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N° 58 Art.1 Apprendre le thé en France en 2016, où et comment ?

Avec nos habitudes de consommation en évolution constante et une préoccupation grandissante pour une alimentation plus saine et plus équilibrée le thé prend ses marques comme une tasse vraiment intéressante.
Généralement consommé nature, donc sans charge calorique le mug de thé hydrate agréablement, est facile à préparer, garde son bon goût pendant au moins une heure et peut nous faire rêver par son origine lointaine.
Que le thé  soit une tasse quotidienne ou occasionnelle, il  possède des facettes diverses et  intéressantes voire fascinantes qui méritent un peu d’apprentissage dans un pays comme la France, où la tasse chaude dominante est le café.
Les producteurs de café ont compris depuis longtemps que l’information valorisante et éducative sur leurs produits de qualité attire les consommateurs vers des tasses supérieures, qu’il y a là aussi un potentiel pour des professionnels  formés. La communication est donc importante, qu'elle passe par les médias, les sociétés ou les structures des la profession.
de nombreux ouvrages sortent chaque année

Le moment semble venu pour le thé de prendre une place plus grande dans l’arène de la  com, pour permettre aux consommateurs de mieux le connaître afin de l’apprécier pleinement.
Pendant longtemps le thé en France a été d’un côté la tasse de Ceylan et de Darjeeling proposée dans les grands Hôtels et dans les Grandes Epiceries fines et de l’autre côté  les thés en sachets, assemblages industriels vendus en Grandes Surfaces.
Tout a commencé à changer avec le retour en grande pompe de la Chine, qui retrouvait progressivement toute l’immense richesse de son patrimoine traditionnel des 10 000 thés à partir des années 1980/90.
Ce retour de la Chine a sans doute inspiré  les premiers pas de la société  « Mariage Frères » vers un marché de thé très sélectif et provenant de  nombreuses origines. La jeune équipe qui avait racheté la marque à la dernière descendante de la famille Mariage en 1984 a donc misé dés le départ sur  le positionnement des thés fins dans le secteur du luxe. Installant un premier Comptoir de vente directe aux consommateurs cette gageure a été une réussite remarquable avec un marketing  parfaitement réussi et  qui continue à exercer sa magie élégante en France et à l’étranger.
Une deuxième étape importante a été  le lancement de l’enseignement des thés fins :
** « l’Institut du Thé », crée par  Nadia Bécaud, fondatrice de « Cha Yuan » à Lyon en 1990,
Nadia Bécaud en classe

**  la décision de François Xavier Delmas, fondateur du Palais des Thés à Paris en 1996, d’ouvrir  son « Ecole du Thé du Palais des Thés » en 1999
** la création de divers club d’amateurs de thés fins comme celui consacré aux thés de Chine et de Taiwan, fondé sous l’égide de Vivien Messavant en 1998, Vapeurs de Thé sur une Tasse Chinoise »www.vapeursdethe.net .
** le Tea Club de Mariage Frères avec ses Ateliers de dégustation les samedis : www.mariagefreres.com

Des enseignements et  ateliers sont proposés  par des experts indépendants et renommés, notamment
Carine Baudry : www.la-quintessence.com
Lydia Gautier : www.lydiagautier.com
Yasu Kakegawa, pour les thés de terroirs du Japon : kakegawa.yasuharu@orange.fr .
Carine Baudry dans son atelier



A noter que depuis les années 2000 il n’y a pas eu d’année sans la publication d’ouvrages consacrés au thé, faisant valoir ses origines lointaines, les nombreux thés de spécialité , de terroirs,  d’origine, de jardins, de récoltes particulières et de procédés manufacturières spécifiques.
Le  rapprochement judicieux de l’univers des thés fins avec celui des grands crûs des vignobles français est une bonne voie pour permettre aux consommateurs français de comprendre cet univers. En effet  quoi de plus évident que
** de distinguer les vins rouges des vins  blancs,  comme les thés noirs des thés verts.  
** un clos, un crû, une appellation contrôlée signifie un endroit délimité géographiquement
** une date de récolte peut dépendre de la météo
**cueillir correctement demande du savoir faire et coûte son prix.

Les mêmes parallèles valent pour les vins de table et  les thés en sachet du supermarché, qui sont généralement  produits par assemblages de récoltes en provenance de plusieurs origines et issues de procédés industriels traitant de gros volumes.
A noter que le but des assemblages est
** le maintien d’un profil gustatif reconnu pour un produit agricole qui subit les aléas de la météo et du marché
**le maintien d’un prix de vente  stable.

Ce travail est confié aux « tea blenders », un métier qui demande un excellent nez et un apprentissage de 3 à 5 ans ; la formation est assurée par les « ainés » et en entreprise, toutes les grandes maisons d’importation ont leurs blenders qui sont là pour guider les décisions d’achat des récoltes. 

1 commentaire:

  1. Merci pour cet article très intéressant !
    Il arrive toujours un moment où l'amateur de thé pour progresser dans sa connaissance ressent le besoin d'en apprendre plus auprès de professionnels. Je me permets d'ajouter à la liste l'atelier du thé de Lauren Pascault
    http://atelierduthe.com/
    DiviniThé

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