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N°36 Art.6"La Céramique Japonaise" au Musée Guimet.


« L’art de Rosanjin » ouvrira ses portes le 3 juillet prochain.
et les fermera le 9 septembre 2013.

Déjà en 1993, à l’occasion des 35 ans du « pacte d’échanges culturelles entre Paris Kyoto » une superbe exposition de céramique contemporaine de Kyoto a eu lieu à Paris et permis de découvrir des œuvres brillantes d’artistes du 20e siècle.
service à thé, Kyoto

Kitaoji ROSANJIN (1883-1959) a d’abord été un grand chef cuisinier et est devenue ensuite aussi un célèbre céramiste. Afin de réaliser pleinement et à son goût l’harmonie parfaite entre les récipients, plats, bols et leur contenu, en harmonie avec la nature environnante et les sensibilités esthétiques des convives il est devenu un novateur superbe, prolifique et libre d’un immense talent ;
La NPT reprendra ce titre  lorsque l’expo aura ouverte ses portes.
céramique de Kyoto

A noter que le Maître Rosanjin a travaillé sur des fondements très anciens de l’art des grands fours du Japon que sont : le plaisir des beaux objets, la recherche permanente du raffinement des formes, des couleurs, des décors et des matières, le perfectionnement des techniques manuelles.
C’est pendant l’époque Muromachi (1336-1573), et sous le mécénat de la famille Ashikaga, qu’émerge le concept de la cérémonie du thé – tournée vers l’intérieur paisible, une nécessité pendant ces décennies de guerres de clans qui déchirent le pays. C’est sous Oda Nobunaga et puis Toyotomi Hideyoshi, qui ont achevé l’unification du Japon, que vécut le Maître de Thé Senno Rikyu (1522-1591) qui a porté la cérémonie du thé à son apogée en la codifiant avec minutie.
Voir aussi l’article 6 du n° 25 de juin 2012, qui parle de la céramique « raku ».
Avec les apports de la Chine et de la Corée la céramique du Japon se tourne vers l’art culinaire et l’art du thé ; elle y excelle en associant la vaisselle aux plaisirs que procurent la nature et ses saisons, qui sont associées ainsi à l’harmonie dans le quotidien.
céramique de Kyoto

Malgré le déferlement dès la fin du 19e siècle des techniques industrielles importées de l’Europe, les fours de Kyoto et les autres ont su préserver leurs techniques traditionnelles,
basées sur le travail minutieux et manuel.

Les céramiques de Rosanjin, qu’il commence a réalisé à partir de 1923 et tout d’abord pour son propre restaurant, porteront au zénith le sublime de l’esthétique des arts de la table, expression artistique  si spécifique au Japon.

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