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Le Numéro 66 du 1 janvier 2018 : Le Sommaire



Article 1 : Un bourgeon et deux feuilles, le mantra de l’excellence


Article 2 : Les petits producteurs de l’Indonésie
                  Portrait de Nugroho B.Koesnohadi, Chairman ITFA


Article 3 : Les thés bio, un choix de valeur


Article 4 : Quelques tasses exquises partagées pour la nouvelle année


Article 5 : Les effets antioxydants remis en question ?


Article 6 : Le Calendrier du Thé pour 2018

N°66 Art.1 Un bourgeon et deux feuilles, le mantra de l’excellence

Depuis quelques années les thés en feuilles, que l’on nomme aussi plus prosaïquement les thés en vrac, occupent une part croissante du marché en France, estimée à plus de 10% du volume total par Olivier Scala, le Président du Comité Français du Thé, ce qui est considérable. Une tendance qui semble se confirmer vers plus de thés fins et de thés d’origine, que les amateurs de thé comprennent de mieux en mieux et apprécient de plus en plus. C’est donc intéressant de regarder de plus près comment s’applique ce « mantra » de cueillette fine et comment il est géré dans le quotidien des plantations.

Bien sur tous les connaisseurs savent qu’il y a deux grandes familles de théiers,
**les camellias sinensis var.sinensis : les théiers à port buissonnant originaires de Chine, aux petites feuilles assez vernissées  et qui se portent à merveille en altitude, et qui ont besoin d’une période de dormance en hiver et offrent des tasses aux multiples senteurs et flaveurs qui éclatent à la reprise de la végétation au printemps ; les experts disent que ces tasses du printemps ont souvent plus de nez que de bouche, mais heureusement souvent elles ont les deux
**les camellias sinensis var.assamica : les théiers au port arbustif, originaires du triangle d’or du thé, qui va du Yunnan en Chine à l’Assam en Inde, passant par le Nord du Vietnam, le Laos et la Thaïlande, qui n’ont pas toujours besoin de dormance et qui possèdent généralement des grandes feuilles souples et peuvent supporter les chaleurs torrides des plaines et n’aiment pas beaucoup les frimas.

Chaque fois que l’on cherche à annoncer une règle en matière de thé on constate qu’il y a tellement de situations spécifiques et d’exceptions, que la règle semble vacillante dès le départ. Ainsi font partie de la grande famille des assamica les théiers Puer, qui grimpent pourtant jusqu’à plus de 2000m dans les chaînes de montagne qui fourchent le Yunnan et dont les cueillettes printanières sont d’une finesse succulente incroyable, avec leurs premiers bourgeons velus, couverts d’un duvet blanc.
Les théiers font montre d’une vigueur incroyable et génèrent des nouvelles pousses environ tous les 15 jours, à condition de bien les entretenir, donc de les tailler régulièrement et de ne pas les laisser fleurir. Ces arbustes et petits arbres font donc l’objet d’une cueillette régulière, en anglais on appelle cela « picking round », en sorte que les feuilles que vous trouvez dans vos tasses sont toujours jeunes et tendres. Et donc pour les thés de qualité le principe établi selon une expérience séculaire prévoit que les cueilleuses- effectivement les femmes des villages dans la plupart des pays d’Asie- ne prélèvent que les bourgeons et les deux feuilles, qui sont les plus tendres et les plus riches en saveurs et substances bénéfiques.
En Chine, où il y a une tradition millénaire et un nombre important de thés de terroir il y en a pour les quelles les cueillettes premium ne prélèvent que le bourgeon, ou alors le bourgeon et une feuille, mais ce sont des exceptions et ces thés sont assez rares et chers en sorte que l’on en trouve que peu à l’export. Les thés fins sont donc généralement cueillies manuellement, par les milliers, voire millions de petits fermiers, qui apportent leur récolte aux usines des coopératives et des grandes sociétés.
voilà pour le tri des feuilles prélevées


