les prix élevés de ces thés sont amplement justifiés par leur qualité supérieure.
 Et puis en Europe la France : 870t, la Finlande : 1.270t, l’Italie : 1.370t, la Pologne : 2.300t.

Des tasses à redécouvrir, sans tarder !!

N°49 Art.2 "La China Tea Marketing Association - CTMA" Portrait de son Executive VP, WANG Qing.


 Menée par WANG Qing une importante délégation de patrons de grandes sociétés chinoises de thé vient de passer à Paris fin novembre 2014. Attendus début juillet par le Syndicat Français du Thé et des Infusions – STEPI-
et le Comité Français du Thé- CFT-
stepi@wanadoo.fr
ces industriels ont vu leur  déplacement reporté à plusieurs reprises, suite à des problèmes de visas etc. Enfin arrivés, du Maroc !! qui achète environ 60.000 t de thé vert à la Chine, ils se félicitent de visiter Paris, grand carrefour des thés fins, bien que la France importe seulement environ 6.000 t de thés de la Chine.
Accueillie par Olivier Scala, Président du CFT, dans sa maison de thé, WANG Qing présente les participants.
Il rappelle ensuite que  la CTMA a été crée en 1992, afin de structurer l’économie du thé et de l’encadrer dans un contexte de re privatisation progressive.
 Accédant ainsi à nouveau  à l’investissement privé pour la production et le commerce du thé a dynamisé cette économie, qui a bondi d’une production de 100.000t en 1970 à 683.000t en 2000 et puis à 1,925.000t en 2013.
Cette progression spectaculaire fait de la Chine le n° 1 mondial depuis 2005, aujourd’hui elle produit  39% des thés du monde.
 Avec une consommation intérieure en bonne croissance il faut néanmoins bien prospecter les marchés tiers pour y trouver de bons clients, et cela fait partie des tâches de la CTMA.

La visite s’est poursuivie chez « Thés de Chine », où Vivien Messavant a été heureux d’accueillir ses compatriotes, vivement intéressés par son assortiment de thés fins de Chine et ses efforts visant à faire connaître les thés fins chinois par l’intermédiaire de l’Association « Vapeurs de thé sur une tasse chinoise ». 
WANG Qing, qui avait travaillé au Ministère du Commerce a été nommé Vice Président exécutif de la CTMA en 2004 et depuis il poursuit les efforts pour un développement harmonieux de ce marché devenu vraiment gigantesque.

Lors des célébrations du 60e anniversaire de la République Populaire de Chine en octobre 2009, il avait figuré parmi les 60 personnalités clé choisies par le grand quotidien « China Daily » pour un numéro spécial. Lors de cette interview il  avait rappelé que dés sa jeunesse il achetait du thé au jasmin, boisson favorite des chinois du nord, mais c’est seulement en prenant les reines de la CTMA qu’il avait découvert les multiples facettes et les autres familles de thé.
WANG Qing, "China Daily"

Parfaitement conscient du chemin parcouru depuis la douloureuse rupture, subie par la production  et les traditions culturelles du thé pendant la révolution culturelle, il énumère les efforts de restauration et de remise en route engagés par le gouvernement  afin de renouer avec le patrimoine du passé  :

** la maison de thé " Lao She" installée en 1988, à deux pas des portes de la cité interdite, décorée  à l’ancienne, avec des spectacles d’opéra et de chants, une carte de thés exquis, et du personnel habillé en tenues comme jadis, donc avant 1949, une merveille !
**en 1994 la création de la maison de thé « Wu Fu », aussi à Beijing, pour faire revivre et enseigner les cérémonies du thé
**en 2005 la remise en route de l’ancien commerce du thé Wu Yu Tai, qui propose des thés de qualité très joliment conditionnés aux nombreux touristes qui viennent de province pour visiter leur capitale, et aussi aux étrangers ; plus de 200 magasins ont été ouverts depuis.
déco comme jadis !!

La CTMA édite aussi un magazine mensuel  sur le thé et organise depuis 3 ans une « tea expo » à Beijing, au milieu de l’été.
WANG Qing annonce une autre délégation de thé chinois qui viendra en France en mai 2015 et visitera Lyon et Marseille, il iniquera la date dés que possible.
Par ailleurs il serait heureux d’accueillir une délégation française en Chine, il communiquera le calendrier 2015 des « évènements thé » prochainement.  




N°49 Art.3 "La FAO appelle à une Confédération Internationale des Petits Producteurs de Thé".

Lors de sa XXIe session plénière, à Bandung, Indonésie, du 5 au 7 novembre 2014, la FAO Intergovernmental Group on Tea a recommandé une importante initiative visant
** de structurer les petits producteurs au niveau mondiale pour
**leur donner une meilleure visibilité par un logo/ une marque commune.
Dans ce contexte il est prévu de leur apporter
** une logistique plus efficace
**afin d’améliorer concrètement leur productivité agricole
**leur permettant ensuite  un accès direct au marché
** ce  qui devra générer une rémunération motivante.
thés fermiers au Yunnan

La mise en œuvre d’une action aussi vaste et aussi ambitieuse prendra du temps.
Cette recommandation donne toutefois dés maintenant un signal fort. Une première étape visera la prise de conscience par les consommateurs de ce facteur économique incontournable que sont les petits producteurs qui manquent souvent de moyens et de considération appropriés.

