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N°29 Art.4 "Le Club du Hei Cha du Hunan"à Guangzhou.



 Une formule originale et conviviale pour mettre en valeur leur thé sombre , ce « Hei Cha Guan » est installé au 14e étage d’un immeuble moderne du quartier des affaires à Guangzhou.
La société familiale «  Xiao Hong Tea » a été crée en 1991 pour produire et commercialiser les thés sombres traditionnels du district d’Anhua dans la province de Hunan.
dans l'entrée du club
 Ces thés sont cueillis sur des théiers locaux aux longues feuilles vert sombres, peu brillantes et au bord assez fortement dentées. Ils subissent une post fermentation de plusieurs semaines- empilés sous bâche et humidifiés régulièrement- avant d’être emballés dans des filets de lanières de bambou, dans les quels la maturation se poursuit.
A l’origine, il y a plus de mille ans ces immenses paquets ficelés et serrés dans ces lanières pesaient 36,25kg à l’unité et étaient destinés aux peuples nomades des frontières et des hauts plateaux.




Anhua est une point de départ pour une des voies de « l’ancienne route du thé et des chevaux », comme Ya’an au Sichuan et Simao au Yunnan.
compressé et compact 
Aujourd’hui ces emballages sont préparés principalement pour décorer et rappeler la tradition alors que les thés actuels sont compressés en briques et en grosses galettes de 500gr ou alors dans des petits filets de bambou de 600gr ou de 2,4 kg.
 Le propriétaire fondateur de la société en est le PDG alors que son plus jeune frère en est le DG. Ils tiennent à nous montrer les minuscules « fleurs dorées » qui se forment à l’intérieur des briques et des galettes, visibles seulement à l’aide d’un microscope. Croyant qu’il s’agit là de microorganismes du genre levures on m’apprend qu’ il s’agit plutôt d’une sorte de « pourriture noble », et cela se nomme «  eurotium cristatum »,une découverte !

voilà les "fleurs dorées"
La légende de « Xiao Hong » est bâti sur une transmission de savoir faire par un très vieux artisan/maître de fabrication de thés sombres, LI Huatang, qui a plus de 95 ans aujourd’hui. C’est lui qui avait initié le PDG à l’époque , ce qui lui a permis à la suite de créer cette entreprise avec des techniques artisanales retrouvées pour faire un thé traditionnel et prisé depuis des siècles pour sa qualité dans la tasse et aussi pour ses vertus médicinales.

Il faut se souvenir des immenses pertes que les traditions et la culture du thé ont subies pendant la révolution culturelle, qui n’a pas seulement éradiqué une partie du savoir mais aussi détruit de nombreuses structures de production et de plus fermé une grande partie des maisons de thé, qui étaient les gardiens d’une partie du patrimoine culturel. Puisque la propriété privée a depuis une vingtaine d’années à nouveau  la liberté de s’investir dans le thé, ce renouveau est un réel enrichissement.
« Xiao Hong » vend beaucoup au Moyen Orient mais principalement sur le marché intérieure. Leur espace dans le nouveau Tea Mall est grand et sobre. Le lieu de promotion et de mise en avant est donc  bien « le Club », où on peut déguster les différentes tasses  et faire des affaires en même temps. Les soirées sont accompagnées de diverses cérémonies de thé, présentées  par des jeunes filles en costumes d’époque, très divertissantes et plaisantes à voir.
une jolie performance
PS :Il n’y a pas de site web et aucune carte de visite n’a des indications en anglais. 

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