Il est bon de savoir que ces règles de bonne cueillette s’appliquent aussi aux thés CTC, les thés noirs que l’on passe dans les tambours à déchiqueter pour favoriser une oxydation régulière et rapide. Ces thés que l’on pourra mettre en sachet ou vendre en vrac sont très recherchés dans les pays du Moyen Orient et en Asie Centrale.
 Par le fait de la cueillette manuelle sélective et sur des théiers bien entretenus on obtient des tasses aux fortes saveurs et bien colorées, parfaites avec un peu de lait. Sans amertume ni astringence ces tasses délicieuses se payent au prix fort, à condition que les directeurs des manufactures veillent au contrôle suivi des cueilleurs.
l'équipe qui contrôle 

Pour vous montrer comment cela fonctionne en pratique voilà une expérience toute récente en Indonésie, à West Java:  une équipe qui est relayée toutes les six heures va contrôler des prélèvements de 200g de feuilles par groupe de 60  cueilleurs, dans cette plantation où on ramasse environ 50 tonnes de feuilles fraîches par jour. Rapidement les feuilles de cet échantillon vont être réparties dans une boîte à six cases avec l’objectif de voir au moins 50% dans les 3 cases qualité ; si non le lot est éliminé. C’est impressionnant à observer, cela va vite, tous les lots sont contrôlés ! Et ces thés sont tellement bons et demandés que les clients les payent à la commande pour être certains de les recevoir, bravo !!
Tout le secret réside donc dans une cueillette nette et sélective qui ne ramasse que des feuilles entières, sans blessure ni flétrissure, portées à l’usine rapidement dans des paniers, sacs etc qui évitent tout écrasement et donc oxydation anticipée. Ces exigences font partie du débat sur la mécanisation des récoltes, car jusqu’ici les outils n’ont pas encore l’habileté de la main des cueilleurs.
Lors de vos achats vous pourrez normalement constater la qualité de la cueillette en regardant les feuilles sèches, si non c’est après l’infusion, en dépliant les feuilles réhydratées. 


Dans certaines maisons de thé on  vous sert la théière préparée et à côté les feuilles infusées, vous permettant ainsi de vous rendre compte -en direct,de près et en nature- de la qualité de votre boisson ; merveilleusement instructif ! et également délicieusement aromatique !



N°66 Art.2 Les petits producteurs de thé de l’Indonésie


Portrait de Nugroho B. Koesnohadi, Chairman ITFA

Toujours souriant et avec un embonpoint confortable cet ingénieur agronome  propose que l’on l’appelle Nug, simplement. Sous sa responsabilité il y a actuellement 99.000 petits fermiers, qui cultivent 56.000 ha de thé, avec une surface de plantation moyenne d’environ 0,5 ha. 
Mr. Nug dans l'usine coopérative
Si la moyenne surface est celle d’un bon grand potager, le règlement prévoit qu’un petit producteur cultive au plus 20 ha à son compte pour être membre de l'Indonesia Tea Farmer Association (ITFA)
Selon les données statistiques la part des petits cultivateurs dans la production totale du pays a augmenté de +13% depuis 10 ans, ce qui montre une bonne dynamique, comparé aux grandes entreprises de l’état, dont la production a baissé de 39% pendant cette même période.


En 2016 ces petits producteurs de thé dont Mr.Nug a la charge ont produit 44.000 t de thé , ce qui représente 35% du volume national.
Ils ont donc le vent en poupe et le Tea Board cherche à les encourager par tous les moyens. Comme dans les autres grands pays du thé le problème de la rémunération est un souci constant, parce que le coût de production ne cesse d’augmenter, cela dans un marché global qui est plutôt excédentaire ce qui déprime les prix.

Par ailleurs d’autres cultures sont plus faciles à gérer avec nettement moins de besoins en  main d’œuvre et rapportent davantage, comme le palmier à huile !! mais qui épuise la terre.  Le thé par contre reste une des plantes parmi les plus favorables pour l’entretien de l’environnement et la consommation de thé continue à augmenter.
Avec une cueillette manuelle et l’entretien des théiers il faut 2 personnes /ha, alors que pour l’huile de palme 1 personne /ha suffit, voilà ce qui explique.
Casse- tête bien difficile, d’autant qu’il y a une pénurie de main d’œuvre qui concerne tout le secteur de l’agriculture, dont le revenu moyen est le plus bas de toutes les catégories en Indonésie.
La confédération des petits producteurs de thé a été créée pour donner un statut valorisant à ces fermiers, avec des réunions de concertation et des programmes de formation. Puisque la bonne gestion des petits producteurs figure depuis 3 ans officiellement sur l'ordre du jour de Groupe Intergouvernemental sur le Thé de la FAO, Mr.Nug participe aux travaux au sein de la délégation indonésienne. 


