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N° 37 Art.3)"La 2e Africa Tea Convention & Exhibition "


Ce congrès  s’est tenu du 28 au 30 Août 2013 à Kigali, la capitale du Rwanda.
 Sa superbe devise «  African Tea Refreshing the World, Driving the African Economy »,
NB : en Français : »les thés africains désaltèrent le monde et font prospérer l’économie africaine »dénote une vraie fierté  au sujet de la contribution importante des thés de l’Afrique au marché mondial du thé.
dynamique!
L’initiative, prise en 2011, de lancer un premier événement en juin 2011 à Mombasa, en  fédérant tous les pays producteurs de thé en Afrique, a crée une synergie dynamique évidente. Avec plus de 250 délégués au congrès  et une trentaine d’exposants pour l’expo cette année c’était à nouveau un beau succès, rehaussé par la venue du Président Paul Kagamé, qui s’est adressé aux congressistes et a visité ensuite tous les exposants.
Producteur de gros volume de thés industriels  d’assemblage depuis une cinquantaine d’années l’Afrique est en train de  se tourner vers des thés plus profilés et aux caractéristiques plus spécifiques. Il est certain que les thés africains possèdent des atouts non négligeables. Les prix rémunérateurs actuels, résultant d’une demande soutenue  et d’un marché en bonne croissance  ont généré une conjoncture propice. Cela pourra permettre d’investir dans plus de technologies et de nouveaux  équipements  pour manufacturer des thés plus raffinés et puis élaborer  un marketing  ciblé pour les faire connaître et les mettre  en valeur.
Toutes les présentations de la conférence étaient axées sur cette orientation vers l’innovation et  l’amélioration sur tous les plans.
thés noirs au choix !

Rappelons que l’Afrique produit  15% du tonnage mondial de thé, avec un total d’environ 575 000t et est exportateur de 34% du tonnage mondial exporté, suite à une consommation intérieure peu élevée.
Les atouts des thés africains ont été soulignés à plusieurs reprises, notamment
** la relative jeunesse des cultures installées depuis une 50 taine d’années pour la plupart, donc les sols ne sont pas usés ;
**leur situation en altitude sur les hauts plateaux à l’air frais, non pollué ,
**d'où absence de parasites et de maladies dans cet environnement très naturel, donc pas besoin de pesticides,
**une répartition, souvent à 50/50, entre grandes structures- au Rwanda on les appelle "blocs industriels"- et fermes familiales, qu’on appelle « thé villageois »,
**d’où la forte contribution du thé à l’élévation du niveau de vie des populations rurales et à l’amélioration progressive d’infrastructures de transport
**une recherche très active qui a permis de développer de nombreux cultivars améliorés
**une forte progression de la certification « rainforest alliance » qui vise le zéro déchets et l’agriculture durable
**en fin la beauté souvent spectaculaire de ces plantations, en altitude et  le long du rift.
Cette expo cum congrès ,vivante et interactive, a mis tout d’abord en valeur les grandes sociétés du thé  du pays hôte, le Rwanda, dont
*Rwanda Mountain Tea, avec ses 3 usines de Kitabi, Rubaya et Nyabihu
*Sorwathé avec ses plantations de Cyohoha et de Rukeri, seule à ce jour d’avoir investi dans l’équipement nécessaire  pour manufacturer des thés en feuilles, ou orthodoxes (voir aussi l’article 4 de ce numéro)
*Gisovu, appartenant au groupe indien Mc Leod Russel, le plus grand producteur de thé du monde, avec son élégante marque « Silverback », nommée d’après les majestueux gorilles du Rwanda.
voilà un trophée et son thé primé

Tous les trois ayant obtenus des prix lors du 2é concours de qualités des thés de l’Afrique, organisé à Mombasa en juin passé, l’ambiance était à la fête et aux félicitations. Ces prix ont été remis en séance  et en présence du Président Kagamé, un moment émouvant et loin des ventes aux enchères de gros volumes à Mombasa.
 Etaient aussi présentes les autorités tutelles, les « tea boards » du Rwanda, Kenya, Burundi et l’EATTA, la East African Tea Trade Association, avec l'éventail de leurs thés et  leurs documentations montrant l’implantation des cultures actuelles et futures, puisque l’expansion ensemble avec la diversification  étaient les  devises du jour.
encore des trophées

Parmi les  nouveautés exposées: des thés noirs orthodoxes, des thés verts orthodoxes et CTC, des thés blancs et puis le « fameux » purple tea, développé par le Centre de Recherche du Kenya. Ce purple tea, obtenu par des croisements entre plusieurs variétés botaniques de camellia sinensis a été   mis en circulation commerciale  officielle en 2010, après plus de 20 ans de travaux scientifiques et d’expérimentations  agricoles. Il n’y a pas encore de champs assez matures pour obtenir des cueillettes significatives, mais tout le monde en parle et en rêve !


La NPT reviendra sur les sociétés et leurs plantations et leurs thés plus en détail prochainement.



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