la remise du trophée |
Cette histoire remonte
à 50 années en arrière :
les collines de thé,photo "living in Rwanda" |
En 1960, lors d’un
de ses voyages de découverte et d’approvisionnement en thés de qualité Joseph
Wertheim, le fondateur de « Tea Importers Inc. « s’arrête à Kigali,
la capitale du Rwanda. Ce petit pays « aux mille collines » est bordé
à l’ouest du Lac Kivu et des volcans Virunga, qui abritent les derniers
gorilles de montagne dans leurs forêts primaires. La culture du thé et du café
y a été implantée vers 1952 par
l’administration belge comme une agriculture de rapport pour l’exportation.
Sur place on parle à Joe Wertheim de thés plantés par un
programme de l’USDA, l’aide au développement des USA, pour soutenir l’économie
après la toute récente indépendance politique du Rwanda en 1962.
Ces champs de thé se trouvent prés de Kinihira, dans la province du Nord, à 75
km de Kigali, sur les versants est de la chaine des
volcans. Joe Wertheim va voir et trouve ces thés très intéressants. Or à
l’époque la cueillette devait voyager loin, pour rejoindre l’usine de Mulindi à
80 km ,
ce qui n’est pas bon pour les feuilles !
les champs de thés |
En 1975 ,
après de longues tractations, Joe Wertheim signe un accord avec le gouvernement
du Rwanda pour construire une usine de thé à Kinihira.
En 1978, Sorwathé, la
Société Rwandaise des Thés ouvre ses portes.
C’est la première
usine de thé privée du Rwanda ! et qui va rapidement enchainer d’autres
premières. Très vite l’engagement personnelle de son fondateur, qui avait, lui,
du fuir l’arrivée du national socialisme
en Allemagne dans sa jeunesse, imprime sa marque. Les environ 8 000 petits
exploitants qui apportent leur cueillette de thé à l’usine et les centaines
d’employés de la société bénéficient
rapidement de nombreux avantages collectifs et individuels, en matière de logement, de
santé et d’éducation et ils sont également libres de s’organiser en groupements
pour faire valoir leurs intérêts en négociant avec le patron.
Cette politique d’équité sociale s’accompagne d’une
stratégie de qualité pour les thés qui sont cultivés à une altitude
exceptionnelle entre 1 900m et 2 500 m , un réel gage pour la richesse de leurs saveurs.
Ainsi Sorwathé sera la première société à réparer ses
installations et à reprendre la production après les ravages et destructions de
la guerre civile qui se déchaîne au Rwanda de 1990 à 1994.
feuilles de qualité |
Le directeur de
l’usine, Cally Alles, arrivé du Sri Lanka en 1978,veille au quotidien d’abord
et puis s’engage vers l’avenir. Grâce à son savoir faire et sa perspicacité
Sorwathé est toujours à la pointe des innovations avec
** le rendement le plus élevé du pays de 17 000kg / ha
de feuilles fraîches,
** l’obtention de nombreuses certifications, dont ISO,
Rainforest Alliance, Commerce Equitable et Ethical Tea Partnership.
En 2009 la société
installe la première usine du pays à fabriquer des thés orthodoxes: thés verts noirs et blancs, qui sont
depuis réputés et recherchés en Europe.
En 2012, dans la continuité de sa démarche vers l’amélioration
constante, Sorwathé vient d’obtenir le « label bio » pour une partie de 116ha de ses plantations.
Ce palmarès impressionnant a donc retenu l’attention du jury
américain, qui décerne depuis 1999 ce prix d’excellence à une grande et une
moyenne société, pour l’excellence de son engagement de soutien responsable et
de développement durable dans un pays tiers, créant ainsi de la valeur ajoutée
pour son économie locale.
C’est Andrew Wertheim, le fils du fondateur qui a reçu le
trophée, son père étant trop âgé pour se déplacer.
Une fois de plus le
thé avère son coté « fédérateur » et « vecteur de
progrès sociétal ».
Cela est presque émouvant.
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