Une bonne formule consiste  à organiser ces fermiers en coopératives, dont les plus importantes possèdent leurs propres usines, les autres portent leur collecte aux usines des grandes opérateurs privés ou para étatiques.

C’est en 2014 que Mr. Nug a entamé la discussion au sujet d’une mécanisation future  de la cueillette, en explorant la mise au point d’outils performants et pas trop coûteux, donc faciles à gérer et qui traitent au mieux la feuille, sans la casser et sans la blesser.
Cela prendra du temps, mais une telle démarche lui semble inévitable pour les années à venir.

En visitant une usines de coopérative il est très fier du matériel installé et fait déguster un de leurs  thés verts,  commercialisés sous la marque « Taya » ; il y a aussi un « green tea latte », un thé vert en poudre(30%) assemblé avec du sucre et de la poudre de lait, que l’on peut boire chaud ou glacé, des tasses fort agréables ! 
" Et si nous pouvions trouver des clients à l’étranger pour nos thés! cela serait tellement valorisant pour nos adhérents !" dit Mr.Nug avec un grand sourire interrogateur ? Rien n’est impossible, puisque déjà ils vendent leurs thés sencha à Unilever Indonesia.
"Nous améliorons nos pratiques d’année en année et nous allons bientôt nous pencher sur le marketing" conclut Nug tout à fait optimiste et conscient de l’importance de sa mission.



N°66 Art.3 Les thé bio, un choix de valeur

Cela fera bientôt 100 ans, depuis l’avènement des engrais chimique dans les années 1930, que l’on distingue entre l’agriculture conventionnelle, voire intensive et l’agriculture biologique. Après un long débat le législateur Européen a mis au point une réglementation de base, qui s’applique aux productions végétales et animales et qui interdit l’utilisation de produits de synthèse et issus de l’industrie chimique pour les sols et pour le traitement des plantes et des animaux. Le premier règlement sur l'agriculture biologique est entré en vigueur en 1992, et a ensuite été progressivement complété et ajusté. Aujourd’hui les règlements (CE) 834/2007 et 889/2008 et leurs annexes du Conseil de l’UE s'appliquent obligatoirement à tout agriculteur biologique, qui veut être reconnu comme tel par l'Union Européenne. Il est soumis à des contrôles de bonne application chaque année afin d’obtenir et de maintenir sa certification bio.
Darjeelings bio

Donc pour tout ce qui est feuilles, fruits, racines et autres parties des plantes cela se résume à éliminer les engrais et les produits phytosanitaires chimiques, des insecticides aux herbicides. Pour adhérer à l’agriculture bio il convient de signer une charte de conformité afin d’obtenir la certification bio après une période de conversion d’au moins deux années. Une telle conversion entraine évidemment une perte de rendement significative, en plus des frais administratives, les produits bio sont donc toujours plus coûteux .


Toutefois le théier ne prospère pas en Europe et sa culture se fait dans des pays lointains et sous des climats plus chauds et humides. Les premiers bourgeons et les plus jeunes feuilles qui font le délice des amateurs attirent aussi plein d’insectes dévoreurs et autres prédateurs, qui croquent d’abord et pondent leurs œufs ensuite, calamité ! L’industrie chimique a donc vite fait pour proposer des sprays, comme on en applique aussi sur les vignes, le maïs, les tomates etc. en Europe. 
Matcha bio du Japon
Et après sans doute la facilité l’a parfois emporté ainsi que le désir de rendements plus élevés…mais ces produits il faut les payer, donc gare au gaspillage, et leur application doit se faire avec une bonne sécurité, au moins une semaine avant une ronde de cueillette, pour permettre aux pluies, aux brumes et à la rosée de laver les feuilles après les avoir  libérées de leurs pucerons, mouches et autres chenilles.
Ce sont là les règles de base d’une bonne pratique agricole !
 Alors que le thé vient de loin il a finalement été inclus dans la réglementation européenne qui prévoit des teneurs maximales résiduelles (mrl) en produits phytosanitaires et avec des niveaux considérés comme très pénalisants par certains pays producteurs.
L’option de la théiculture bio a donc pris un nouvel essor, d’abord pour satisfaire les marchés importateurs en Europe et en Amérique du Nord mais aussi pour les consommateurs domestiques.
Aujourd’hui la Chine a la plus grande surface en thés bio, suivi par l’Inde et puis la Turquie.
thés bio en volume et surface en 2016

