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N°50 Art.3 Cinq thés verts du Japon, une dégustation "pro".

Invitation pour une dégustation par Olivier Leclerc de la Société Tamayura, au milieu des cartons des derniers arrivages, les petites théières  bien alignées attendent  leur précieux chargement. Cette excursion des papilles proposée par Olivier est accompagnée des commentaires de Jean Michel Artaud, qui signe comme expert de "sensory & consumer insights". Après de longues années passées à évaluer et à assembler des cafés et des thés noirs pour les grandes marques, Jean Michel est ravi par cette découverte des thés verts fins du Japon.

Toutes les tasses proposées proviennent d’une même plantation, des environs de Hoshino Mura, dans la préfecture de Kagoshima , au nord de l’île de Kyushu. 
Tous les thés sont conditionnés sous vide et en sachets refermables.

**1 :C’est un Sencha du printemps 2014 qui ouvre le bal ; à noter que plus de 60% des thés japonais sont préparés en sencha, un thé vert étuvé brièvement, aux fines feuilles roulées en aiguilles. Là c’est en fait un Shin cha, un sencha de première cueillette, donc de qualité supérieure. La tasse fraîche et acidulée, avec des notes herbeuses et iodées typiques est d’un beau vert jaune limpide.
le sencha

**2 :Suit un sencha d’un paquet ouvert précédemment, qui pourrait avoir perdu un petit peu de sa fraîcheur. Olivier propose de le griller en Houchi cha, en le passant pendant environ une minute sur une plaque chauffante tout en remuant les feuilles avec douceur dans un poêlon en céramique : la tasse est un régal, avec de puissantes notes de céréales et de noisettes grillées et une vraie longueur en bouche.



**3 : Suit alors un Fukamushi sencha, à l’étuvage prolongé, ce qui rend la feuille plus friable et plus facile à extraire. La tasse est d’un vert profond et d’une certaine opacité, due aux mini particules, qui confèrent une texture presque épaisse et plaisante. Au nez cette tasse développe une grand puissance aromatique avec des notes d’algues et de fruits, litchis, pêches, mangues ; en bouche ce thé, très en vogue depuis quelques années, possède des saveurs intenses et riches aux notes vertes de mélisse et d’herbe, avec une pointe de noisette fraîche. Une seconde infusion révèle une intensité plus légère, un peu plus sucrée, avec une densité plus fluide en bouche.
le fukamushi sencha

**4 : Un Kabuse Kukicha, une vraie spécialité, puis qu’il d’agit des tiges – kuki- de feuilles de théiers mis à l’ombre légère – kabuse- pendant 1 à 2 semaines. C'est en recouvrant les arbustes de filets, on oblige la plante à augmenter sa teneur en chlorophylle et en théanine. Cette tasse d’un beau vert lumineux présente des saveurs délicates de fruits jaunes et de mangues, avec des notes douces un peu grillées et un arrière goût empli de notes vertes d’agrumes, sans aucune trace d’amertume.


**5 : Avec un palais ainsi préparé crescendo arrive la tasse de Gyokuro, v'est un vrai aboutissement. Dosée généreusement, avec environ 11gr pour une petite théière de 20 centilitres cette tasse est d’une belle robe verte lumineuse. Au nez l’arôme frappe avec sa douce finesse, aux notes iodées d’une fraîcheur intense. En bouche ce thé développe une grande puissance aromatique avec des notes vertes de chlorophylle, d’algues bleues, de tétragone, d’agrumes. D’une texture presque épaisse en bouche la liqueur dense est d’une légère turbidité, qui provient des fines particules qui se gorgent d'eau lors de l’infusion.
C’est une tasse qui fait honneur à son nom poétique, qui se traduit par « rosée de jade ».
le gyokuro

Avec une grande fierté Olivier précise qu’en 2014  le « Gyokuro de Tamayura «  a une fois de plus remporté le premier prix lors de la "all Japan competition" qu'il a également gagné en 2012.

La NPT vous en reparlera plus en détail.





Ces thés subtils et puissamment aromatiques pourront faire merveille après des repas de fêtes, à déguster au repos, en famille avec vos amis. 


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