Cette décision a été prise à partir d’un certain nombre de constatations, notamment :
**l’économie mondiale du thé représente environ 90 MIA de $
**elle emploie environ 15 MIO de personnes, dont la vaste majorité dans la production agricole du produit,
**parmi ces 15 MIO de personnes il y a environ 9 MIO de petits fermiers et cueilleurs villageois, qui fournissent plus de 60% du volume globale, mais cultivent plus de 70% des surfaces, donc productivité trop basse par manque de synergie .
séchage rurale 


Il a été convenu que les pays producteurs analyseront  les faits du terrain  plus en détail pour mieux cerner les mesures à envisager. A ce jour seulement le Kenya et l’Indonésie relèvent  une répartition précise du volume entre grandes et petites structures. En ce qui concerne la Chine, le Sri Lanka, le Vietnam, le Bangla Desh  on estime que la part des petits fermiers dépasse largement les 50% ; il n’y a que l’Inde qui estime cette part à 30% seulement.

A partir de ce constat que les petits fermiers  sont  un rouage absolument  capital de cette culture agricole du thé, dans tous les grands pays producteur, Chine, Inde, Kenya,Sri Lanka, Vietnam, Indonésie et Bangla Desh d’où viennent les 85% du thé du monde, la nécessité de leur donner des meilleurs outils s’impose.
triage en montagne, Vietnam

A ce jour c’est seulement au Kenya que  les conditions économiques  de ces petits cultivateurs sont considérées comme assez satisfaisantes avec une rémunération encourageante et un encadrement par  une solide infrastructure, qu’est la" Kenya Tea Development Agency"- KTDA, crée en 2000.
C’est en effet la KTDA qui  gère l’installation des usines de transformation, l’éducation et la formation des planteurs, la mise à disposition du matériel végétale, des engrais et autres outils de travail. Et puis c’est aussi la KTDA qui gère  le marketing des thés de manière centralisée et cela avec un succès remarquable.
www.ktdateas.com
Sur la demande de la FAO les experts des gouvernements et de l’industrie vont donc examiner comment  ce modèle de la  KTDA pourrait  être transposé au niveau global au sein de cette future  Confédération Mondiale de Petits Producteurs de Thé. 

N°49 Art.4 "Les Puer, des thés multi facettes incroyables".


Trois séances de dégustation proposées par Valérie Stalport, Neo.T, pour découvrir de visu et dans la tasse un aperçu des terroirs, des arbres et des générations divers et variés de ces thés.
C’est Olivier Schneider qui les présente, tous sélectionnés par lui, sur place dans le Yunnan.
C’est là-bas qu’il s’est installé il y a dix ans, fasciné par ces thés incroyables, afin de les explorer à fond.
l'expert très entouré

Son site apporte depuis quelques années une énorme richesse d’informations, accompagnées de photos parlantes et superbes. Un vrai trésor pour les amateurs de ces thés.
Impossible de comprendre tous les raffinements en détail sans être sur place et proche des producteurs, villageois et petits fabricants, installés depuis dés générations , comme ZHAO Guojuan, de le Bingdao Factory, à Mengkou, (voir aussi le N° 19 de la NPT) ou s’établissant maintenant, afin de participer à la ruée sur l’or. Les prix montent en effet de manière spectaculaire, la demande explose en face d’une production contingentée par la nature; à noter aussi que  les contrefaçons abondent.
Olivier rappelle les notions de base :
**let thés Puer sont originaires de la province du Yunnan et manufacturés – à 99% - à partir de théiers Da Ye Zhong, arbustifs et à grandes feuilles, de la variété assamica ;
**ces thés se divisent en puers crus, sheng, non oxydés, donc des thés verts, et puis en puers matures, post fermentés, shou, qui font partie de la famille des thés sombres ou hei cha ;
jeune puer en vrac
** on les trouve soit en feuilles soit sous forme compressée, traditionnellement en  galettes.

Exactement comme pour les grands vins on distingue donc les terroirs, les variétés botaniques et puis l’âge, car comme les grands vins ces thés se bonifient avec les années.
Les galettes anciennes se vendent souvent aux enchères et les 50ans et plus à des prix d’or !
Olivier Schneider, qui côtoie les producteurs depuis longtemps est probablement aujourd’hui un des plus grands experts occidentaux de ces thés à la palette archi complexe.
Depuis quelques années il met son expérience, son savoir choisir, ses connaissances et contacts à la disposition d’une clientèle d’importateurs et de consommateurs avisés.
L’on pourrait donc qualifier Olivier Schneider  "de marchand cum  connaisseur cum collectionneur  passionné".
galette jeune

Des tasses exquises aux notes complexes
**pétillantes, fraîches avec une légère astringence verte et acidulée pour les thés jeunes de l’année,
**onctueuses, tourbées, profondes et rassurantes pour les thés matures.
A noter que si les jeunes thés s’infusent plusieurs fois , les thés matures s’infusent  jusqu’à 30 fois et plus.
sortie de son papier plissé





Un univers gustatif d’une grande variété et richesse. 
Des découvertes merveilleuses dans cette province qui descend des hauts plateaux du Tibet  aux forêts tropicales, ravinée par les grandes fleuves, qui bouillonnent entre des chaines de montagnes de plus de 2.000 m d’altitude, peuplée de nombreuses minorités.

A explorer sans tarder.