Dans les pays producteurs qui ont des surfaces disponibles il y a donc actuellement une forte tendance pour choisir des implantations dans des endroits « clean », en altitude et loin des zones urbaines. Un tel choix est limité dans les îles comme Taiwan, Japon, Sri Lanka, où il faut donc opter pour la conversion, qui se fait souvent dans le cadre de petites structures coopératives, qui sont motivées par le soutien fort de leurs acheteurs, dont les pionniers du bio, comme " les Jardins de Gaïa" en France ou Rishi Tea aux USA. Face à une demande croissante la plupart des producteurs cherchent à offrir quelques thés bio en se conformant aux exigences des divers organismes certificateurs, de l’Union Européenne, des USA et du Japon notamment. 

Ce que les consommateurs avisés ont intérêt à comprendre, c’est qu’il est vraiment important de connaître les fournisseurs et les jardins qui approvisionnent leurs importateurs préférés. C’est le lien direct et le contact suivi qui semble un bon garant de qualité, non seulement pour une culture bio mais aussi pour une rémunération équitable. Il faut aussi savoir, que des jardins de thé dans des régions très rurales peuvent être tout à fait bio, sans pour autant être certifiés formellement, leur qualité étant le résultat d’une totale transparence et traçabilité.
que du bio à Boseong en Corée du Sud

Parfois des alertes aux teneurs dépassant les limites en pesticides dans certains thés défrayent la chronique et troublent vivement les consommateurs : ne jamais oublier que ces teneurs sont fixées avec des calculs de précautions extrêmes, pour une consommation théorique de plusieurs litres de thé ingérés par jour ; par ailleurs une grande partie des pesticides n’est pas solubles dans l’eau, et ils restent donc dans la feuille, alors que les analyses du contrôle se font sur la feuille sèche. Cela fait des années que les importateurs de thé demandent que l’on contrôle la tasse infusée, sans obtenir gain de cause pour le moment.
C’est donc judicieux de faire son choix en  consommateur averti. 

N°66 Art.4 Quelques tasses exquises partagées pour la nouvelle année

L’exploration des origines et les dégustations au fil des mois et des années, en France et dans les pays producteurs, permettent de découvrir de nombreux thés. Leur diversité incroyable avec feuilles et tasses de toutes les couleurs compose un univers merveilleux. Chaque tasse possède un profil spécifique, qui peut convenir à certains moments de la journée et se savourer selon l’humeur du moment…et puis il y a des tasses qui vont immédiatement séduire le palais et devenir les grandes préférées.
La NPT vous présente un petit choix de ses trésors, originaires de Chine, du Japon, de Taiwan :
**un "Anhui Honey black", thé noir nature aux longues feuilles légèrement torsadées et aux notes de miel fortes, qui surprennent par leur intensité, un délice qui accompagne très agréablement un repas léger ;

** un " Guizhou lu cha ", thé vert nature, dont les perles se défont en élégante cueillette d’un bourgeon et deux feuilles, aux saveurs iodées et umami très rafraîchissantes en infusion à froid au cours des mois de l’été;

**un " Yun Wu " du Jiang Xi, cultivé en altitude, dans les nuages et les brumes, ce qui favorise le développement des saveurs, ce thé vert nature possède une belle palette gustative aux notes beurrées et biscuitées, la texture est soyeuse, il est délicieux en tasse infusée à 80° et aussi très parfumé en infusion à froid ;

**un " Moon Light White " ou Yue Guang Bai, du Yunnan, aux grandes feuilles duveteuses, argentées côté face et sombres côté dos, d’une beauté surprenante et originale ; considéré comme un thé Puer cru par les uns et comme un thé blanc par les autres ce thé rare et de manufacture ancestrale est cueilli sur un théier arbustif d’une variété botanique endémique, le Da Bai Hao ; la tasse est très pale et son goût un peu fumé avec de légères  notes de pèche et de mangue, très rafraîchissante à boire ; 

