Pour voir les derniers numéros cliquez sur ce lien ci-dessous

N°29 Art.1"Le Théier et ses Variétés Cultivées"



 Cette espèce de plantes nommées « Camellia Sinensis » par le grand botaniste suédois Carl Linné en 1753 se divise en deux variétés principales
**la variété « sinensis »
**la variété « assamica ».
Depuis l’époque de la cueillette de thés sauvages dans les hautes vallées du Yunnan et les collines du nord du Vietnam, du  Laos, de la Birmanie la plante a été domestiquée en Chine, probablement vers 1 500 ans avant notre ère. Les cultures sont descendues en plaine et depuis plus de 3 000 ans les théiers  prospèrent dans de nombreuses provinces.
C’est donc tout naturellement que des sous variétés « locales » se sont développées à la fois  en s’adaptant aux particularités topographiques et aussi en s’enrichissant ainsi de caractéristiques spécifiques grâce à des sols minéralisés de différentes manières et aussi à un environnement botanique propre à certains endroits.
Très tôt les Chinois ont su identifier de multiples sous variétés de théiers,
que nous pourrions comparer aux » cépages » de nos vins
et dans ces endroits, que l’on pourrait nommer « terroirs »,
 sur certaines collines, au bord de certains lacs, sur des îles etc.
les 9 sous variétés wulong  traditionnelles 
Ces théiers se distinguent par l’aspect visuel de leur port, de la forme et couleur de leurs feuilles, de la taille de leurs bourgeons  etc. C’est  sans doute en  expérimentant que certains processus de transformation ont été mis au point pour  mettre en valeur,  voir optimiser les saveurs de ces « thés spéciaux ».
Parfois il y a sans doute eu aussi des mutants à l’origine de certaines sous variétés.
les ancêtres "tie guan yin" honorés
L’homme a ensuite multiplié ces théiers des terroirs, soit à partir de graines soit en plantant des boutures.
En Chine on a considérablement valorisé ce patrimoine botanique ancien et certains « théiers ancêtres »  sont encore visibles et honorés.
A noter les nombreuses et célèbres sous variétés des thés verts, thés rouges, wu longs, ainsi que les « vrais thés blancs » du Fujian etc.
Depuis une centaine d’années c’est « La Science » qui a pris les choses en main. Tous les pays producteurs ont leurs instituts de recherche, les TRI, où l’on gère la technologie des théiers en cherchant à les améliorer en ciblant soit le rendement, soit la résistance à la sécheresse et aux parasites, et évidemment aussi la qualité organoleptique.
Ce vaste programme est au service d’une économie qui fait vivre des millions de producteurs agricoles et qui répond à une demande en croissance.
des cultivars nouveaux
Ces nouvelles variétés cultivées, ou cultivars- de la version anglaise : cultivated variety- font la fierté des chercheurs et se comptent par centaines dans les grands pays producteurs.
Puisqu’il s’agit d’étancher la soif des millions de buveurs de thé dans le monde ce progrès est à la fois utile et admirable.
Tout en innovant ainsi les patrimoines botaniques traditionnels  sont précieusement préservés et entretenus dans les jardins des grandes sociétés et des instituts de recherche.
Les nombreux thés fins produits dans leurs jardins de terroirs co existent donc avec leurs « cousins cultivars » plantés dans d’autres lieux.
patrimoine botanique chez "Dian Hong"
Lors de vos achats il reste de mise de s’intéresser à la fois à la sous variété et aussi au terroir de cueillette.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire