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N°44 Art.3 Les nouveaux thés du Kenya


Grand producteur et exportateur de thés ce pays de l’Afrique de l’Est possède un climat très propice et surtout des hauts plateaux et des paysages montagneux qui conviennent parfaitement à cette culture. Introduits par les colons Britanniques en début  du 20e siècle le thé a rapidement prospéré et c’est vers 1920/30 que certaines  grandes sociétés ont réussi  à acquérir des terrains immenses pour intensifier la production. Depuis 2001 le gouvernement a mis en place une structure qui encadre et aide  les petits producteurs de thé, qui sont regroupés autour des 54 usines et cueillent plus de la moitié des thés récoltés dans le pays : c’est la Kenya Tea Development Authority, KTDA.
thés noirs de Milima

Pendant des décennies les thés du Kenya ont servi avant tout à la production de sachets pour le marché de masse ; depuis quelques années on cherche à diversifier et à raffiner une partie de la production : ainsi certaines usines ont installé de l’équipement permettant de faire des thés orthodoxes, voir en feuilles,  et de produire des thés fins à partir de cueillettes spéciales sur des cultivars particuliers .
Cela se traduit par une belle sélection de thés blancs, de thés verts et même de thés pourpres, qui attirent l’intérêt des négociants dans les  expos et les championnats.
le thé pourpre


Parfois il est possible de les déguster sur place, s’il en reste !! Parfois aussi les tasses laissent à désirer, car bien que  les feuilles soient belles  leur  goût n’est pas encore au point !
Cela s’est produit lors d’une dégustation à Dubai, le 10 avril passé : un grand nombre de tasses de thés CTC et orthodoxes avait été préparé pour une évaluation par des acheteurs et tea tasters .Certains ont raflé les meilleurs notes, d’autres avaient été écartés.
D’excellentes notes ont été  attribuées
**au superbe thé blanc de l’usine de Kangaita,
thé blanc de Kangaita

**aux thés noirs orthodoxes de Milima
**aux thés noirs de Kemubu et de Chomogonday.
Par contre le thé pourpre présenté était littéralement « imbuvable », sans doute un mauvais paramétrage de l’infusion. Ce thé pourpre qui intrigue depuis quelques années le public, est en effet un nouveau cultivar, dont la mise au point a demandé plus de vingt ans. C’est en 2011 que ce cultivar a été officiellement mis à  disposition des agriculteurs par le Tea Research Institute de Kericho, au Nord e Nairobi, en distribuant plusieurs dizaines de milliers de boutures. Il faut  compter un minimum de trois ans de croissance pour que la bouture devienne un théier qui peut subir une première cueillette. Rien d’étonnant donc de ne pas encore trouver cette nouvelle variété sur le marché.
Après avoir posé beaucoup de questions, il semble que ce cultivar a été obtenu en croisant des théiers d’Assam avec une rare variété : le camellia cambodgiensis, aux feuilles roses dorés.
 A noter que dans le Yunnan en Chine il y une variété de théiers Puer aux feuilles pourpres, qui donnent une infusion d’un violet profond mais à l’amertume très forte.
La NPT vous reparlera de ces nouveaux thés . 
Cela dit vous pouvez trouver d'excellents jardins dans les rayons en France comme ce thé noir orthodoxe de la plantation de Tinderet, vu aux Galeries Lafayette Gourmet.
au rayon en France!


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