**un "Taiwan shan cha", un thé noir  récolté sur des théiers sauvages dans les hautes collines près de Kaohsiung, au sud de l’île ; l’intensité de la tasse surprend avec son goût typique d’un assamica entièrement oxydé mais sans astringence aucune, qui s’accompagne d’ une texture un peu veloutée et de très fortes notes de chocolat et de miel,  un délice à la tasse d’un beau rouge brillant et transparent ;


**les" Kakegawa Fukamushi cha", du Japon, présentés à Paris par une délégation de cette  municipalité qui fait partie de la province de Shizuoka, ont surpris par l’intensité de leur notes umami, le soyeux de leur texture et la fraîcheur iodée et végétale de leurs tasses ; plusieurs cultivars ont fait partie de la dégustation, avec des nuances de goût parfaitement perceptibles. Ces thés ne sont pas encore commercialisés en France, l’échantillon offert a été rapidement dégusté, l’attente est longue !

N°66 Art.5 Les effets antioxydants remis en question?

Selon la presse USA consacrée aux suppléments, à la santé & la nutrition il semble que certains résultats de recherche, largement mis en avant dans le marketing, n’ont plus la côte. Cela semble notamment être le cas pour ce que l’on appelle « ORAC values » une mesure des effets antioxydants de certains aliments.

Ainsi le United States Department of Agriculture ( USDA) a décidé dès 2012 de ne plus collecter des informations sur les valeurs ORAC, parce qu’il n’y pas d’études démontrant les effets de ces composés bio actifs sur la santé humaine, dont notamment la réelle biodisponibilité des polyphénols.
Or la présence de ces polyphénols dans le thé est régulièrement soulignée comme un argument majeur pour les effets bénéfiques de cette boisson sur la santé.

On est même en train de mettre en cause le terme même de « antioxydant », qui semble de plus en plus considéré comme une simplification inadmissible d’un processus infiniment plus complexe.
En attendant de trouver une approche plus fondée, les scientifiques constatent que l’utilisation des valeurs ORAC comme argument marketing est devenue abusive, alors qu’au départ il s’agissait d’une étape de recherche, visant à sélectionner certains aliments et certains composants pour mener ensuite des études plus approfondies.
En attendant, ces tableaux comparatifs sont toujours en circulation et font partie des allégations valorisantes, aux USA toujours.
Dans tout l’occident les instances en charge de la Santé Publique continuent à chercher à l’améliorer par l’information suivie sur une alimentation équilibrée et le besoin absolu de bouger. Pour tous ces aspects les activités anti oxydantes de certains aliments avaient ouvert des « fenêtres » et apporté de grands espoirs pour des effets bénéfiques et de prévention pour beaucoup de pathologies liées à un stress oxydatif. Toutefois la question posée actuellement est la suivante : est ce que c’est l’alimentation riche en AOX, qui apporte ces effets bénéfiques ?? ou est ce le style de vie - plus sain- des personnes qui mangent ces produits, qui génère ces effets bénéfiques ? Il n’y a pas d’études qui démontrent les mécanismes, ce sont seulement des méta analyses de données statistiques et des relevés empiriques.
teneurs comparatives de polyphénols
dans le thé vert et le thé blanc

A noter que c’est exactement ce que disent déjà en décembre 2012 les conclusions du 5e Symposium Scientifique sur les effets du thé sur la santé !
Les grands pontes américains semblent donc décidés de pousser la recherche plus loin dans les prochaines années. Ils souhaitent établir les bénéfices fonctionnels spécifiques des différents composants, dont les polyphénols. Peut être tous ces composants ont la capacité de résorber les radicaux libres, peut être certains parmi eux ont principalement des propriétés anti inflammatoires. Selon eux le terme anti oxydant est devenu trop approximatif, voir trop général pour avoir encore une signification scientifique valable. Il est maintenant considéré comme impératif d’identifier avec plus de précision le champ d’action spécifique des divers caroténoïdes, polyphénols, tocophérols etc. par des recherches pointues et approfondies.
Les scientifiques du thé  poursuivent leur travail sur l'enrichissement des feuilles en substances bénéfiques reconnues comme telles de longue date et sans se laisser perturber par ce débat.

Une nouvelle terminologie est en discussion, sans doute les mots ne changeront pas dans le court terme, mais il y a consensus sur la nécessité impérative de continuer ces recherches afin de comprendre comment ces composants agissent in vivo sur la santé et le métabolisme humain.
En attendant il est toujours conseillé de boire entre une et trois tasses de thé par jour.


N°66 Art.6 Le Calendrier du Thé pour 2018

Avec une demande croissante pour ces tasses bénéfiques pour la santé, désaltérantes et souvent exotiques le thé fait l'objet d'opérations de promotion, d' expos , de conférences thématiques et de salons et autres événements d’ordre commercial. Parfois exclusivement B to B, mais généralement  aussi accessibles au grand public, qui est parfois la cible même, il y a toujours lors de ces occasions des séances pédagogiques, des dégustation et une mise en valeur des pays d'origines et des familles de thés.
Voilà les dates déjà prévues  pour des événements en France et chez nos voisins en Europe:

**SIAL Paris : du 21 au 25 /X/2018, généralement le thé est très présent avec de nombreuses sociétés étrangères des pays producteurs, et au sein des pavillons du Japon, de la Corée, de Taiwan, de l’Inde, de l’Indonésie, du Sri Lanka et , bien sûre, avec la Chine qui occupe à elle seule un hall entier!! et puis  il y a aussi la majorité des opérateurs français dans le hall de l'épicerie fine; l’entrée est cher, mais une visite vous enrichira énormément,et  une journée ne suffira probablement  pas pour voir tous les thés exposés !


**International Tea Day en France : 15/XII/2018, ce sera le 2e du genre, et sans doute à nouveau une rencontre de grande qualité, à Paris et en province, avec des conférences des dégustations et la participation de nombreuses maisons de thé ; à noter que cette opération de com et de promotion est à l’ordre du jour de la FAO et de son groupe intergouvernemental sur le thé, afin de généraliser son introduction dans un maximum de pays.


**Tea Festival à Bologna, Italie : du 9-11 /II/2018, avec le Japon comme pays invité, programme disponible sous peu ;

**Tea Trade Dinner, à Londres, Royaume Uni, le jeudi 3/V/ 2018 , sur invitation ,

**Tea &Coffee World Cup à Birmingham, RU : 3au 5/ IX/ 2018, facile à rejoindre en train, c’est la première fois que cette expo se tient chez les voisins britanniques, accessible au grand public le nombre d’opérateurs du monde de thé est généralement important, avec beaucoup de contacts et de découvertes à la clé ;



**COTECA, à Hambourg, Allemagne : 10 au 12/X/2018, facile d’accès en train ou en avion, en principe B to B, couvrant les trois secteurs de café, thé et cacao, mais aussi ouvert au grand public, avec de nombreuses conférences, avec inscription et  payantes ;





**à noter que le groupe Intergouvernemental sur le Thé de la FAO tiendra sa 23e session plénière fin mai 2018 à Hangzhou, RPC ; il est envisagé d’y consacrer une session au thés bio, pour faire un premier bilan et puis débattre de l’avenir de cette filière spécifique ;

et puis il y a la  grande messe annuelle américaine, et des expos plus loin :
** la World Tea Expo , à Las Vegas, USA,  du 12 au 14/VI 2018
**le 7th Global Dubaï Tea Forum à Dubaï du 24 au 26 /IV/2018, qui a lieu tous les deux
    ans, avec de nombreux exposants et des conférences de grande valeur ;
    www.dmcc.ae
** la China Xiamen International Tea Fair , qui s’est énormément agrandie depuis son
     lancement en 2010, annonce deux dates pour 2018 : du 10 au 14/V et du 18 au 22/X ;
Shenzen Global Tea Fair dec 2017

**la Shenzen Global Tea Fair organisée par la société privée Hua Ju Chen, tiendra sa 16e tea expo, qui sera la  2e tea expo internationale à Shenzen, RPC, du 28/VI au 1/VII ;




PS : lors de l'annonce d’autres tea expos et tea conventions la NPT vous fera suivre l'information.